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D’après Novéthic du 21 Mars 2022

Une vague de chaleur sans précédent s’abat sur les pôles

Par Bruno Bourgeon

samedi 30 avril 2022, par JMT

Une vague de chaleur sans précédent s’abat sur les pôles

Environnement polaire estival

C’est la région la plus froide de la Terre avec des températures de -55 °C en moyenne dans l’année. Or, en ce moment, en cette fin d’été austral, l’Antarctique est touché par une vague de chaleur sans précédent.

La base de recherche de Concordia, installée sur le Dome C du plateau antarctique, à plus de 3 000 mètres d’altitude, a enregistré le 18 mars une « chaleur » record de -11,5 °C, record absolu tous mois confondus, battant les -13,7 °C du 17 décembre 2016.

Les températures sont d’autant plus impressionnantes qu’elles devraient en réalité chuter avec la fin de l’été austral. Or la base Dumont d’Urville, installée elle sur la côte de la Terre Adélie, a établi un record de douceur pour un mois de mars, avec +4,9°C, et une température minimale record de +0,2°C le 18 mars. Ces journées sans gel ne se sont jamais produites depuis le 22 février 1991, d’après Météo-France. 30 à 35°C au-dessus des normales saisonnières, dans l’Est-Antarctique.

"Cette vague de chaleur dans l’Antarctique change ce que nous pensions possible pour la météo antarctique", indique Jonathan Wille, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement à Grenoble. Tous les experts affirment la même chose : "Il y a deux jours, nous aurions dit que c’était impossible", résume le chercheur, Stefano Di Battista.

Même s’il n’est pas possible au moment précis où un événement se produit de l’attribuer au changement climatique, un des signes les plus clairs du réchauffement de la planète est la multiplication et l’intensification des vagues de chaleur. Les pôles se réchauffent plus vite que la moyenne de la planète qui a déjà gagné environ +1,1°C depuis l’ère pré-industrielle.

Cette vague de chaleur dans l’est de l’Antarctique intervient alors que fin février, la banquise de l’Antarctique avait atteint sa superficie la plus petite enregistrée depuis le début des mesures satellites en 1979, avec moins de deux millions de km2, selon le centre de recherche américain National Snow and Ice Data Center.

Les risques sont majeurs. L’Antarctique, c’est 90% de la glace terrestre et 70% de l’eau douce mondiale. On n’ose imaginer les conséquences en cascade : fonte du pergélisol, modification des milieux aqueux, de l’albedo, …

En Arctique aussi, la chaleur est de mise. Le même jour, le 18 mars, les experts ont enregistré des températures plus chaudes de 30°C par rapport à la moyenne. Mais chut ! Il y a les Présidentielles, il ne faut surtout pas en parler…

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.re/

D’après Novéthic du 21 Mars 2022

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