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Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2020-75

Bombardements atomiques, 75 ans après : depuis Hiroshima jusqu’au meurtre collatéral

Par Chris Hedges, traduit par Jocelyne le Boulicaut

vendredi 25 septembre 2020, par JMT

AID soutient financièrement le très intéressant site "Les-crises.fr" depuis plusieurs années. Nous avons fait un pas de plus en participant aux traductions des textes anglais quand le site fait appel à la solidarité de ses adhérents. Nous avons donc mandaté une de nos adhérentes, Jocelyne LE BOULICAUT enseignante universitaire d’anglais retraitée pour y participer en notre nom et nous indemnisons son temps passé avec notre monnaie interne

Bombardements atomiques, 75 ans après : depuis Hiroshima jusqu’au meurtre collatéral

5 août 2020 Par Nozomi Hayase,exclusivité Pour Consortium News

Nozomi Hayase, Ph.D., est essayiste et autrice de "WikiLeaks, the Global Fourth Estate : History Is Happening." Suivez la sur Twitter : @nozomimagine

Avions ayant participé au bombardement d’Hiroshima ; île de Tinian, 1945. De gauche à droite : Big Stink, Le Grand Artiste, et Enola Gay. (Harold Agnew, Wikimedia Commons)

Lors de la commémoration des attaques contre le Japon cette semaine, Nozomi Hayase souligne le courage de deux journalistes - Wilfred Burchett et Julian Assange - qui ont sacrifié leur liberté pour dénoncer des crimes de guerre.

Crimes de guerre, Empire et Persécution de la presse libre

Cette semaine marque le 75e anniversaire de l’explosion des bombes nucléaires américaines sur les villes japonaises d’Hiroshima (6 août 1945) et Nagasaki (9 août) pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le bilan des deux attaques atomiques a été estimé à plus de 225.000 morts, dont beaucoup de personnes tuées sur le coup, tandis que d’autres sont mortes plus tard des suites de l’exposition aux radiations.

Au lendemain du bombardement du Japon, et pendant des décennies, les autorités américaines ont interdit la diffusion des images militaires tournées à Hiroshima et à Nagasaki.

A cause de la propagande et de la censure du gouvernement, le public a été tenu dans l’ignorance de l’ampleur des dégâts et des souffrances humaines infligées. L’attaque nucléaire américaine a transformé le sol japonais en un désert toxique où rien ne pourrait plus pousser pendant 75 ans.

Au contraire de ce qui était sa cible déclarée (le quartier général de l’armée japonaise), l’explosion de la bombe a provoqué la mort de nombreuses personnes : femmes, enfants et personnes âgées, ainsi que de civils ne portant aucun uniforme, provoquant des effets à long terme sur la santé des survivants de l’explosion, sans aucune distinction.

Le journaliste d’investigation britannique Robert Fisk a dit un jour : "La guerre est un échec total de l’esprit humain". Les retombées de la bombe atomique signifient le déclin de l’humanité et la perte de sa dignité. Cela a non seulement montré aux gens, dans le monde entier, les horreurs des armes nucléaires, mais cela a également souligné le rôle crucial des médias pour prévenir les terribles erreurs des hommes en temps de guerre.

Carte de mission des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945. L’échelle n’est pas cohérente en raison de la courbure de la Terre. Les angles et les emplacements sont approximatifs. Kokura a été inclu parce que c’était la cible initiale du 9 août, mais les conditions météorologiques ont réduit la visibilité et Nagasaki a donc été choisie comme cible alternative. (M.98, Wikimedia Commons)

Ces dernières années, sous l’administration Trump, la presse libre a été gravement menacée. À de nombreuses reprises, le président Donald Trump a exprimé son indignation face aux "fuiteurs" et aux médias qui utilisent ces fuites pour divulguer des informations classifiées.

Avec les poursuites engagées par le gouvernement américain contre l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, l’hostilité de l’administration Trump envers les médias s’est maintenant transformée en une criminalisation du journalisme.

L’avertissement de Wilfred Burchett

Assange a été mis en examen pour 17 chefs d’accusation en vertu de la loi sur l’espionnage de 1917 plus une accusation de conspiration avec une source pour avoir violé la loi sur la fraude et les abus informatiques concernant ses reportages sur les guerres américaines en Irak et en Afghanistan, ainsi que les tortures commises à Guantanamo Bay. Assange est maintenu en détention préventive à la prison de Belmarsh, sur la seule base d’une demande d’extradition américaine. Il risque 175 ans de prison s’il est reconnu coupable.

Julian Assange devant la Cour suprême du Royaume-Uni en 2011. (Flickr)

L’extradition d’Assange est reconnue par les groupes de défense de la liberté d’expression comme l’affaire la plus significative du XXIe siècle en matière de liberté de la presse. En quoi consiste réellement cette procédure à l’encontre d’un éditeur ? L’histoire d’un journaliste australien qui a exposé la brutale vérité de la guerre à la fin de la Seconde Guerre mondiale peut offrir un contexte historique et nous aider à mieux comprendre tout le sens de cette affaire.

Wilfred Burchett est connu comme ayant été le premier journaliste occidental à entrer dans Hiroshima après le bombardement de la ville, il y a fait un reportage depuis l’un des rares hôpitaux en activité.

Dans l’article intitulé "La Peste atomique", Burchett a écrit : " On dirait qu’Hiroshima a été écrasée et anéantie par un rouleau compresseur monstrueux. Le correspondant de guerre de Melbourne a indiqué que les civils souffraient de bien plus que de grosses cloques avec perte de cheveux.

La dépêche de Burchett - souvent appelée le "Scoop du siècle" - a été réfutée par l’administration américaine. Le chef adjoint du projet Manhattan l’a complètement rejetée comme étant de la propagande japonaise. Le témoignage de Burchett, basé sur ce qu’il a vu personnellement et directement sur le terrain, a également été critiqué dans son pays d’origine, l’Australie.

La peste atomique

Un film documentaire "Public Enemy Number One" (1981) produit par David Bradbury a montré comment Burchett a été accusé de soutenir "l’autre côté" en Australie. Le film posait les questions : "Une démocratie peut-elle tolérer des opinions qu’elle considère comme subversives pour son intérêt national ? Jusqu’où la liberté de la presse peut-elle être étendue en temps de guerre ? Malheureusement, on a fait la sourde oreille à ce questionnement et le silence a longtemps prévalu.

Repousser les frontières de la liberté d’expression

Des décennies plus tard, un autre Australien s’est fait connaître, afin de répondre à cet appel. Julian Assange, grâce à son travail avec WikiLeaks, a recommencé à faire reculer les limites de la liberté d’expression.

WikiLeaks a publié une véritable mine de dossiers militaires américains classifiés secrets sur la guerre en Afghanistan, révélant qu’il y avait eu environ 20 000 morts civils par assassinat, massacre et raids nocturnes, il a ensuite publié les "Iraq War Logs", qui ont informé les Irakiens et la communauté internationale d’environ 15 000 pertes civiles non rapportées auparavant.

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L’un des exemples les plus marquants de reportage d’intérêt public sans concession a été la publication par WikiLeaks d’images classifiées de l’armée américaine montrant les frappes aériennes du 12 juillet 2007 à Bagdad contre des civils non armés. L’attaque a tué une douzaine de civils innocents, dont deux journalistes de Reuters, Namir Noor-Eldeen et Saeed Chmagh.

La publication de cette vidéo "Collateral Murder" a brisé en mille éclats la vision américaine de la réalité, telle qu’elle était présentée, et a choqué tous ceux qui avaient été amenés à penser que la guerre en Irak était terminée. Dean Yates, un journaliste qui était en charge du bureau de Reuters à Bagdad, a saisi, grâce à la vidéo de WikiLeaks, pour la première fois la véritable nature du meurtre sanglant de ses collègues irakiens par l’armée américaine.

Mettant en parallèle la signification de la vidéo "Collateral Murder" et les photos d’Abu Ghraib montrant les atrocités commises par les États-Unis et le coût réel de la guerre, Yates a expliqué que "l’armée américaine lui avait menti à plusieurs reprises - ainsi qu’au monde entier - sur ce qui s’était passé". Il a poursuivi : "Assange a fait connaître au monde entier la vérité sur les meurtres et a révélé le mensonge, ce que personne n’avait fait."

Un ennemi d’Etat

Wilfred Burchett. (Tiré de la couverture de son autobiographie, "At the Barricades").

Burchett, un journaliste chevronné du Daily Express britannique, estime que les journalistes ont le devoir d’être indépendants des doctrines et des idéologies politiques, que leur responsabilité est d’obtenir des informations exactes et de publier la vérité.

A cause de son engagement déterminé à assumer ce devoir, il est devenu un personnage controversé. Il a été ostracisé et est devenu l’ennemi public n°1. Les médias australiens l’ont dépeint comme un traître et ses compatriotes se sont retournés contre lui. Le gouvernement australien l’a privé de son passeport pendant 17 ans et lui a interdit de rentrer dans son propre pays.

Assange, qui est membre de longue date du syndicat des journalistes australiens et qui a reçu des dizaines de prix prestigieux de journalisme, a également fait preuve d’un sens similaire du devoir d’un journaliste. Il a longuement expliqué l’engagement de son organisation à "publier des informations qui renseignent le public, même si beaucoup, en particulier ceux qui sont au pouvoir, préféreraient ne pas les voir".

Les efforts d’Assange pour défendre le droit de savoir du public ont créé des conflits avec des États puissants. Après les révélations de WikiLeaks sur de nombreux crimes de guerre du gouvernement américain, le Pentagone a attaqué le site lanceur d’alerte, l’accusant de porter atteinte à la sécurité nationale.

Le chef d’état-major de l’armée américaine, Mike Mullen, le plus haut gradé de l’armée américaine, a utilisé la phrase pompeuse du "sang sur les mains", qualifiant les publications de WikiLeaks d’"inconscientes et irresponsables", et ce, même si aucun début de preuve n’a jamais été apporté qui laisserait penser que l’une quelconque de ces révélations ait causé de dommage à qui que ce soit.

Depuis l’enquête préliminaire bidon sur les accusations d’inconduite sexuelle en Suède à son encontre (l’enquête a finalement été abandonnée en 2019) jusqu’à la diffamation par des personnalités de premier plan aux États-Unis, Assange - en tant que figure de l’organisation - a fait l’objet d’attaques politiques intensives.

Il a été arbitrairement retenu à l’ambassade d’Équateur à Londres pendant plus de sept ans, là il a été privé de soins médicaux et de lumière du soleil par le refus du gouvernement britannique d’honorer son droit d’asile - en dépit des avertissements répétés du Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire.

Pendant des années, alors qu’il était au sein de l’ambassade, Assange a été espionné via un entrepreneur de sécurité espagnol. Ce dernier travaillait apparemment pour le gouvernement équatorien, mais aurait également travaillé en secret au profit de la CIA. La surveillance par caméras vidéo et audio fonctionnant 24 heures sur 24, sept jours sur sept, s’est élargie à des conversations privées entre Assange et ses avocats et médecins, ainsi qu’avec des journalistes et des amis. L’espionnage était même en cours à l’intérieur des toilettes des femmes.

En dépit de l’immense injustice dont est victime un de ses propres citoyens, le gouvernement australien reste inféodé à son allié occidental, laissant Assange dans un sentiment d’abandon total.

Exilé par son propre pays, Assange est devenu un prisonnier politique de renommée mondiale. Il moisit dans une prison de haute sécurité à Londres, où il est torturé psychologiquement, comme l’ont indiqué le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, et les médecins qui l’ont examiné.

Plus de 200 médecins et psychologues de 33 pays ont signé une lettre ouverte dénonçant l’abus de pouvoir concerté des gouvernements occidentaux à l’encontre du journaliste et exigeant la fin de la torture et de la carence médicale dont Assange est victime.

Julian Assange : six années de détention arbitraire par la Suède

Nulle voie vers la paix

Les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki ont marqué la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les responsables militaires ont annoncé que les États-Unis avaient vaincu l’Allemagne nazie et mis fin à l’agression impériale japonaise.

Le ministre des affaires étrangères du Japon, représentant l’empereur, signe l’accord de reddition dans la baie de Tokyo le 2 septembre 1945. "Que la paix soit rétablie", a déclaré le général MacArthur, commandant suprême américain de l’occupation du Japon, lors de la cérémonie officielle.

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Pourtant, l’éclair de lumière qui a émané d’un bombardier américain B-29 n’a éclairé aucun chemin vers la paix. Il a aveuglé tant les Japonais que les Américains, les empêchant de se voir réellement mutuellement, de reconnaître leur humanité commune.

L’utilisation d’armes nucléaires par les Américains, alors que la justification en était de hâter la fin de la guerre et d’éviter de nouvelles pertes alliées, a entraîné une destruction totale des villes japonaises et de leurs habitants. Elle a créé un traumatisme et une atteinte morale irrémédiable chez les soldats américains.

Dans les heures critiques qui ont conduit à la décision du gouvernement américain de larguer des bombes nucléaires sur le Japon, d’autres alternatives ont-elles été envisagées, d’autant que ce pays était déjà sur le point de se rendre ?

Wilfred Burchett, le fils d’un prédicateur laïque méthodiste qui a aidé à sauver des Juifs depuis l’Allemagne nazie, a évoqué d’autres possibilités. Alors que les journalistes alliés couvraient consciencieusement la reddition officielle des Japonais à bord du cuirassé, se pressant autour du quartier général d’occupation du général Douglas MacArthur à Tokyo, Burchett est monté à bord d’un train pour Hiroshima - seul et sans armes.

Emmenant avec lui sept repas, un parapluie noir et sa machine à écrire, il a parcouru 600 km depuis Tokyo à la recherche de la vérité quant à la ville bombardée d’Hiroshima - pour récupérer les images, enterrées par les principaux médias, des morts et blessés parmi les civils innocents.

Plus redoutable que l’épée

Leslie Groves, directeur du projet Manhattan, avec une carte du Japon. (Gouvernement des États-Unis, Wikimedia Commons)

La couverture honnête par Burchett des faits relevant de l’holocauste nucléaire dans l’océan Pacifique a remis en question l’histoire officielle, qui glorifiait la victoire américaine sur le Japon. Son sens du journalisme a donné la parole aux personnes réduites au silence, permettant aux victimes d’une terrible journée de destruction de raconter leur version de l’histoire.

La trame du tissu, dans les parties ajustées des vêtements de cette survivante, est incrustée dans la peau. (Archives nationales américaines, Wikimedia Commons)

Les images d’un Hiroshima transformé en un véritable enfer ont mis à mal l’hypocrisie du gouvernement américain, révélant sa propre forme de terreur déversée au nom de la lutte contre le fascisme de l’autre côté de l’océan Pacifique.

Les reportages de Burchett vus de l’autre côté ont montré comment la presse libre pouvait devenir un bouclier pour protéger les civils innocents, et pouvait être utilisée par les gens ordinaires pour se dresser contre l’arsenal des puissants.

Par ses activités journalistiques, il a cherché à transmettre la vérité inhérente à ce vieil adage "la plume est plus forte que l’épée". Ses écrits mettaient en garde contre le fait que le pouvoir ne peut pas être dompté par le pouvoir.

Burchett a tenté de montrer aux États-Unis et à ses alliés occidentaux que l’épée du Japon impérial, qui étend sa domination sur l’Asie de l’Est, ne peut être détruite par des fusils, des missiles ni même par la bombe A.

Son message était que la paix ne peut être gagnée par la conquête, par la puissance militaire ou par la reddition forcée et les traités. Le pouvoir engendre le pouvoir. La paix ne peut être possible que si nous nous efforçons de comprendre nos différences par le dialogue et la diplomatie.

Aujourd’hui, à l’ère de l’Internet, avec un simple ordinateur, Assange a utilisé la presse libre comme une arme non violente pour défier le complexe militaro-industriel. WikiLeaks, en utilisant la méthode de la transparence, a armé les gens ordinaires au travers de la connaissance. Ils ont ouvert les secrets d’État au regard démocratique, offrant ainsi des moyens alternatifs de résoudre les conflits autrement que par la violence et la coercition.

Les images non censurées de la guerre moderne, rendues disponibles par la déclaration de conscience de la lanceuse d’alerte dénonciatrice Chelsea Manning, ont donné des images de ce qui avaient été dissimulé derrière l’euphémisme "dommages collatéraux". Les Américains ont pu voir les vrais visages de ceux qui leur avaient été précédemment décrits comme des "combattants ennemis" : des enfants, des femmes, des civils ordinaires et même des animaux.

D’Hiroshima à Bagdad, Burchett et Assange, deux journalistes australiens, à des générations d’intervalle, ont affronté la cruauté des armes nucléaires et la machinerie de guerre par amour de l’humanité. Avec un grand courage, ils ont tenté de démontrer que la seule façon de mettre véritablement fin à la guerre est la non-violence.

Racheter notre honneur

Lors de la fondation des États-Unis d’Amérique, les auteurs de la Constitution se sont distanciés des pratiques de la monarchie britannique en posant le précepte de la liberté d’expression comme principe essentiel du gouvernement, avec une presse libre considérée comme garde-fou indispensable à la tyrannie.

Les poursuites judiciaires contre Julian Assange sont une attaque directe contre le Premier amendement. L’issue de cette affaire déterminera non seulement l’avenir du journalisme, mais aussi celui de notre démocratie. L’utilisation de la violence pour garantir la paix n’a fait que rendre le monde plus dangereux et plus destructeur.

L’explosion de "Little Boy" sur Hiroshima, tôt par une chaude matinée d’été en 1945, a déclenché une course aux armements nucléaires entre les États-Unis et l’Union soviétique. De la guerre de Corée à la guerre du Vietnam et à la guerre du Golfe, les États-Unis ont renforcé leurs forces d’occupation, devenant ainsi une superpuissance.

Aujourd’hui, l’empire - qui a dissimulé sa guerre sale au Moyen-Orient - tente désespérément d’empêcher le public de connaître la vérité qui se cache derrière les poursuites engagées contre un journaliste qui a mis au jour des crimes de guerre. Selon les avocats d’Assange, les États-Unis pourraient bientôt abandonner leur demande d’extradition actuelle et l’arrêter à nouveau pour les mêmes 18 chefs d’accusation après une nouvelle demande d’extradition.

/I spoke to Julian today. At any moment we expect that the US will drop its existing extradition request and then re-arrest him on the very same 18 charges, under a different extradition request.
We don’t know if this means he’ll be brought to court to be ’re-arrested’. (Thread)
— Stella Moris (@StellaMoris1) July 28, 2020

Alors qu’elle intensifie les attaques contre la liberté de la presse, l’administration Trump s’est maintenant retirée du Traité Ciel Ouvert, conçu pour prévenir une guerre accidentelle, rendant le monde plus exposé à la menace d’une annihilation nucléaire.

Cette semaine, alors que nous commémorons la première attaque à la bombe atomique au monde, il y a 75 ans, il est important de se souvenir du courage des journalistes qui ont sacrifié leur liberté dans leurs tentatives pour nous permettre de faire face à nos échecs et racheter notre propre dignité.

L’audience d’extradition d’Assange débute le 7 septembre devant un tribunal londonien. En ce mois d’août crucial, avant que le procès du journalisme ne commence, nous sommes tous appelés à défendre ceux qui ont soutenu la liberté d’expression comme une alternative à notre passé tragique.

Ensemble, trouvons la force et le courage de défendre la liberté de la presse. Choisissons un chemin de paix qui peut nous conduire à la réalisation de la liberté et de l’égalité de tous les peuples.

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