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L’écologie selon les beaufs et François de Rugy : du pétrole moins cher !

Le problème n’est pas le prix du carburant, mais le carburant

par Dr Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

dimanche 4 novembre 2018, par JMT

Vous en avez entendu parler : un appel à bloquer les routes pour protester contre la hausse du prix du carburant, le 17/11. Après une pétition signée par 300000 personnes, des dizaines d’appels à bloquer les routes. Une vidéo du 24/10 appelant les automobilistes à déposer un gilet jaune devant leur pare-brise : 4 millions de vues, et le 15/10. Un groupe « Stop au carburant au prix de l’or » s’est créé, rassemblant depuis près de 66 000 membres, devenu « La France en colère ».

Au moment où nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles, entre deux marches pour le Climat, le peuple de France va descendre dans la rue pour râler contre le prix à la pompe. Symptôme de notre déni. Etrange schizophrénie.Notre objectif est de limiter le réchauffement climatique : comment penser que les changements que cela impliquera se feront sans heurts ?

Le problème n’est pas le prix du carburant, mais le carburant

Vous en avez entendu parler : un appel à bloquer les routes pour protester contre la hausse du prix du carburant, le 17/11. Après une pétition signée par 300000 personnes, des dizaines d’appels à bloquer les routes. Une vidéo du 24/10 appelant les automobilistes à déposer un gilet jaune devant leur pare-brise : 4 millions de vues, et le 15/10. Un groupe « Stop au carburant au prix de l’or » s’est créé, rassemblant depuis près de 66 000 membres, devenu « La France en colère ».

Au moment où nous devons réduire notre dépendance aux énergies fossiles, entre deux marches pour le Climat, le peuple de France va descendre dans la rue pour râler contre le prix à la pompe. Symptôme de notre déni. Etrange schizophrénie.Notre objectif est de limiter le réchauffement climatique : comment penser que les changements que cela impliquera se feront sans heurts ?

Oui, le prix du carburant va augmenter. Et encore. Et encore. Parce que les ressources se raréfient, parce que les lobbies pétroliers veulent en profiter, parce nos dirigeants sont cul et chemise avec les pétroliers.

Oui, le prix du carburant va augmenter, et une vraie politique de transports doux doit être pensée. Cette hausse doit aider à mailler le territoire, les campagnes, là où les Français ne peuvent vivre autrement qu’avec une voiture. Le covoiturage, le télé travail, doivent être incités. Les solutions existent.

La hausse du carburant impliquera de changer la façon d’exercer son métier, ou de changer de poste, si le métier ou le poste implique de faire des trajets de 50 ou 70 km en voiture chaque jour sur une planète qui n’en peut plus. Ces défis impliqueront des changements colossaux, la remise en question ce qu’a été notre vie jusque-là.

Parce que notre vie ne tient pas la route. Parce qu’on ne change pas le monde simplement. Oui, cela va être difficile. Non, cela ne va pas se faire sans efforts. Nous pouvons relever le challenge. Nous le devons.
Cet appel mesure aussi le ras-le-bol des Français : des conditions de plus en plus difficiles (un Français sur cinq ne mange pas à sa faim), des choix de dirigeants qui nomment la responsable de communication de Danone secrétaire d’Etat à l’environnement, ou qui refusent d’interdire le glyphosate.

Ras-le-bol ? Ne nous trompons pas de combat. Ne descendons pas dans les rues contre la hausse du carburant.
Le problème n’est pas le prix du carburant.
Le problème, C’EST le carburant.
Le problème, c’est Total, ses incursions inadmissibles dans les rares lieux de nature préservés, ses investissements coûteux en émissions de gaz à effet de serre.
Le problème, ce sont aussi les autres compagnies pétrolières, guère plus vertueuses, le fait que des milliards de personnes dépendent chaque jour de ces entreprises irrespectueuses de l’environnement et des enjeux pour survivre.
Le problème, c’est eux. C’est Danone. C’est Nestlé. C’est le système, c’est notre civilisation.

Pour faire savoir notre ras-le-bol, pour dire à nos dirigeants et aux entreprises que nous sommes prêts, et que nous n’en pouvons plus, que nous devons boycotter les transnationales qui s’immiscent dans le droit des Etats et le droit des peuples ; les supermarchés et les enseignes de fast-food qui nous empoisonnent ; les magasins de fast-fashion qui nous poussent à surconsommer ; le plastique qui nous asphyxie ; les pesticides qui nous tuent.
Ne nous trompons pas de combat. Si nous rejoignons ceux qui descendent dans la rue pour dénoncer la hausse des prix du carburant, en espérant dénoncer autre chose, en espérant faire converger les luttes, c’est illusoire : les médias aiment les raccourcis, ils ne dissocieront pas les revendications.

Soyons patients : le 23/11, 6 jours plus tard, ce sera le Green Friday. Enfin le 8/12, ce sera la marche mondiale pour le Climat au moment de la COP24, en Pologne. Soyons nombreux, plus nombreux que pour la Coupe du Monde, plus nombreux que pour l’hommage à Johnny, et bien sûr plus nombreux que le 17/11…

Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

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