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3 textes du Collectif Covid Médecins 974

Tribune du Collectif Covid Médecins 974

par Dr Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

lundi 12 octobre 2020, par JMT

Le Collectif Covid Médecins 974 est un collectif s’insurgeant contre les mesures prises à La Réunion pour lutter contre la Covid-19 (Tribune v4). Notre porte-parole Bruno Bourgeon en fait partie et a rédigé ces deux textes, Le premier de présentation du pourquoi de ce collectif, le second préconisant certaines mesures allégées par rapport aux mesures liberticides prônées également par le gouvernement, deux versions , une courte proposée à la presse, et une plus longue et technique. La volonté de diffuser ces textes de la façon la plus large possible rend compte de leur présence sur le site d’AID.

Tribune du Collectif Covid Médecins 974

Les données que nous vous communiquons sont issues du site « Santé Publique France », une institution étatique, et les conclusions que nous en tirons n’ont rien de commun avec les mesures tout récemment imposées par le Premier Ministre et le Ministre de la Santé.

Reprenons ces données datant de la semaine 38 (du 14 au 20 septembre 2020) :
- Le taux d’incidence est de 63/100000 habitants, en baisse constante ces trois dernières semaines.

Rappelons qu’un taux supérieur (arbitrairement fixé) à 50 signe le passage en zone rouge.

- Le taux de mortalité est < 1/100000 habitants (aucun décès depuis la semaine dernière), il est de 2,8 en Guadeloupe. Au passage, il n’y a aucune surmortalité par le Covid en France toute entière, sauf le pic de mortalité en mars-avril en France métropolitaine. Les décès surviennent dans 97% des cas chez les sujets de plus de 65 ans, et dans 87% chez les sujets de plus de 75 ans. La mortalité est aggravée chez les patients obèses, diabétiques, insuffisants respiratoires ou rénaux, insuffisants cardiaques.

- Nous avons 14 foyers de contamination, en baisse, 71 hospitalisations et 18 patients admis en réanimation : tous chiffres à la baisse.

- Le taux de positivité des tests est de 4,3%, bien inférieur à la métropole où il est de plus de 6.

- Enfin le R0, ou taux de contagiosité, est < 1, c’est-à-dire qu’un porteur du virus transmet celui-ci à moins de 1 personne : le virus ne circule plus (en dépit de l’âge des hospitalisés).

Tout ceci semble confirmer que depuis plusieurs semaines, dans l’hexagone, sauf quelques régions, comme en outremer (à part la Guadeloupe), les données épidémiologiques sont de plus en plus rassurantes. Néanmoins « la méfiance est mère de la sûreté », nous enseignait La Fontaine dans « Le Chat et le Vieux Rat ».

Aussi le Collectif Covid Médecins 974 propose à nos décideurs les mesures suivantes :

- Ne plus tester que les patients symptomatiques, afin de ne pas faire paniquer (rassurer est notre dogme) devant des statistiques alarmistes, ce qui au passage diminuera le taux de cas positifs qui n’a guère de signification, et qui est d’ailleurs impropre, on devrait parler de tests positifs ;

- N’obliger le port de masques qu’aux personnes fragilisées dans notre population

- Laisser libre cours la population au port du masque en extérieur ;

- Maintenir les autres mesures barrières : distanciation physique, salut au namasté, hygiène des mains, toutes mesures nécessaires et suffisantes.

- Ne pas isoler nos anciens et les priver de l’accompagnement et de l’affection de leur famille : le risque de mourir de l’isolement induit par des mesures liberticides est, pour nos anciens, beaucoup plus important que de mourir d’une infection virale. Agir ainsi tue, et nos anciens, et ce qui reste de notre Humanité.

Le comportement humain n’a de spécifique que son penchant social : le détruire est détruire notre Humanité. Nous rejoignons en cela la Tribune publiée le 10 septembre dans La Parisien par 35 chercheurs, universitaires et médecins : « Covis-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur ».

Nous appelons Madame la directrice de l’ARS et Monsieur le Préfet de La Réunion à une meilleure prise en compte de la réalité du terrain pur adapter leurs décisions sur le sol réunionnais.

Collectif Covid Médecins 974

Signataires : Bernard Boden (orthopédiste), Bruno Bourgeon (néphrologue), Alain Brehat (stomatologue), Pierre Cave (radiologue), et les Drs Philippe de Chazounes, Joël Oosterlingk, Philippe Jeu, Fabrice Chepko, Issam Seddiki (généralistes).

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Rassurer la population sur le Covid-19

Le Collectif Covid-19 réunionnais est un aréopage de médecins, dont l’objet, dans cette crise mondiale que représente la pandémie à Coronavirus, est de rassurer ; les défilés de pseudo-experts auxquels on assiste sur les plateaux des chaînes d’information nationale continue, eux, ne rassurent pas.

Pas plus que les journalistes, commentateurs, et autres éditorialistes, dont la piètre analyse ne repose que sur les chiffres du jour, comme s’ils jouaient au loto, sans savoir même ce que signifie ces chiffres.

Nous souhaitons rassurer, à l’inverse de ces discours officiels, aussi bien la population qua la communauté médicale et para-médicale. Nous faisons cette démarche avec un esprit critique, discernement et sans conflits d’intérêts qui pourraient entacher notre jugement.

Pour cela, il nous faut plusieurs niveaux d’analyse : une critique des tests réalisés, une critique des chiffres évoqués, une critique de la manière d’interpréter ces chiffres, et enfin une constatation, celle que nous observons tous les jours, la peur, ou au moins la crainte de la population d’être contaminée. Nous y reviendrons dans d’autres communiqués.

Quelques chiffres à La Réunion : première vague épidémique actuelle, car en mars-avril, le confinement avait freiné considérablement les cas-incidents, malgré la barrière poreuse que la Préfecture avait mise en place à Gillot. 15 décès au total, dont 80% viennent de Mayotte.

40000 tests réalisés, 3194 positifs cumulés au soir du 19 septembre, soit 8% (largement plus que dans l’hexagone, où c’est de l’ordre de 4%), avec une léthalité = rapport du nombre de décès au nombre de testés positifs (en excluant les décédés issus de la solidarité régionale) de 0.16%, dérisoire, 23 foyers clôturés, 14 restent actifs, 12 hospitalisés en réanimation dont 1 issu de Mayotte, pour 80 lits de réanimation disponibles.

Voyez que la situation est bien loin d’être désespérée : on parle d’épidémie dangereuse lorsque celle-ci menace de dépasser le système sanitaire d’un pays : c’est vraiment très loin d’être le cas en France, et à La Réunion !

Que dire alors d’autres affections que l’on passe sous silence du fait de cette pandémie bien trop mise en avant ? Plus de morts par la dengue, dont la virulence s’aggrave d’année en année ; plus de morts de pathologies chroniques, comme les cancers, car les patients craignent de se contaminer en passant leurs examens, ou en venant au cabinet de leurs spécialistes habituels.

Collectif Médecins Covid-19 Réunion

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Rassurer la population sur les résultats des tests « diagnostiques » du Covid-19

Notre objet à nous, médecins du Collectif Covid-19 réunionnais, dans cette crise mondiale que représente la pandémie à Coronavirus, est de rassurer ; les défilés de pseudo-experts auxquels on assiste sur les plateaux des chaînes d’information nationale continue, eux, ne rassurent pas. Pas plus que les journalistes, commentateurs, et autres éditorialistes, dont la piètre analyse ne repose que sur les chiffres du jour, comme s’ils jouaient au loto, sans savoir même ce que signifie ces chiffres. Pour rassurer la population, il nous faut plusieurs niveaux d’analyse.

Commençons par les tests : je ne retiendrai que les tests PCR, les tests sérologiques, et tout dernièrement et à venir, les tests antigéniques. Lorsqu’on évoque en médecine un test, il faut toujours s’attacher à leur significativité, et donc leur fiabilité. Ces qualités sont rattachées à deux variables statistiques : la sensibilité (ou capacité à donner un résultat positif lorsqu’une hypothèse est vérifiée, qui dépend donc du nombre de faux négatifs), et la spécificité (capacité à donner un résultat négatif lorsqu’une hypothèse n’est pas vérifiée, qui dépend du nombre de faux positifs). L’une ne va pas sans l’autre d’une part, et d’autre part, elles requièrent que l’hypothèse soit vérifiée, ou pas, donc un test fiable antérieur.

Jusqu’à présent, le test le plus fiable, avec le moins de faux négatifs, est le scanner pulmonaire ; Cela suppose que le sujet testé soit déjà bien malade. En revanche, il y a de nombreux faux positifs, qui témoignent d’une même atteinte virale pulmonaire, mais avec un autre virus, qu’il aura fallu avoir su éliminer auparavant pour diminuer les faux positifs.

Ces données de test, sensibilité et spécificité, n’ont que peu d’utilisation en pratique clinique. En revanche, elles servent à calculer les valeurs prédictives, positive (VPP) ou négative (VPN). La VPP est la probabilité d’être malade si le test est positif, la VPN est la probabilité d’être sain si le test est négatif. Or ces deux valeurs prédictives sont étroitement corrélées à la prévalence de l’affection dans la population. Ici, comme vous le savez, elle est très faible. Donc la VPP sera très basse, et la VPN très élevée, et c’est bien ce que l’on retrouve.

Un test offrant une VPN élevée et une VPP faible dans une population donnée est un test de dépistage : négatif, vous pouvez vous considérer comme indemne ; positif, vous ne pouvez PAS vous considérer comme malade. Pour augmenter la VPP et faire de ce test un résultat valable pour le diagnostic, il faut donc augmenter la prévalence de l’affection dans la population étudiée. Ici, pour le Covid-19, ce sera l’existence de symptômes. Alors le test deviendra beaucoup plus efficient en dépistage et en diagnostic. Passons à ces trois types de test :

RT-PCR (ou par biologie moléculaire, détection de l’ADN viral)

La fiabilité des tests RT-PCR a souvent été mise en doute. Cette mauvaise fiabilité apparente recouvre plusieurs sujets, les uns liés à l’analyse RT-PCR, d’autres liés à l’évolution de la maladie chez un patient, d’autres enfin liés aux procédures de mise en œuvre.

Cette méthode n’a pas intrinsèquement une excellente fiabilité. En effet il y a par exemple pour le Sars-Cov2 de nombreuses et constantes mutations du virus, qui peuvent le rendre moins détectable. La sensibilité est mauvaise (la plus faible en moyenne parmi tous les types de tests), la spécificité (la capacité à détecter le virus recherché et pas autre chose) assez bonne. On a constaté aussi des défaillances dans les procédures et les réactifs destinés au diagnostic du SAR-CoV-2.

En février 2020, le CDC des États-Unis a décidé de ne pas utiliser les tests mis au point internationalement et de développer son propre test qui s’est révélé défectueux ; en mars et avril, des millions de kits livrés par la Chine se sont révélés défectueux en Espagne, République tchèque, Slovaquie, Turquie et Royaume-Uni. En France, la validation de chaque kit de réactifs est réalisée par le CNR (Centre National de Référence) en utilisant une souche virale unique et en utilisant la procédure et l’équipement d’analyse spécifié par le fabricant.

Pour la recherche : l’analyse RT-PCR est une méthode de référence pour les recherches sur le coronavirus, par exemple pour l’étude de la persistance. Dans ce contexte elle présente un défaut sérieux ; l’analyse RT-PCR permet de détecter des traces même très faibles de l’ARN du coronavirus, mais elle ne prouve pas que l’on est en présence de virions capables d’infecter une cellule. C’est une source de controverses sur certaines études publiées. C’est pourtant le point essentiel : la positivité d’un test ne caractérise pas la maladie, mais seulement la présence d’éléments viraux, sans que l’on puisse dire si l’on est malade, infectant, ou porteur sain non contagieux.

Organisation pratique des tests RT-PCR

Le déroulement d’un test RT-PCR pour diagnostic du SAR-CoV-2 est donc en quatre phases :

1)° Prélèvement - Identification du patient, prélèvement rhino-pharyngé avec un écouvillon, conditionnement de l’échantillon sous triple emballage. Ce prélèvement peut être fait par les laboratoires de ville, les services des hôpitaux, ou même les médecins de ville, à condition de disposer du kit de prélèvement. Certaines procédures prévoient de prendre deux échantillons pour chaque prélèvement. Durée : 5 à 15 minutes.

2°) Collecte et transport - Chaque plateau technique possède une organisation de collecte et de transport pour les laboratoires affiliés ; les entreprises spécialisées dans cette activité font la tournée des points de prélèvement et assurent le transport avec les précautions sanitaires adéquates ; notamment pour le SARS-Cov-2, les échantillons doivent être conservés à 4 °C. Durée pour la collecte et le transport : typiquement un demi-jour à un jour.

3°) Analyse - L’analyse PCR est faite au moyen d’un thermocycleur. Il existe de nombreux types d’appareils correspondant à des usages différents ; ces appareils étant plus ou moins automatisés ; pour l’analyse en masse, les thermocycleurs travaillent par lot de 64 échantillons et peuvent analyser jusqu’à 1000 à 3000 échantillons par 24 h (valeur théorique à condition que toute la chaîne suive le rythme). Durée : quel que soit l’appareil d’analyse RT-PCR, il faut compter 3 à 4 heures pour faire l’analyse.

4°) Résultats - La délivrance du résultat au demandeur est faite par voie électronique, donc assez rapide.
En pratique, un test RT-PCR prend 1/2 jour à 2 jours. Dans les médias, la durée du test complet est souvent confondue avec la durée du prélèvement qui en est la partie visible.

Cette organisation est en place en France et fonctionne correctement lorsqu’il s’agit de traiter quelques dizaines ou quelques centaines d’échantillons par jour. Pour augmenter massivement le nombre d’échantillon traité par jour, les difficultés viennent du nombre de kits de prélèvement et de réactif et du nombre de machines d’analyse disponibles, mais aussi du manque de personnel qualifié lorsque l’analyse est semi-automatique, du fait qu’un kit de réactif est validé pour un type de machine - ce qui complique l’approvisionnement - , et du fait que les laboratoires sont équipés de nombreux logiciels différents et que les formats de transferts de données ne sont pas unifiés - ce qui complique la réorganisation des réseaux de laboratoires -.

Tests dits « antigénique » : recherche d’antigènes

Ces tests donnent un résultat en 15 minutes à 30 minutes, et sont basés sur la recherche d’antigènes du virus. Ils ont une sensibilité assez modeste (60,2%) et une très bonne spécificité (99,2%). Le résultat du test ne permet donc pas d’affirmer quand sortir de l’isolement, sauf si le test est confirmé par des symptômes cliniques indiscutables. Le malade peut alors dans ce cas sortir de l’isolement 25 jours après le début de la maladie. Les capacités de production restent cependant faibles en comparaison des besoins pour opérer un dé-confinement de la population dans les conditions les meilleures. Ces tests seront pourtant bientôt à disposition.

Tests sérologiques : recherche d’anticorps

Un test sérologique détecte la présence d’anticorps de classe IgG ou IgM développés suite à une infection par la virus Cov19 (entre 5jrs après et plusieurs mois), dans le sang. Comme pour les tests RT-PCR, l’intérêt du test dépend de l’antigène détecté. La sensibilité est aussi possiblement un peu plus faible encore dans la population plus âgée, à cause de la moindre réponse immunitaire des sujets âgés. Ils ne semblent pas pouvoir être utilisés seuls pour faire du dépistage, leur intérêt principal est pour le suivi épidémiologique.

Utilité :

Les tests sérologiques permettent aux épidémiologistes et aux décideurs publics de connaître la part de la population générale qui a été réellement été infectée depuis le début de la pandémie, d’évaluer le nombre de cas asymptomatiques et de préciser le coefficient de contamination de l’épidémie. Début avril 2020, personne ne connait encore ce nombre réel d’asymptomatiques, ni le rôle exact des enfants infectés mais asymptomatiques (à éclaircir avant la réouverture les écoles). Finalement, ces tests confortent la compréhension épidémiologique de Covid-19 apportées par des études étrangères sur des bases cliniques, et sont surtout un élément clé pour statuer de la réponse à la pandémie d’une population donnée.

Lors d’essais cliniques d’un vaccin, ils permettent de vérifier que le vaccin fonctionne réellement (immunise).
Ils peuvent aussi aider à rechercher rétrospectivement après des semaines ou mois s’il y eut une infection chez un individu (infection suspectée, enquête de contact d’un infecté), et mesurer l’exposition rétrospective d’un groupe.

Analyse critique des données actuelles :

A l’échelle mondiale, le nombre de nouveaux cas testés positifs est d’environ 300 000/j, soit un centième de la prévalence cumulée depuis le début de la pandémie. Le nombre de décès est en décroissance, actuellement environ 5000/j, pour un nombre de décès cumulés de près de 1 million. Mais cela inclut beaucoup de variations spatiales et temporelles :

Aux Etats-Unis, près de 7 millions de cas positifs cumulés, une première vague incidente en avril-mai jusqu’à 35000 cas par jour, puis 70000 nouveaux tests positifs par jour en juillet, actuellement en décroissance vers 40000 nouveaux tests positifs par jour. La première vague était prédominante sur les états de la côte est, la deuxième tendance touchait plutôt le sud (Texas, Floride, Louisiane). La mortalité est aussi disparate : 2500 morts/j en avril-mai, moins de 1500/j en baisse depuis juillet. On distingue clairement deux phases de l’épidémie : une première de forte létalité (nombre de décès sur nombre de testés de l’ordre de 6%, une deuxième de faible létalité de l’ordre de 2.5%.

Au Brésil, (et par extension en Amérique latine), 4.4 millions de cas positifs cumulés : la vague épidémique débute fin avril, le nombre de cas testés positifs monte jusqu’à 70000/j pour décroître à 40000 cas/j actuellement, en décroissance. La létalité est de 1500/40000 = 3.7%, en décroissance également.

En Inde, 5.3 millions de cas positifs cumulés, 85000 morts, plus de 1000 morts/j en croissance depuis début mai. Ce dernier pays inquiète, car il est le seul contre-exemple au phénomène de repli de l’épidémie.

En Europe, hors disparités d’un pays à l’autre que l’on va négliger : en Espagne, léthalité vers 12% en mars-avril, recrudescence de nouveaux cas en septembre autour de Barcelone et de Madrid ; au Royaume-Uni, léthalité exacerbée vers 16% en mars-avril, en chute libre depuis juin, en revanche sentiment d’une deuxième vague en septembre avec 4000 cas testés positifs/j comme en avril, la mortalité en moins ; en Italie, léthalité maximale vers 12% en avril, deuxième vaguelette de petite ampleur actuellement, sans mortalité ; en Allemagne, 6000 cas positifs testés/j en avril, 2000 actuellement, léthalité initialement faible de 6%, inexistante actuellement ; en France, léthalité vers 15% en mars-avril, moins de 1% actuellement, pas réellement de deuxième vague, système sanitaire loin d’être saturé sauf disparités régionales (Guadeloupe)

Dans le Sud-Est asiatique : l’épidémie y a démarré en janvier. Derniers décès et fin des cas-incidents en avril en Chine, deuxième vague en août sans décès en Corée du Sud, deuxième vague en juillet-août au japon, plus importante que la première, mais avec moins de décès.

Et La Réunion ? Première vague épidémique actuelle, car en mars-avril, le confinement avait freiné considérablement les cas-incidents, malgré la barrière poreuse que la Préfecture avait mise en place à Gillot. 15 décès au total, dont 80% viennent de Mayotte. 40000 tests réalisés, 3194 positifs cumulés, soit 8% (largement plus que dans l’hexagone, où c’est de l’ordre de 4%), avec une létalité réelle (en excluant les décédés issus de la solidarité régionale) de 0.16%, dérisoire, 23 foyers clôturés, 14 restent actifs, 12 hospitalisés en réanimation dont 1 issu de Mayotte, pour 80 lits de réanimation disponibles.

Vous voyez que la situation est bien loin d’être désespérée : on parle d’épidémie dangereuse lorsque celle-ci menace de dépasser le système sanitaire d’un pays : c’est vraiment très loin d’être le cas en France, et à La Réunion ! Et, répétons-le, un test positif ne signifie ni un malade, ni un contagieux…

Collectif Médecins Covid-19 Réunion

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PUBLICATIONS

* Courrier des lecteurs Zinfos974 du Lundi 28 Septembre 2020 à 16:41

* Tribune libre d’Imaz-Press Réunion du Lundi 28 Septembre à 16h06

* Courrier des lecteurs de Témoignages du Mardi 29 septembre 2020

* Témoignages.re : « L’ARS répond aux prises de position du collectif COVID médecins 974 » du Jeudi 1er octobre 2020

* Courrier des lecteurs de Clicanoo.re du Lundi 21 septembre 2020, 09h24

* Courrier des lecteurs du QUOTIDIEN du vendredi 02 Octobre 2020