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Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2021-49

Le monde est « dirigé par des ignares, des cinglés et des psychopathes »

Par Chauncey DeVega, traduit par Jocelyne le Boulicaut

vendredi 7 mai 2021, par JMT

AID soutient financièrement le très intéressant site "Les-crises.fr" depuis plusieurs années. Nous avons fait un pas de plus en participant aux traductions des textes anglais quand le site fait appel à la solidarité de ses adhérents. Nous avons donc mandaté une de nos adhérentes, Jocelyne LE BOULICAUT enseignante universitaire d’anglais retraitée pour y participer en notre nom et nous indemnisons son temps passé avec notre monnaie interne

Le monde est « dirigé par des ignares, des cinglés et des psychopathes »

Le 23 juillet 2019 par Chauncey DeVega

Chauncey DeVega est rédacteur politique pour Salon. Ses essais peuvent également être consultés sur Chaunceydevega.com. Il anime en outre un podcast hebdomadaire, The Chauncey DeVega Show. Vous pouvez suivre Chauncey sur Twitter et Facebook.

Donald Trump et Seymour Hersh (Getty/AP)

Selon le journaliste d’investigation Seymour Hersh : Le monde est « dirigé par des ignares, des cinglés et des psychopathes »

Un journaliste d’investigation légendaire explique pourquoi les médias n’arrivent pas à se passer des « tweets de Trump juste bons à accrocher au clou des chiottes. »

Seymour Hersh est l’un des plus grands journalistes d’investigation américains. Au cours de sa carrière de plus de 50 ans, il a couvert nombre des histoires les plus importantes de cette période. Il a contribué à révéler le massacre de My Lai pendant la guerre du Viêt Nam, tragique épisode au cours duquel des centaines de civils vietnamiens non armés ont été tués par des soldats américains.

En écrivant pour le New York Times, il a contribué à attirer l’attention du public sur la manipulation pour dissimuler le Watergate. Hersh a également été un des premiers journalistes à proposer un compte rendu exact de la guerre « secrète » de Richard Nixon et des États-Unis au Cambodge.

Hersh a également braqué la lumière sur la « guerre contre la terreur » menée par l’Amérique et ses programmes connexes de transferts extrajudiciaires, de prisons de torture « sites fantômes », et autres violations des droits humains. Il a été une des premières voix publiques à avertir que la guerre de George W. Bush et Dick Cheney contre l’Irak était fondée sur des prétextes fallacieux et sur des mensonges purs et simples.

Hersh a écrit pour le New York Times, le New Yorker, l’Associated Press et de nombreuses autres organisations de presse et publications. En plus de ses autres récompenses prestigieuses, Hersh a obtenu le prix Pulitzer en 1970 pour ses reportages internationaux.

Il est également l’auteur de nombreux ouvrages, dont "The Dark Side of Camelot", "The Price of Power : Kissinger in the Nixon White House" et "Chain of Command : The Road from 9/11 to Abu Ghraib" [Pour les livres traduits en français, voir l’article de Wikipédia sur Seymour Hersh, NdT] . Dans son nouveau livre, "Reporter : A Memoir", Hersh aborde nombre de ces récits et certaines des leçons tirées de sa longue carrière.

En résumé, Hersh est un homme qui n’a jamais eu peur de dire la vérité aux gens de pouvoir, même lorsque ces vérités sont embarrassantes ou impopulaires.

Les récits de My Lai ont gravé dans l’histoire l’écriture de Hersh et ont mis en évidence la brutalité de la machine de guerre américaine.

Dans cette interview très complète, Hersh se penche sur la santé actuelle des médias d’information américains, sur la raison pour laquelle les salles de rédaction d’aujourd’hui sont si facilement dévoyées par la façon dont Donald Trump se sert des médias sociaux, et sur la raison pour laquelle trop de reporters et de journalistes craignent de dire la vérité et sont devenus esclaves des piètres standards de « l’équilibre ».

Hersh partage également ses réflexions sur l’enquête de Robert Mueller concernant le scandale Trump-Russie, sur la question de savoir si Joe Biden sera le candidat démocrate, sur la façon dont Trump pourrait gagner à nouveau en 2020, et sur la façon dont les attaques du Comité national démocrate contre Bernie Sanders en 2016 pourraient entraîner la défaite du parti dans la course présidentielle de 2020.

Cette transcription a été modifiée pour des raisons de longueur et de lisibilité. Vous pouvez également écouter l’intégralité de mon entretien avec Seymour Hersh grâce au lecteur intégré ci-dessous (dans le texte original, voirici ).

L’Amérique semble fracturée sous Donald Trump. Mais se pourrait-il que l’Amérique ait toujours été fracturée de manière fondamentale et basique ?

Ce qui complique tout bien sûr, c’est le mec au teint orange, le président. Nous n’avons jamais connu une telle situation. Il y avait beaucoup de choses qui n’allaient pas avec Hillary [Clinton], mais il ne fait aucun doute que la situation et le pays seraient plus sains si elle avait été élue présidente.

Mais quand on a un président comme Donald Trump qui est obsédé par le désir de faire la une des journaux, quelque chose ne va pas. J’ai des amis qui, de l’intérieur, en savent plus que moi sur la plupart de ces choses concernant Trump et cette administration.

Avec Trump et ces escalades avec l’Iran, ça me rendait nerveux. J’ai demandé à certains de mes contacts : « Qu’est-ce qui se passe ? Ils m’ont répondu : c’est une danse Kabuki »[ Centré sur un jeu d’acteur à la fois spectaculaire et codifié, le kabuki se distingue par le maquillage élaboré des acteurs et l’abondance de dispositifs scéniques destinés à souligner les paroxysmes et les retournements de la pièce,NdT].

Trump avait l’impression qu’on ne faisait pas assez attention à lui. Il essaie de tenter quelque chose en Corée du Nord et il fait marche arrière. Il essaie de tenter quelque chose au Venezuela et il fait marche arrière. Et j’en passe. Cela fait partie d’un schéma.

Le président Donald Trump

En tant que journaliste, l’une des choses que je ne supporte pas, ce sont les informations sur les chaînes en continu. Elles ne font que renforcer l’anxiété. Il y a une chaîne câblée qui adore Trump, c’est bien sûr Fox News. Vous en avez deux qui ne le supportent absolument pas, CNN et MSNBC.

Il n’y a personne au milieu. Il n’existe aucune chaîne qui vous permette d’obtenir quelque chose qui ne soit pas totalement biaisé, que ce soit en pour ou en contre. Mon ancien journal, le New York Times, qui est toujours, et de loin, le meilleur journal aujourd’hui, fait un excellent travail d’investigation. En fait, je lis la presse et les magazines européens. Ils sont bien meilleurs.

Tout ça c’est une question d’argent. Des journaux s’effondrent à chaque nanoseconde. Nous allons bientôt être un monde numérique. Il y aura encore des journaux nationaux comme le Wall Street Journal et le New York Times, mais ce sera à peu près tout. Les gens seront tout simplement obligés d’aller en ligne pour obtenir leurs informations. Les journaux sont en compétition pour dépenser toujours moins de dollars.

Il ne s’agit pas seulement de l’Amérique. Le monde entier est en quelque sorte devenu une mare de boue. De manière générale, le monde est de plus en plus dirigé par des ignares, des cinglés et des psychopathes. Et c’était déjà le cas bien avant Donald Trump. Mais nous avons plus de détraqués que jamais à la tête du monde.

L’Amérique est une cacocratie ou kakistocratie [où les pires sont au pouvoir, NdT] et une pathocratie. [où une minorité pathologique prend le pouvoir sur les gens normaux, NdT] Le régime de Donald Trump n’en est que la cristallisation. Vous avez des décennies d’expérience en tant que reporter et journaliste. Comment peut-on écrire sur quelque chose d’aussi scandaleux tout en trouvant le moyen de maintenir l’intérêt du public, à une époque où tant d’Américains sont indifférents à tout ça ?

Vous voulez vraiment que je vous aide à vous sentir mieux ? Parce que je veux que vous m’aidiez à me sentir mieux. Voilà où nous en sommes. C’est un foutoir incroyable. Une erreur qui a été faite par les médias - et qui continue d’être faite - elle se repaît des tweets de Donald Trump. Pour moi les tweets de Trump sont des torchons à mettre aux chiottes.

Voici comment ça fonctionne : Donald Trump envoie un tweet. Les informations câblées répètent immédiatement le tweet de Trump, au lieu de faire ce que j’aurais fait si j’étais le roi du monde et rédacteur en chef. Je commencerais par regarder ce qu’il se passe et qui change à l’intérieur de la bureaucratie et du système.

Que fait Trump ? Il remplace partout les gens biens pour y placer ces conservateurs extrémistes - ils ne sont pas tous nécessairement fascistes. Ces types du gouvernement Trump ne veulent pas donner à manger aux pauvres. Ils ne pensent pas que les immigrants doivent être bien traités. On voit à l’œuvre cette stratégie de Trump qui détruit le gouvernement un peu partout.

Il va y avoir une élection présidentielle en 2020. Je crains que Trump ne gagne, car à mon avis, le parti démocrate ne pourra pas garder Bernie Sanders s’il ne font pas quelque chose pour lui. Les partisans de Sanders vont être très nombreux. Si on ne leur donne pas quelque chose, cela facilitera la victoire de Trump. Je ne serais pas non plus surpris que le nombre total d’Américains qui votent diminue. C’est tellement facile de dire : « au diable tout ça, qu’ils aillent tous se faire foutre. »

J’ai été un des premiers à la radio nationale, dans mes écrits et ailleurs à dire que Trump allait gagner en 2016. Je pense qu’il gagnera à nouveau, et assez facilement, en 2020.

J’étais d’accord avec vous depuis le début. Je pensais qu’une fois qu’Hillary avait qualifié ces gens de « déplorables », c’en serait fini. Elle était morte à partir de ce moment-là. Elle a perdu des millions de votes en critiquant des gens qui envisageaient une alternative à sa personne.

Vous avez révélé tant d’histoires dans votre carrière, depuis le massacre de My Lai jusqu’au Watergate, en passant par la « guerre contre le terrorisme ». Où est le grand reportage sur les camps de concentration de Donald Trump, et les abus de ses tueurs à gages de l’ICE [United States Immigration and Customs Enforcement, Police douanière et de contrôle des frontières, NdT] et de la patrouille frontalière ?

Tout d’abord, c’est une histoire difficile à raconter. Et en général, les journaux sont de toute façon passés à côté de faits vraiment importants. Par exemple, Mueller a d’abord été directeur du FBI et il est au gouvernement depuis longtemps. C’est un secret de polichinelle à Washington, Mueller n’est plus aussi affûté qu’avant. Il a perdu sa capacité de balle rapide [terme de baseball, NdT]. Beaucoup de gens le savent. Et voilà que maintenant les démocrates sont amoureux des directeurs du FBI ? Ces gens là ne sont pas de notre côté.

Si j’étais démocrate, j’arrêterais de me préoccuper de Donald Trump et je commencerais à parler au peuple américain d’emplois et de soins de santé. Ceci n’est en rien une attaque contre le FBI. Tout comme dans le gouvernement en général, je pense qu’il y a beaucoup de gens formidables là-dedans. Je travaille avec eux tout le temps. Il y a des gens d’une grande intégrité.

Mais dans l’ensemble, je trouve assez stupide que les démocrates en arrivent à placer tous leurs espoirs dans un directeur du FBI. Je pense que la vérité est que si Robert Mueller voulait inculper Donald Trump, alors il aurait dû le faire. Et si Mueller voulait que ce soit Barr qui inculpe Trump, alors Barr ne l’aurait pas fait [William Barr était procureur général, NdT].

Vous avez écrit beaucoup de choses sur Barack Obama dont l’élection a été vue comme un signe « d’espérance et de changement ». En dépit de tout le pouvoir symbolique et l’importance d’Obama - qui étaient tellement considérables qu’une offensive raciste blanche à son encontre a porté Trump au pouvoir - il n’y a pas eu beaucoup de changement concernant la politique étrangère et l’empire américain pendant son mandat.

Je lui ai donné un blanc-seing pour le premier mandat parce que sa réélection était importante pour des raisons historiques. Et comme tout le monde, j’étais à 100% pour Obama. Il est arrivé et j’ai dit : « S’il vous plaît, fermez Guantánamo, parce que l’Amérique n’a jamais été en faveur de l’emprisonnement permanent. » Nous avons l’habeas corpus. Nous poursuivons les gens. Certains de ces gars y sont depuis 18 ans maintenant. Comment, en tant que société, pouvons-nous tolérer un tel état de fait ?

Obama n’a pas fermé Gitmo. Il a continué la guerre en Afghanistan. Obama n’a rien arrêté en Afghanistan. Il n’a pas entamé de négociations sérieuses. Après 18 ans, comment nous débrouillons-nous dans cette guerre ? Eh bien, rien. Aucun progrès. Des soldats qui se font tirer dessus tout le temps.

À Guantánamo, en 2021, 40 hommes musulmans sont encore maintenus en détention pour une période indéterminée, la majorité sans inculpation, et la plupart ont été torturés par le gouvernement américain. Photo Amnesty International

Il y a beaucoup de choses qu’Obama n’a pas faites. Il reste en retrait de l’élection maintenant. Obama ne soutient pas Joe Biden, ce qui, je vous le dis, sonne le glas. Je ne pense pas que Biden ira très loin dans la course de 2020. Je pense que quelqu’un d’autre va surgir et le surprendre. Je ne sais simplement pas encore qui ce sera.

Comme vous le savez, j’ai écrit il y a quelques années un article sur l’assassinat d’Oussama Ben Laden. Et oui, Obama a eu raison. On lui a dit où était Ben Laden et il a ordonné aux Navy Seals de le tuer et ils l’ont fait. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Tout le reste, les détails du comment ça s’est passé, c’est du mensonge.

Barack Obama lors de son discours d’investiture à Washington (Photo AFP)

On m’a beaucoup critiqué pour cet article. La Maison Blanche contrôlait les médias d’information : l’administration Obama faisait des briefings, les journalistes suppliaient pour obtenir des exclusivités. Quelle que soit la vérité, ça n’a aucune importance. Parce que, une fois que les journaux ont une histoire, ils en écrivent leur version. C’est tout simplement comique de voir comment la presse a été menée en bateau. Et bien sûr, les efforts que la Maison Blanche a déployés pour les manipuler. Vous savez, il faut rendre à Obama ce qui lui revient. C’était un excellent tremplin pour lui. On a eu Ben Laden. Mais il y avait toujours une guerre en Irak et une guerre en Afghanistan. Obama n’a rien changé.

Il y a plusieurs semaines, Robert Mueller a tenu une sorte de conférence de presse concernant son rapport sur Trump et la Russie, mettant fin à son mandat de conseiller spécial. À mes yeux, Mueller semblait un peu absent, comme si quelque chose n’allait pas. Qu’est-ce qu’on a vu ?

Je ne pense pas que Robert Mueller ait tout compris. Je fais plus que simplement le penser, j’en ai la preuve. En gros, l’essentiel est que vous pouvez brailler sur Barr autant que vous voulez. Mueller n’a pas inculpé Trump. Donc voilà où on en est. Et si j’étais un démocrate, on peut se rabâcher ça toute la semaine mais on n’arrivera à rien. Ce qui est important c’est qu’ils tenaient l’enquête. Il se peut que Donald Trump ait voulu virer tout le monde, mais ils tenaient l’enquête. Si j’étais la presse, je commencerais par écrire ce que les démocrates doivent faire. Et si j’étais les démocrates, je commencerais par dire ce qu’ils vont faire pour que l’Amérique devienne un endroit meilleur pour la majorité des gens.

Les entreprises médiatiques traquent les puissants et leur font souvent des courbettes parce qu’elles aussi appartiennent à la même classe sociale. Par exemple : où sont les reportages sur les dangers moraux que représentent le trumpisme et le parti républicain ? Le projet de « réforme fiscale » de Trump était une escroquerie, un vol légal. Trump et d’autres riches républicains se sont enrichis à hauteur de plusieurs millions de dollars chacun. Cela devrait faire la une des journaux. Mais ce n’est pas le cas.

On essaie de donner du sens à une époque qui en manque singulièrement. La popularité de Trump est encore suffisamment élevée, et je crains que si le parti démocrate se divise, il ne soit celui qui gagne. Je ne pense pas qu’en 2024, il y ait la moindre chance qu’un républicain gagne. Les données démographiques seront trop mauvaises pour eux.

Comment aborde-t-on l’actualité ? Il y a l’histoire qu’on présente publiquement et qui est formulée d’une certaine manière, et puis il y a les faits tels qu’ils existent réellement. Comment gérez-vous cette contradiction ?

J’ai récemment donné une conférence dans une école de journalisme et je leur ai dit qu’ils devaient lire avant d’écrire. C’est incroyable. Même avec Wikipédia, les gens ignorent les choses les plus évidentes. En matière de journalisme, il faut juste foutre le camp pour s’écarter du chemin de l’histoire. Faire le job. Il y a une querelle entre deux personnes sur un sujet. Ça, ce n’est pas l’histoire. L’histoire, c’est de savoir laquelle des deux personnes a raison. Mais les reporters et les journalistes se contentent apparemment de juste dire : « Untel a dit ça aujourd’hui. » Et c’est comme ça que ça se passe maintenant.

En tant que pigiste depuis de nombreuses années, j’ai appris que les histoires compliquées ne mènent nulle part parce que les médias sont dominés par les informations du câble et de la télévision, des formats qui sont tous très réducteurs. Alors, si vous avez une histoire compliquée qui ne peut pas être résumée en deux phrases, elle ne va pas peser bien lourd. C’est une chose terrible à dire, car il y a beaucoup de gens brillants dans le secteur. Mais les grands médias d’information que nous avons en Amérique ne sont plus aussi bons qu’ils l’étaient.

Et pour vous personnellement, combien vous a coûté le fait de dire la vérité ? Certains vous adorent, d’autres vous exècrent.

Ce n’est pas grave. C’est juste comme ça que je fais. Qu’est-ce que je vais faire d’autre ? Je suis vieux. J’ai 82 ans, et je n’ai plus vraiment ma balle rapide. Mais je peux toujours essayer de la lancer. C’est tout. Mais que peut-on vraiment faire d’autre ?

Vous avez suivi et écrit des articles sur certaines des personnes les plus puissantes d’Amérique et du monde. Que voulez-vous que le peuple américain connaissent quant à leur comportement et leur personnalité en tant que membre de groupe ?

Je pense qu’il est inévitable que vous n’ayez pas de diseurs de vérité. Je veux que le peuple américain arrête de croire tout ce qu’il entend et qu’il pose plus de questions, qu’il devienne plus sceptique. Je pense que c’est la seule raison pour laquelle un gars comme Donald Trump s’est présenté. Ils ont compris d’où il venait.

Ce Trump n’est rien qu’un vantard. Ils se sont moqués de lui. Ils savaient que Trump ne savait absolument pas de quoi il parlait. Mais avec Trump, on n’était plus dans le même vieux format de grand sourire et bonnes paroles... Les démocrates sont allés partout en racontant : « Nous sommes pour le peuple, pour les petits. » Et tout ce qu’ils font, c’est de courir jusqu’à Wall Street pour récupérer des sous. Et le seul qui ne l’a pas fait, Sanders, a été sabordé par le Comité national démocrate.

Au Moyen Âge, beaucoup de gens croyaient que la terre était plate. Même s’ils voyaient le soleil descendre, ils persistaient à dire que la terre était plate. Que disaient ces messages piratés du DNC [Comité national démocrate, NdT], de toute façon ? Il s’agissait de couper les fonds de Sanders. Tout ce qui a été divulgué montre que le parti démocrate travaillait contre le seul candidat qui n’utilisait pas de fonds de campagne provenant des grandes entreprises.

La Terre Plate

Les gens qui pensent encore que le monde est plat alors qu’en réalité la terre est ronde m’inquiètent vraiment. Si je leur explique qu’elle est ronde et qu’ils ne veulent pas l’entendre, qu’est-ce que ça peut me faire ? Je dois laisser ça de côté.

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