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Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2020-47

1 000 soldats américains supplémentaires en Pologne, alors que Trump et Duda débattent du flanc est de l’OTAN

Par Jonathan Lemire and Deb Reichmann, traduit par Jocelyne le Boulicaut

lundi 20 juillet 2020, par JMT

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1 000 soldats américains supplémentaires en Pologne, alors que Trump et Duda débattent du flanc est de l’OTAN

24 Juin 2020 par Jonathan Lemire and Deb Reichmann.

Les rédacteurs d’Associated Press Lolita C. Baldor à Washington et Monika Scislowska à Varsovie ont contribué à ce rapport.

Le président Donald Trump rencontre le président Polonais Andrzej Duda dans le Bureau Ovale de la Maison Blanche, mercredi 24 Juin à Washington (Photo AP/Evan Vucci)

WASHINGTON (AP) - Le président Donald Trump a accueilli le président Polonais à la Maison Blanche mercredi suite à la décision américaine d’envoyer d’avantage de troupes américaines en Pologne pour soutenir le front est de l’OTAN contre une éventuelle agression Russe, principale préoccupation des deux chefs d’Etats.

Dès avant l’arrivée d’Andrzej Duda, l’ambassadrice américaine en Pologne, Georgette Mosbacher, a annoncé sur TVN24 que les Etats-Unis allaient envoyer 1 000 soldats supplémentaires en Pologne - en plus des 1 000 déjà annoncés l’an dernier. Mais elle a ajouté qu’ils ne seraient pas forcément transférés depuis l’Allemagne, d’où Trump prévoit de retirer environ 10 000 soldats.

C’est la troisième visite de Duda à Washington depuis la prise de fonctions de Trump et la première visite d’un chef d’état à la Maison Blanche depuis que la pandémie de coronavirus a amené le confinement. Les délégations américaine et polonaise ainsi que les membres des médias ont été testés avant la rencontre des deux présidents dans le Bureau Ovale, bien qu’il soit à noter qu’aucun des représentants officiels n’ait porté de masque.

Trump a accueilli Duda chaleureusement et a insisté sur le fait que c’était tout autant sa relation privilégiée avec le président que les liens étroits qui lient les deux nations qui avaient fait que Duda était le premier dirigeant étranger à être reçu depuis le début de la pandémie.

"Nous n’avons jamais été plus proches de la Pologne qu’à présent", a dit Trump.

Les deux dirigeants ont également discuté de sécurité énergétique, notamment du gazoduc souhaité par la Russie pour transporter davantage de gaz naturel vers l’Europe. Les sanctions américaines ont fait obstruction à la construction de celui-ci, conduisant à des dissensions entre les Etats-Unis et leurs alliés européens qui veulent ce gaz. Les autres sujets abordés comprennent la cyber-sécurité, les télécommunications, les réseaux 5G et la coopération économique.

Dans un accord annoncé l’an dernier, les Etats-Unis prévoient déjà d’envoyer environ 1 000 soldats supplémentaires en Pologne et, selon les autorités, des progrès ont été faits pour préparer ces mouvements de troupes.

La lieutenant-colonelle Carla Gleason, porte-parole du Pentagone, a déclaré que celui-ci "travaille actuellement avec le commandement américain en Europe conformément aux directives du président". Elle a déclaré que les priorités du département consistent à renforcer la dissuasion contre la Russie, ce qui est un élément clé de toute avancée en Pologne. Sur la base de l’accord avec la Pologne, les États-Unis ont décidé d’ajouter un quartier général de division, un centre d’entraînement au combat, un escadron de drones et une structure pour soutenir une brigade de l’armée de terre qui serait en mesure d’entrer et de sortir du pays par roulement.

Le ministère de la défense étudie les possibilités de retirer ses troupes d’Allemagne, mais même si certaines de celles-ci pourraient être déployées en Pologne, territoire voisin, le retrait représentera tout de même un défi logistique et prendra du temps. Les autorités américaines précisent qu’aucune décision définitive n’a été prise quant à la destination des troupes actuellement stationnées en Allemagne.

Trump s’est dit déterminé à réduire le nombre de soldats en Allemagne de 35 000 à 25 000. La rumeur du départ des troupes est ancienne et conforme aux efforts du Pentagone d’envoyer davantage de militaires dans le bassin Indo-Pacifique. Mais les commentaires de Trump indiquent que ce choix est lié plus directement à sa colère envers l’Allemagne qui n’a pas fourni à l’OTAN le budget attendu pour la défense.

"Plusieurs milliers de soldats actuellement affectés en Allemagne pourraient être redéployés dans d’autres pays d’Europe", a annoncé, dans un éditorial publié mardi dans le Wall Street Journal, Robert O’Brien, conseiller de Donald Trump pour la sécurité nationale. "Des milliers de ceux-ci doivent s’attendre à être envoyés dans le bassin Indo-Pacifique, là où les Etats-Unis maintiennent une présence militaire comme à Guam, Hawaï, en Alaska et au Japon, mais aussi dans des endroits comme l’Australie."

Un certain nombre de membres du Congrès se sont opposés à la décision de Trump, et des Républicains lui ont envoyé une lettre soulignant leur inquiétude. Retirer les troupes, a dit Michael McCaul, représentant républicain du Texas "pourrait davantage nuire aux intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis et à nos alliés et partenaires de l’OTAN qu’encourager l’Allemagne à augmenter sa contribution."

Au total, les Etats-Unis comptent 47 000 soldats et personnels civils en Allemagne, répartis sur différentes bases, quartiers généraux et installations diverses. La plupart des 35 000 soldats en service actif se trouvent dans une poignée de bases plus importantes de l’Armée et de l’Air Force, y compris la base aérienne de Rammstein, un pôle régional. Il y a également 2 600 gardes nationaux et réservistes en Allemagne et presque 12 000 civils travaillant pour les services du ministère de la défense.

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