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D’après Novéthic du 14 Juillet 2022

Nouvelle tendance de la décroissance : vivre sans travailler

Par Bruno BOURGEON

jeudi 29 septembre 2022, par JMT

Nouvelle tendance de la décroissance : vivre sans travailler

Le rapport au travail des Français a considérablement évolué depuis la pandémie (Istock)

Travailler moins, consommer moins, polluer moins. C’est un peu le dogme des adeptes du farniente dont certains prônent de ne plus travailler pour viser la décroissance. Dans un contexte de grande démission et de remise en cause de la centralité du travail, ce mouvement est devenu un symbole.

Est-ce une lame de fond qui va déferler sur l’Hexagone ou une vaguelette qui va s’échouer sans bruit ? Le mouvement du « détravail » est en tout cas le symbole d’un nouveau rapport au travail. Un impératif social et écologique, une manière de parvenir à la décroissance, témoigne Myriam Ameur, membre du collectif nantais Travailler moins.

Derrière les apéros "after-workless", ces adeptes du « détravail » expérimentent le chômage choisi, la retraite anticipée, le mi-temps…Mathieu Fleurance, ancien conseiller d’orientation dit avoir pris sa retraite il y a peu, à la trentaine, pour ne plus subir le monde du travail. Depuis, il vit en colocation dans la campagne nantaise, se déplace à vélo et jardine beaucoup. Travailler moins, ça veut dire consommer moins.

L’idée de travailler moins n’est pas nouvelle. La Convention citoyenne pour le climat préconisait déjà de limiter le temps de travail à 28 heures par semaine. Si le bien-être au travail était principalement mis en avant, l’argument écologique a été étayé par plusieurs études.

En 2007 par exemple, des chercheurs avaient établi que si les Américains passaient à un nombre d’heures de travail équivalent à la moyenne européenne, ils économiseraient 18 % de consommation d’énergie.

Reste que le « détravail » est une « préoccupation de cols blancs », tranche Adrien Chignard. Ce psychologue du travail auquel font appel de grands groupes comme L’Oréal et Danone explique que le détravail, c’est un pop-up, ça fait rire les mouettes.

La vraie préoccupation aujourd’hui, c’est l’aspiration à de nouvelles conditions de travail, selon ce psychologue. Sur fond du phénomène de grande démission aux États-Unis, les chiffres, en France, confortent cette impression.

La Dares, la Direction de l’animation de la recherche des études et des statistiques, a enregistré 400000 démissions au troisième trimestre 2021. Un record à mettre en parallèle avec une explosion des ruptures anticipées. Si l’hôtellerie et la restauration sont les plus touchés, tous les secteurs sont concernés.

Le Covid-19 a été le déclencheur du mouvement. La pandémie a été longue et traumatogène. Les salariés ont remis en question la centralité du travail. Mais est-ce vraiment la fin du travail ? Non, le travail est constitutif de notre identité, on est en train de le remettre à sa juste place. L’argent ne suffit pas.

Bruno Bourgeon http://www.aid97400.rehttp://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 14 Juillet 2022

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