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79 ème chronique de la Macronésie

CM79 - Baisse d’espérance de vie au Royaume-Uni et aux États-Unis

par Dr Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

lundi 22 octobre 2018, par JMT

La perfide Albion, qui comme les chats veut être à la fois dedans et dehors, et les envahissants USA ne seraient donc pas les Paradis Sur Terre qu’ils s’escriment à vouloir nous annoncer par leur propagande officielle. Encore une peau de banane pour la Macronésie dont il faut se souvenir qu’elle a été adoubée à Londres grâce à de riches donateurs et qui considère que c’est le meilleur terreau pour les "premiers de cordée".

Evidemment tout cela est du storytelling et tout le monde le sait depuis longtemps. L’espérance de vie est comme le PIB en dollars courants un infâme globiboulga qui sur quelques années permettrait à la rigueur de voir si on vit plus vieux EN MOYENNE dans un même pays homogène. Déjà pour la France, ça ne veut pas dire grand chose vu les différences géographiques dues au climat, sur lesquelles s’ajoutent de manière très variable, l’urbanisme, la pollution routière, industrielle et domestique, la malbouffe, la pauvreté, l’alcoolisme, les drogues, etc....Et si on rajoute les prédispositions génétiques à supporter ou pas telle ou telle agression, le champ devient quasiment infini.

Quel est ce genre de compétition dont on se repaît alors que les dés sont souvent pipés dès le départ, et qu’il existe des biais comme l’immigration importante de jeunes en meilleure santé que la moyenne de la population (les autres sont déjà morts ou ne sont pas arrivés), l’expatriation des retraités à faible niveau de vie dans les pays où la vie est moins chère ?

Et que pour beaucoup de pays, l’augmentation de l’espérance de vie a beaucoup dépendu de la baisse de la mortalité néo-natale et infantile, de la fin des guerres de conscription : Bernard LE BOUYER de FONTENELLE (1657-1757) académicien français est le plus célèbre quasi-centenaire. Or les statistiques françaises donnent :
pour l’espérance de vie moyenne à la naissance :
1740 : hommes 24 ans, femmes 26ans
1800 : moyenne française 33 ans
1870 : moyenne française 40 ans
1900 : moyenne française 48 ans
2000 : moyenne française 79 ans
2012 : hommes 78,5 ans femmes 84,9 ans

pour le nombre d’années moyennes restant à vivre quand on a atteint 25ans :
1550 : nobles 35,6 ans (1 à 2 ans de moins pour les femmes nobles)
1600-1649 : nobles 40,5 ans
1650 et 1679 : nobles 38 ans
1740 : moyenne française 32 ans
1770 et 1819 : nobles 43 ans

Pour les longues périodes on a pu conjecturer les causes de diminution de la longévité humaine dont il est couramment admis que l’organisme humain serait génétiquement programmé pour environ 120 ans en moyenne dans des conditions idéales et que ce sont des facteurs comportementaux et environnementaux qui font "perdre des années de vie" . Ce qui expliquerait qu’à la même époque malgré les progrès de la médecine on vive moins vieux dans des villes mal foutues que dans des territoires ruraux préservés même sans médecine moderne : tenter de compenser les problèmes créés par l’action humaine n’a jamais été un "progrès", même si ça augmente le PIB !

Baisse d’espérance de vie au Royaume-Uni et aux États-Unis

Depuis deux ans l’espérance de vie diminue aux États-Unis et pour la première fois cette année au Royaume-Uni. Les causes ne sont pas les mêmes dans ces deux pays, mais les inégalités et l’accès au système de santé restent communs. Le phénomène de recul de l’espérance de vie au Royaume-Uni, sixième puissance mondiale, est inquiétant : des pans entiers de population subissent un recul alarmant de leurs conditions de vie. Les Etats-Unis ont, eux, entamé cette baisse de longévité depuis 2 ans.

Etats-Unis : chômage faible mais grande pauvreté

Alors que de nombreux économistes citent les Etats-Unis pour leur plein emploi, avec 4% de chômage, ce pays génère le plus grand nombre de pauvres et d’écarts salariaux au sein des pays développés. Les injustices sociales sont caractéristiques des Etats-Unis. Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate, faisait ce constat en 2016 : "Une vingtaine de personnes détient la même richesse que les 50 % les moins nantis du territoire américain". 5 millions d’Américains vivent avec moins de 4 dollars/jour et dans certaines régions : le delta du Mississippi et les Appalaches, l’espérance de vie est plus basse qu’au Bangladesh ou au Viêt Nam.

Les calculs de taux de chômage ne reflètent pas la réalité de la santé économique et sociale : des millions de personnes ne sont pas comptabilisées comme sans emploi parce qu’elles sont en prison, malades, ou simplement pas inscrites dans les pôles-emploi américains. 45 millions de personnes sont pauvres, soit 13,5% de la population. Ces chiffres sont contestés par des universitaires : la pauvreté serait bien plus importante. Une étude de fin 2009 sur la pauvreté des enfants faisait ce constat : les enfants américains sont au plus haut niveau de pauvreté dans le monde occidental.

Les Etats-Unis sont le pays le plus riche du monde, avec les plus hauts revenus/habitant et pourtant une part importante de sa population vit dans de très mauvaises conditions, au point de faire baisser l’espérance de vie. Les raisons concrètes de cette baisse sont connues et sont dues à la mauvaise alimentation, la difficulté d’accès aux soins, les addictions.

Royaume-Uni : quand l’austérité tue

Le Royaume-Uni subit des problèmes d’inégalités sociales depuis des décennies, avec une explosion depuis 2011 : la crise financière de 2008 a incité les différents gouvernements à appliquer des cures d’austérité. La longévité est en baisse au Pays de Galles et en Ecosse et cette baisse est clairement reliée au niveau de vie : dans le quartier le plus cher de Londres, à Chelsea, les riches vivent en moyenne 16 ans de plus que les pauvres.

La population la plus touchée est celle des personnes âgées qui ne peuvent pas se payer une alimentation correcte, les prix ayant flambé, ou leurs pensions. Le budget du système de santé a été grevé et de nombreux services ne sont plus fournis, comme les repas à domicile ou les bus ruraux. Les prises en charge de problèmes de santé causés par la pollution sont le plus souvent effectuées en urgence. Alcoolisme, prises d’antidépresseurs, suicides causés par l’isolement social et économique : les personnes âgées meurent prématurément au Royaume-Uni.

Sachant que le taux de longévité a été gonflé par l’arrivée des jeunes immigrés polonais, la réalité de la baisse de l’espérance de vie britannique va devenir difficile à cacher. Le problème central qui n’est pour l’heure pas discuté est celui de la redistribution des richesses. Mais l’Etat britannique ne veut pas s’emparer du sujet, surtout quand il se vante d’un taux de chômage à 4% gagné par des restrictions des droits des chômeurs, des contrôles ultra sévères et des contrat 0 h…

Bruno Bourgeon
D’après TV5 Monde

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PUBLICATION DANS LES MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du

* Courrier des lecteurs d’ Imaz-Press Réunion publié le

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien de la Réunion du

SOURCE

Baisse de l’espérance de vie au Royaume-Uni et aux Etats-unis : quand la redistribution ne fonctionne plus
28 sep 2018 Mise à jour 28.09.2018 à 16:38 par Pascal Hérard

La pauvreté a éclaté à Londres depuis 2011 avec les mesures gouvernementales d’austérité. La Grande-Bretagne voit pour la première fois depuis un siècle, son espérance de vie baisser dans plusieurs régions. Stuart et toutes ses possessions, loge dans un abri-bus près du château des Windsor, à Londres (Photo Steve Parsons / AP -4 Janvier 2017)

Depuis deux ans l’espérance de vie diminue aux Etats-Unis et pour la première fois cette année également au Royaume-Uni. Les causes multiples de cette régression ne sont pas exactement les mêmes entre ces deux pays, mais les inégalités et l’accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique.

LIENS

* VIDEO- États-Unis : une étude choc sur la baisse de l’espérance de vie des hommes de classe moyenne blanche
il y a 2 ans1.8K views francetvinfo

Aux États-Unis, une étude provoque la stupéfaction : après des années de croissance régulière, l’espérance de vie des hommes blancs en milieu de vie est repartie à la baisse. Elle s’est même effondrée dans certains États du centre du pays.

* CARTES- Combien d’années d’espérance de vie gagneriez-vous si votre région n’était pas polluée ?
Mathieu Dehlinger, France Télévisions Mis à jour le 22/06/2016 | 17:34

Selon une nouvelle étude, la pollution de l’air serait responsable de 48 000 morts par an dans l’Hexagone. Les chercheurs ont testé plusieurs scénarios, pour montrer son impact sur notre espérance de vie.

Affections pulmonaires, cardiaques, neurologiques, vasculaires, sanguines, inflammations, stress, troubles de la reproduction et du développement... Ce sont les principales conséquences de la pollution de l’air sur la santé, détaille unenouvelle étude de Santé publique France (en PDF), publiée lundi 21 juin.

Selon ce rapport, elle est la troisième cause de mortalité en France, avec 48 000 morts annuels, derrière le tabac et l’alcool. Les Français gagneraient donc à respirer un air plus pur pour vivre plus longtemps. Combien d’années d’espérance de vie pourriez-vous gagner si votre région n’était pas polluée ? Santé publique France a testé plusieurs scénarios.

Espérance de vie : « Il n’y a pas de tendance à la baisse dans les pays développés »

Pablo Maillé Usbek & Rica 12/10/2018 07:00

« Pour la première fois depuis un siècle, l’espérance de vie stagne aux Etats-Unis », pouvait-on lire dans Le Monde fin septembre. En effet, d’après des chiffres de l’Office for National Statistics, l’espérance de vie a stagné ces dernières années au Royaume-Uni, atteignant 82,9 ans pour une femme, 79,2 ans pour un homme, et a même décliné d’un mois au Pays de Galles et en Écosse. Aux Etats-Unis, elle a reculé pour la deuxième année consécutive en 2016, passant de 78,7 à 78,6 ans. Comment comprendre ces chiffres ? Traduisent-ils une tendance à la stagnation, voire à la baisse de l’espérance de vie dans les pays développés ? Quid des écarts entre les hommes et les femmes ? Pour nous éclairer, nous avons posé trois questions au chercheur Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l’Inserm, spécialiste des limites et des caractéristiques de la longévité humaine.

Usbek & Rica : Il y a quelques semaines, beaucoup de médias relayaient cette stagnation de l’espérance de vie au Royaume-Uni. On sait aussi que l’espérance de vie diminue depuis deux ans aux Etats-Unis. Y’a-t-il, pour vous, une tendance à la stagnation ou à la baisse de l’espérance de vie dans les pays occidentaux ?

Jean-Marie Robine : De mon point de vue, il n’y a aucune tendance particulière à la baisse de l’espérance de vie dans les pays développés. Il y a, par contre, un cas particulier qui est celui des Etats-Unis, où on observe depuis quelques temps un excès de mortalité chez des populations assez jeunes, à cause de la prise d’opiacés. C’est une situation très particulière : des médicaments dits « opiacés » ont été prescrits en très grande quantité et tout à fait légalement par des médecins. Ces médicaments se sont retrouvés dans beaucoup de pharmacies familiales, et les gens se sont mis à les distribuer un peu n’importe comment : à leurs enfants, à leurs amis, à leurs voisins. Le tout en leur disant « Prends ça c’est très efficace », alors que ce sont des médicaments de fait très dangereux et qui créent de l’accoutumance. C’est un problème très spécifiquement américain.

D’autres phénomènes ponctuels peuvent aussi faire chuter l’espérance de vie sur une année. En Europe, par exemple, grâce à notre surveillance de la mortalité sur une base hebdomadaire, on a pu observer deux pics particuliers en 2015 : une mortalité très élevée au début de l’année liée à une épidémie de grippe, et qui a touché uniquement des personnes très âgées ; et puis une vague de chaleur très importante dans l’année. Donc là on a affaire à un phénomène, un épisode, mais certainement pas une tendance.

Dans des pays comme la France ou le Japon, le nombre d’octogénaires, de nonagénaires et de centenaires est aussi en train d’augmenter. Ce type de population est « fragile », dans le sens où il est soumis à des risques liés à des petits évènements, qui peuvent provoquer le décès : en 2003, par exemple, un épisode de canicule remarquable et qui n’avait pas été anticipé a frappé cette catégorie de la population. Ce sont des gens hyper protégés, qui vivent quasiment sous cloche, mais, quand on problème se pose, il peut les toucher très sévèrement.

En 2012, on a vu arriver pour la première fois le virus H3N5. Cela a créé un nouveau choc : en quelques semaines durant l’hiver, on a perdu énormément de personnes âgées. On l’a moins observé parce que ça ne s’est pas concentré sur trois jours, et qu’il n’y a pas eu de grand épisode spectaculaire, mais presque tous les pays européens ont été concernés, et le virus est même revenu en 2017.

Donc sur les dix dernières années, nous avons eu trois épisodes — 2012, 2015, 2017 — où vous avez un phénomène de grippe particulièrement sensible chez les très âgés. Mais il ne faut pas en tirer comme conclusion que l’espérance de vie n’augmente plus pour autant. Il faut être très prudent.

Que peut-on dire des écarts d’espérance de vie constatés entre les hommes et les femmes dans les pays développés ?

Effectivement, on observe aujourd’hui dans des pays comme le Japon ou la France un ralentissement de l’augmentation de l’espérance de vie, en particulier chez les femmes. Dans le cas du Japon, si on regarde l’évolution de l’espérance de vie des femmes de 1960 à aujourd’hui, on voit qu’elle monte en flèche, rattrape les chiffres de l’Europe de l’Ouest ou de l’Amérique du Nord, et finit par les dépasser avec une pente de moins en moins forte. C’est une trajectoire balistique : au Japon comme en France, au cours des dix dernières années, l’espérance de vie des femmes a augmenté moins fortement qu’au cours des dix années précédentes. C’est aussi ce que signalent certains articles publiés au Royaume-Uni récemment.

« On observe en France un rapprochement entre l’espérance de vie des hommes et des femmes »

A part ça, ces dernières années, on observe en France un rapprochement entre l’espérance de vie des hommes et des femmes : les hommes continuent d’avoir une espérance de vie qui augmente d’environ trois mois par an, alors que les femmes connaissent une augmentation plus lente.

Capture d’écran du site de l’INED. Source : Insee, statistiques de l’état civil et estimations de population.

D’un point de vue général, les pays développés divergent entre eux sur l’espérance de vie des femmes : en France, au Japon, aux Etats-Unis ou en Espagne, par exemple, on a parlé de « révolution de la longévité » pour caractériser cette forte augmentation de l’espérance de vie des femmes, alors que dans les pays nordiques ou en Angleterre, elle était beaucoup moins importante. Les hommes, eux, sont toujours restés beaucoup plus proches même entre les pays : depuis les années 1970, leur espérance de vie continue d’augmenter de façon parallèle.

L’année dernière, une étude anglaise suggérait que l’espérance de vie devrait continuer de grimper jusqu’en 2030, et pourrait même crever le plafond des 90 ans. Le débat sur l’idée d’un « plafond » de l’espérance de vie semble déchirer la communauté scientifique : peut-on le trancher ?

En fait, je pense qu’on ne peut ni infirmer ni confirmer en l’état l’argument d’un « plafond indépassable » de l’espérance de vie. Certains chercheurs le pensent, et il y a beaucoup de débat sur cette question mais pour l’instant ni les uns ni les autres n’ont des arguments scientifiques convaincants selon moi. Nous devrions commencer par regarder ce qu’il se passe aujourd’hui, avec les meilleures données possibles.

« A l’échelle de l’histoire, l’augmentation de l’espérance de vie est aussi importante que l’augmentation de la population »

Ce qu’il me semble important de rappeler, c’est que la question de l’espérance de vie évolue très lentement. La question est là : comment mesure-t-on une telle évolution, à l’échelle de qui et pour qui ? A l’échelle des journalistes et de beaucoup de gens, les évolutions sont très lentes et peuvent donc s’apparenter à une « stagnation », mais c’est trompeur.

Je vais vous donner un exemple : actuellement, le nombre de centenaires double à peu près tous les dix ans en France, ce qui est colossal. Mais en termes d’espérance de vie — « d’âge maximum observé au décès » — cette augmentation ne s’accompagne que d’une hausse d’une année. Ainsi, alors que le nombre de centenaires augmente rapidement, l’âge maximum rapporté au décès augmente plus lentement, ce qui apparaît presque comme une stagnation, alors qu’en fait, ça n’en est pas une. En cent ans, l’espérance de vie a augmenté de dix ans en France. Imaginez que depuis les Lumières, les limites de l’espérance de vie aient été repoussées de dix ans tous les cent ans : on en serait à une augmentation de 26 ans depuis 1750 ! Et tout le monde, à juste titre, jugerait ça considérable. A l’échelle de l’histoire, ce phénomène est considérable : l’augmentation de l’espérance de vie est aussi importante à prendre en compte que l’augmentation de la population.