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Les adolescentes bousculent tout !

Un immense mouvement contre le changement climatique mené par des adolescentes balaie l’Europe. Et c’est au tour des États-Unis.

par J. Lester et Pascale Mueller , traduit par Jocelyne le Boulicaut

vendredi 15 février 2019, par JMT

LONDRES - Un vaste mouvement de protestation étudiant mené presque exclusivement par des adolescentes et des jeunes femmes est en train de balayer l’Europe, et il est sur le point d’arriver aux Etats-Unis.

Depuis le début de l’année, des dizaines de milliers d’élèves du secondaire en
Belgique, en Allemagne et en Suède boycottent les cours et protestent pour lutter contre le changement climatique. Leur inspiration vient d’une jeune fille de 16 ans qui, l’année dernière, a commencé un piquet solitaire devant le Parlement suédois à Stockholm, ce qui est à comparer avec la grande Marche pour la vie, protestation organisée par les adolescent.es de Parkland à la suite de la fusillade qui a fait 17 morts dans leur école.

Un immense mouvement contre le changement climatique mené par des adolescentes balaie l’Europe. Et c’est au tour des États-Unis.

Partout dans le monde, des étudiants se mettent en grève pour exiger que des mesures soient prises pour lutter contre les changements climatiques, dans le cadre d’un mouvement dirigé presque exclusivement par des adolescentes.

J. Lester FederBuzzFeed NewsReporter Pascale Mueller Reporter, BuzzFeed News Allemagne
Depuis Londres. Dernière mise à jour le 11 février 2019, à 5 h 03 Mise en ligne le 7 février 2019 à 3:37 p.m.

LONDRES - Un vaste mouvement de protestation étudiant mené presque exclusivement par des adolescentes et des jeunes femmes est en train de balayer l’Europe, et il est sur le point d’arriver aux Etats-Unis.

Depuis le début de l’année, des dizaines de milliers d’élèves du secondaire en
Belgique, en Allemagne et en Suède boycottent les cours et protestent pour lutter contre le changement climatique. Leur inspiration vient d’une jeune fille de 16 ans qui, l’année dernière, a commencé un piquet solitaire devant le Parlement suédois à Stockholm, ce qui est à comparer avec la grande Marche pour la vie, protestation organisée par les adolescent.es de Parkland à la suite de la fusillade qui a fait 17 morts dans leur école.

Dans le cadre des dernières marches climatiques de masse, jeudi dernier, d’immenses foules sont descendues dans les rues de La Haye, lors de la plus grande manifestation de ce type aux Pays-Bas à ce jour. Les adolescent.es menant la grève du climat de l’autre côté de la frontière belge se trouvaient à Louvain, la huitième plus grande ville du pays, où ils ont déclaré à BuzzFeed News qu’on dénombrait 12 000 personnes dans la rue dans l’une des nombreuses actions menées dans le pays.

Le week-end dernier, une marche pour le climat dans la capitale belge, Bruxelles, a attiré plus de 100 000 personnes, et l’une des ministres de l’environnement du pays a démissionné cette semaine après avoir affirmé à tort que les services de renseignement lui avaient dit que les manifestations étaient en fait un complot contre elle.

Les protestations font entrer dans le débat un nouveau sentiment d’urgence dans le débat sur le changement climatique et attirent l’attention sur le manque d’action des gouvernements. Elles sont aussi un signe du nouveau pouvoir politique des jeunes femmes, en particulier en Europe. Des grèves climatiques ont également été organisées par des étudiants en Australie, et les organisateurs américains prévoient de participer à une journée internationale d’action le 15 mars.

Jamie Margolin, 17 ans, fondatrice et directrice exécutive de Zero Hour, un groupe travaillant sur la manifestation du 15 mars aux États-Unis, a déclaré à BuzzFeed News que l’activisme climatique a donné aux jeunes femmes comme elle une chance de se faire entendre.

"Je ne connais pas beaucoup d’espaces dont je puisse être responsable et dans lesquels ce que je vais dire va être entendu ", a dit Margolin. Son groupe est dirigé en grande partie par des jeunes femmes de couleur, ce qui, selon elle, ne devrait pas surprendre, car ce sont les personnes déjà vulnérables qui seront impactées de façon disproportionnée par les changements climatiques. Un rapport publié en 2014 par l’Organisation Mondiale de la Santé a souligné que ce sont les femmes qui sont plus susceptibles d’être touchées par les catastrophes naturelles rendues plus probables par le réchauffement de la planète, ce sont aussi elles qui ont une plus grande responsabilité dans l’accès à l’eau, à l’énergie et aux autres éléments essentiels de la vie domestique et ce sont aussi elles qui se trouvent le plus souvent exclues des opportunités quand les ressources diminuent.

"Si vous êtes victime d’un système d’oppression, vous êtes plus affectée par la crise climatique - c’est vrai pour les femmes ", a-t-elle dit. "Personne ne va nous donner quoi que ce soit. Nous devons nous lever et élever la voix."

Nous faisons la grève de l’école pour le climat. ... Nous exhortons tout le monde à en faire de même où que vous soyez ", a-t-elle déclaré dans la vidéo sur sa grève du climat qui a commencé à populariser les manifestations. "Asseyez vous devant vos parlements,ou devant vos administrations locales jusqu’à ce que votre pays soit sur la bonne voie pour atteindre un objectif de réchauffement inférieur à deux degrés."

De Wever a expliqué à BuzzFeed News qu’en plus de la vidéo de Thunberg, deux choses se sont produites cet hiver qui lont poussée à agir : la première a été la décision de la Belgique prise en décembre parla Belgique de ne pas adopter de mesures ambitieuses pour réduire les émissions de carbone. La deuxième a été la prise de conscience qu’elle n’aurait pas atteint ses 18 ans pour les élections de printemps en Belgique et pour l’élection au Parlement de l’Union européenne. Et avant qu’il y ait une élection au cours de laquelle elle aurait son mot à dire, la chance de freiner les changements climatiques pourrait être presque à jamais perdue.

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [ GIEC], publié en octobre dernier, a déclaré que le monde subirait les effets catastrophiques des changements climatiques, comme la montée des océans et la disparition des récifs coralliens, même si les pays parvenaient à limiter le réchauffement à seulement 1,5 degré Celsius, l’objectif le plus ambitieux des accords climatiques existants. Le rapport indique également que les pays doivent agir encore plus rapidement qu’ils ne l’ont déjà fait.

Certaines des manifestations les plus impressionnantes ont eu lieu en Belgique. Lors des quatre derniers jeudis, des étudiant.es ont fait des débrayages massifs, et Anuna De Wever, 17 ans, est au cœur de ces actions.

De Wever et sa meilleure amie, Kyra Gantois, ont tourné une vidéo et l’ont mise en ligne ; elles ont appelé les étudiants à manifester début janvier. Elles s’attendaient à ce qu’il n’y ait qu’une poignée de personnes, mais elles ont eu la stupéfaction de trouver une foule d’environ 3 000 personnes. Les manifestations atteignent maintenant atteint 30 000 personnes, tous les jeudis, dans tout le pays, avec des manifestations encore plus importantes le week-end.

"Quand Kyra et moi avons commencé, nous pensions qu’il n’y aurait que 20 personnes ", a déclaré De Wever dans une interview téléphonique avec BuzzFeed News depuis son domicile d’Anvers. "Je remercie tellement ma génération qui démontre qu’elle s’en soucie vraiment."

C’est la vidéo d’une autre adolescente, Greta Thunberg de Suède, qui a poussé De Wever à agir.

Thunberg avait 15 ans lorsque seule, elle a lancé une manifestation en août dernier en boycottant l’école tous les vendredis et en dressant un piquet de grève devant le Parlement Suédois pour exiger que le pays respecte ses obligations en vertu des accords climatiques de Paris.

Thunberg, qui est atteinte du syndrome d’Asperger, est devenue une célébrité
depuis. Elle a pris la parole lors des pourparlers mondiaux sur le climat en décembre dernier, au Forum économique mondial de Davos en janvier, et elle a tenu sa propre conférence TED [ Les conférences TED sont une série de conférences organisées au niveau international par la fondation à but non lucratif nord-américaine The Sapling foundation. Elle a pour but, selon son slogan, de diffuser des « idées qui valent la peine d’être diffusées » NdT]. Son compte Instagram compte plus de 250 000 adeptes, elle n’y poste que des photos de leaders mondiaux, de manifestations et de son chien. Dès le début, elle a appelé les jeunes à suivre son exemple.

Anuna De Wewer

Cela semble être une gageure fondamentalement impossible à tenir, d’autant que les États-Unis, l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, sont en train d’augmenter leurs émissions. Le président Donald Trump a annulé de nombreuses directives et politiques climatiques et s’est également engagé à retirer la signature des États-Unis de l’accord de Paris.

Il est choquant, dit De Wever, que ce soit aux élèves du secondaire de rappeler aux adultes qu’ils sont en train de prendre des décisions qui impactera la vie entière de ces jeunes.

"Vos jeux politiques, c’’est peut être très marrant et tout, mais vous êtes les influences de notre avenir ", a-t-elle dit à BuzzFeed News. Elle a déclaré que les manifestations, qui en sont maintenant à leur cinquième semaine et qui attirent des dizaines de milliers de personnes dans les villes de Belgique, lui ont donné une voix qui est "plus importante que celle du vote".

Ses protestations cependant ont eu une effet boomerang considérable ; elle a reçu des menaces de mort en ligne qui font actuellement l’objet d’une enquête de la police, a déclaré sa mère à BuzzFeed News. (Dans un long article sur Facebook, Thunberg a écrit ce mois-ci qu’elle avait vu "d’énormes quantités de haine" dirigées à son encontre.)

L’une des ministres belges de l’environnement, Joke Schauvliege, a affirmé que les services de renseignements du pays lui avaient dit que les manifestations étaient un "coup monté" et non des "actions spontanées de solidarité avec notre climat". Mme Schauvliege a ensuite démissionné après avoir avoué que les services de sécurité ne lui avaient rien dit de tel.

De Wever a précisé à BuzzFeed News que son inquiétude au sujet du changement climatique était directement liée au plaidoyer pour l’égalité des sexes. De Wever, qui a été assignée comme femme à la naissance, s’est identifiée comme un garçon tout au long de l’école primaire, et s’identifie maintenant comme une "gender-fluide et préfère les pronoms au féminin [Loin de la binarité homme / femme, le genre se vit dans le mouvement et la fluidité,les personnes pouvant se définir d’une façon ou d’une autre à différents moments, sans se sentir obligées de s’inscrire dans un genre particulier NdT].

Cette expérience l’a rendue à l’aise pour remettre en question les hypothèses de base sur le monde que les personnes âgées considèrent souvent comme immuables, ce qui, selon elle, se révèle également exact quant au sentiment selon lequel les mesures pour arrêter le changement climatique seraient hors de portée.

"Le fait d’être gender-fluid à un jeune âge... fait que j’ai une vision du monde un peu différente ", dit-elle. "Je ne regarde pas le courant dominant et ce qu’ils pensent. Je commence à avoir mes propres valeurs, mes propres principes, et je pense à ce qui ne va pas dans ce monde et à ce que je peux faire et améliorer au lieu de simplement fermer les yeux - ça me fait vraiment peur."

C’est alors qu’elle assistait à une conférence jeunesse associée à la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme en 2016. que De Wever s’est passionnée pour la question des changements climatiques. Elle y a appris que les femmes souffrent souvent de façon disproportionnée des catastrophes naturelles par rapport aux hommes et qu’elles risquent donc d’être les plus durement touchées par le changement climatique.

La mère de De Wever, Katrien Van der Heyden, lui a parlé de la vidéo de Thunberg dans leur cuisine un soir de décembre dernier. Elle l’a regardée ce soir-là, puis a annoncé le lendemain matin qu’elle ferait sa propre vidéo avec sa meilleure amie.

"Pour être honnête avec vous, à ce moment là, je ne pensais pas que cela mènerait à quoi que ce soit ", a déclaré Mme Van der Heyden, qui est maintenant l’attachée de presse de facto de sa fille. "J’ai pensé,c’est un joli petit projet. Elle va faire ce petit film avec ses amis ; c’est éducatif, bien mieux que de rester à la maison à regarder Netflix- j’ai sous-estimé ma fille."

Mme Van der Heyden, sociologue de 51 ans, spécialiste de l’égalité des droits entre les sexes, a dit qu’elle avait également sous estimé la jeune génération dans son ensemble.

D’aussi loin qu’elle se souvienne dit-elle, "C’est la toute première fois en Belgique qu’un[mouvement de masse a été] lancé par deux femmes et que ce n’est pas pour les droits féministes." Lorsque les manifestations ont attiré des dizaines de milliers de personnes, a dit Mme Van der Heyden, elle a été stupéfaite de voir autant de garçons que de filles dans la foule, et pourtant personne n’a jamais contesté le leadership des femmes organisatrices.

"En tant que dirigeantes, nous femmes avons été écartées par les hommes. On nous a dit que nous ne pouvions être que des leaders [sur les questions féminines] ", dit-elle. Van der Heyden précise que quand elle voit des garçons dans la foule crier le nom de sa fille lors des rassemblements, "Chaque fois que je suis émue aux larmes."

"Tout le mécanisme de mansplaining a vraiment disparu dans cette génération", a-t-elle dit. [ Le mansplaining est une notion que les féministes américaines ont développée pour désigner une situation où un homme (en anglais « man ») explique (en anglais « explain ») à une femme quelque chose qu’elle sait déjà, sur un ton généralement paternaliste ou condescendant NdT.]

Greta Thunberg

Mais en ce qui concerne le climat, les décideurs restent majoritairement des hommes. L’année dernière, lorsque l’ONU s’est vantée d’avoir mis l’accent sur l’égalité des sexes dans les négociations polonaises sur le climat, le mieux qu’elle ait pu faire était de constater que "plus de la moitié" des groupes de travail qui ont conclu l’accord avaient "une représentation féminine de 38 pour cent ou plus".

Ces manifestations sont un vrai coup de pouce aux mobilisations environnementales bien établies, a déclaré Luisa Neubauer, une Berlinoise de 22 ans qui est à l’origine de l’appel à la grève pour le climat en Allemagne. Elle avait déjà joué un rôle actif dans la lutte acharnée de l’Allemagne contre l’extraction du charbon, qui a récemment impliqué des militant.es écologistes occupant des sites destinés à l’extraction du charbon dans l’ancienne forêt de Hambach.

Neubauer - dont la biographie sur Twitter précise, "pas une Greta allemande. Nous sommes des dizaines de milliers" - a déclaré que l’exemple de Thunberg a inspiré nombre de femmes pour qu’elles parlent haut et fort dans le mouvement allemand. Bien que la chancelière allemande, Angela Merkel, soit l’une des dirigeantes politiques les plus anciennes et les plus puissantes du monde, l’Allemagne est en fait à la traîne de nombreux autres pays européens en matière d’égalité des sexes.

"J’ai grandi dans un monde où les dirigeants étaient des hommes, dit Neubauer. "Et si toi femme, tu voulais y arriver, tu devais soit ressembler à Angela Merkel, soit participer au Next Top Model allemand." [Next Topmodel, en Allemagne, est une série de télé-réalité allemande basée sur un concept introduit par Tyra Banks avec le modèle américain Next Top Model. La compétition est animée par Heidi Klum. NdT]

Nike Mahlhaus, militante de 25 ans du groupe environnemental allemand Ende Gelände (Land’s End = fin du monde), a déclaré que son organisation luttait depuis des années pour faire entendre la voix des femmes dans le débat environnemental. Il a délibérément été décidé de faire des femmes les porte-parole parce que les médias se tournaient constamment vers les activistes masculins. Si souvent en ligne, dit-elle, elle se retrouve face à des hommes plus âgés dont les opinions sont acceptées comme étant de bon sens alors qu’elle doit se défendre contre les attaques la qualifiant de radicale ou désaxée.

"Les hommes qui font des commentaires à ce sujet sont les hommes blancs quinquagénaires qui font fonctionner ce système en pensant qu’il n’y a pas d’autre option ", a dit Mahlhaus. "Ça fait mal de réaliser qu’ils ont le pouvoir de définir ce qui est radical et ce qui est raisonnable, ce qui est approprié et ce qui est fou, qui nous devons respecter et qui ne le mérite pas."

Dans bien des endroits, les protestations de ces jeunes femmes ont été traitées avec mépris. Certaines des critiques les plus moches sont venues du Premier ministre australien Scott Morrison et de son cabinet - qui ne compte que cinq femmes sur 21 ministres - après une grève du climat en novembre.

"Les gamins devraient aller à l’école. ... Nous ne sommes pas en faveur de la transformation de nos écoles en parlements ", a déclaré M. Morrison lors d’un discours à la Chambre des représentants. Lors d’une apparition à la radio de 2 Go, le Ministre des Ressources, Matt Canavan, a déclaré que les enfants qui se préoccupent du climat devraient se concentrer sur les cours de sciences, ajoutant : " La meilleure chose que vous apprendrez en allant à une manifestation c’est comment vous inscrire à la file d’attente du chômage ".

En dépit de l’ampleur considérable des récentes manifestations environnementales dans de nombreux pays, elles n’ont pas produit un niveau d’attention politique comparable à celui des petites manifestations dominées par les personnes âgées. En France, les protestations des Gilets Jaunes, un mouvement dominé par des militants d’âge moyen qui se sont révoltés contre une hausse de la taxe sur l’essence, sont toujours ceux qui font bouger la politique française.

Un ministre français a dû quitter les négociations sur le climat de décembre en Pologne à cause des manifestations [ Ni le ministre de la Transition écologique François de Rugy, ni la secrétaire d’État Brune Poirson — partie précipitamment mardi soir en raison de la crise des Gilets jaunes –- n’étaient présents à Katowice NdT], et le président français Emmanuel Macron a annoncé qu’il allait annuler la taxe, qui avait été introduite pour lutter contre le réchauffement climatique. Cependant la semaine dernière, une manifestation pour l’environnement a attiré plus de 80 000 personnes dans les rues de Paris, soit plus que la dernière manifestation des Gilets Jaunes. Mais elle a été peu relayée dans les médias français.

"Nous devons vraiment faire quelque chose - la jeune génération comprend ça très bien ", a déclaré De Wever à BuzzFeed News. "On nous prétend jeunes et naïfs, mais peut-être qu’être naïfs est ce dont nous avons besoin en ce moment. On peut regarder la planète sans être enfermés dans le système."

"Ce système est tout simplement faux," dit-elle. "C’est discriminatoire envers les gens. On ne prend pas soin de cette planète."

CORRECTION
Le 11 février 2019, à 11 h 03.
La Chambre basse de l’Australie est la Chambre des représentants. Une version précédente de cet article l’appelait la Chambre des communes.

CORRECTION
Le 13 février 2019, à 17 h 53.
Greta Thunberg a commencé sa grève scolaire en août. Une version précédente de cet article indiquait une date de début erronée.

CREDITS

J. Lester Feder est correspondant mondial pour BuzzFeed News et est basé à Londres. Son empreinte PGP sécurisée est 2353 DB68 8AA6 92BD 67BD 67B8 94DF 37D8 0A6F D70B 7211 Contactez J. Lester Feder
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Zahra Hirji est journaliste scientifique pour BuzzFeed News et est basée à Washington, DC. Contactez Zahra Hirji

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Pascale Müller est Reporter Politique et contre les violences sexistes.
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