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Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2019-46

Selon le Pentagone, les agressions sexuelles dans l’armée américaine ont bondi de près de 40 %

par Alanna Vagianos, traduit par Jocelyne le Boulicaut

samedi 11 mai 2019, par JMT

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Selon le Pentagone, les agressions sexuelles dans l’armée américaine ont bondi de près de 40 %

05/02/2019 Huffington Post, Alanna Vagianos

"C’est inacceptable ", a déclaré le ministre de la défense par intérim, M. Pat Shanahan, au sujet de l’augmentation de 2016 à 2018. En dépit des efforts continus déployés pour lutter contre les violences sexuelles dans l’armée, les taux d’agressions sexuelles parmi les militaires ont grimpé en flèche depuis 2016.

Le rapport biennal du Pentagone sur les agressions sexuelles dans l’armée, publié jeudi, montre une augmentation de 38 % des agressions sexuelles commises par les militaires entre 2016 et 2018. Le rapport, qui a anonymement interrogé plus de 100 000 militaires de l’armée, de la marine, des marines et de l’aviation, est réalisé tous les deux ans pour estimer le taux de violence sexuelle dans l’armée.

L’enquête a révélé 20 500 cas de "contacts sexuels non désirés", allant d’actes comme les caresses, l’agression sexuelle et le viol - une augmentation par rapport au rapport de 2016, qui relevait alors 14 900 cas de contacts sexuels non désirés. Plus de 85 pour cent des victimes connaissaient leur agresseur, et l’alcool était en cause dans 62 pour cent de toutes les agressions.

"Pour parler franchement, nous ne satisfaisons pas aux normes et aux attentes que nous avons pour nous-mêmes ou les uns pour les autres. C’est inacceptable ", a écrit le ministre de la défense par intérim, Pat Shanahan, dans une note de service jeudi matin. "Nous ne pouvons pas reculer devant le défi qui est devant nous. Nous devons faire mieux, et nous ferons mieux."

Les membres du personnel qui courent le plus grand risque d’être agressés sont les femmes incorporées âgées de 17 à 24 ans.

Environ un militaire sur trois ayant signalé un incident d’agression sexuelle l’a signalé auprès du ministère de la Défense, soit à peu près le même taux de signalement qu’en 2016. Comme le souligne le ministère de la Défense, le taux de déclaration en 2018 est quatre fois plus élevé qu’il y a dix ans. Parmi ceux qui ont fait un signalement, 64 p. 100 ont toutefois déclaré avoir vécu des expériences négatives ou avoir subi des " représailles " pour s’être manifestés.

La sénatrice Martha McSally (R-Ariz.), qui a révélé en mars qu’elle avait été violée par un officier supérieur alors qu’elle servait dans l’armée de l’air, a déclaré à la presse, par téléphone ce jeudi, que même si les suggestions du Pentagone pour de futures améliorations sont bonnes, "le travail n’est pas terminé".

"Ils font de leur mieux, mais ils manquent de ressources et d’effectifs, et je crois donc qu’il s’agit d’une question de volonté ", a-t-elle précisé. "Tout comme lorsque nous avons d’autres problèmes de volonté quand il s’agit d’avoir des bombes, des munitions et des heures d’entraînement, nous devons investir davantage de ressources dans ce dispositif pour nous assurer de combler les lacunes que nous avons observées dans les différentes bases que j’ai visitées".

La contre-amiral Ann Burkhardt, directrice du Bureau de prévention et d’intervention en cas d’agression sexuelle du ministère de la Défense nationale, a déclaré que la forte augmentation des agressions sexuelles signalées dans l’armée est due au commandement.

"Nous ne devons pas nous laisser décourager lorsque nous voyons des taux que nous ne pouvons pas accepter ", a-t-elle poursuivi. "Au cours de la décennie, nous avons vu la prévalence des agressions sexuelles diminuer, mais ce que nous avons appris du rapport de cette année, c’est qu’il s’agit d’une situation qui peut régresser, et nous devons alors faire preuve de détermination et en quelque sorte résolus dans notre décision d’agir

Rapport US à télécharger : Sexual Assault in the Military 2018 DoD Report

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