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68 ème chronique de la Macronésie

CM68 - Comment Emmanuel Macron appauvrit l’Etat

par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID

lundi 27 août 2018, par JMT

Un bon banquier d’affaires doit taper un maximum de fric à ses clients ... tout en leur donnant l’impression que grâce à lui, le client a fait une affaire rentable qu’aucun autre ne lui aurait permis de faire...

Eh bien Manu, t’as apparemment perdu la main parce que sous ta nouvelle casquette, je doute que la majorité de tes "clients" soient très satisfaits, même si le Medef se félicite déjà du projet de budget 2019, à l’inverse par exemple des quelques 12 millions de retraités. Il faut se méfier avec les moutons, on peut tondre longtemps la laine sur leur dos mais il arrive qu’ils deviennent enragés, on ne sait trop pourquoi :-)

Je propose donc aux retraités, plutôt que d’aller défiler dans les rues juste pour procurer quelque salutaire défoulement amuser les CRS et gendarmes mobiles, de faire la "grève de la solidarité" en se mettant en congé de leurs activités vitales pour le pays : fini les gardes d’enfants, fini le bénévolat dans les clubs de sport ou qui assurent la vie culturelle ici ou là, finis les restaus du coeur et autres activités suppléant la défaillance de l’action publique : tout le monde SAIT l’apport des retraités à la cohésion de la société française, qu’ils peuvent faire uniquement parce qu’ils ont du temps et libéré puisqu’ils ont, enfin normalement, de quoi vivre et on le souhaite l’esprit plus ou moins libéré des affres du lendemain. Et cela, sans un centime de majoration de leur retraite. Alors la baisse de pouvoir d’achat de leurs retraites par l’inflation est un coup de Jarnac qui devrait, après le coup de la CSG, faire réfléchir ceux qui auraient imprudemment cru pouvoir voter pour Jupiter

CM 68 : Comment Emmanuel Macron appauvrit l’Etat

Le 2 août dernier, le ministère des Comptes publics a publié la situation du budget de l’Etat à fin juin 2018, autrement dit à la moitié de l’année. Six mois, cela commence à donner une bonne vision de ce que sera l’ensemble de l’année : l’Etat a déjà reçu en particulier plus de la moitié des recettes fiscales qu’il a prévu d’engranger sur 2018. Or ce bilan fait apparaître une situation inquiétante.

Selon le ministère des Comptes publics, les recettes fiscales de l’Etat ont reculé de 2,4 % par rapport au premier semestre 2017 à périmètre constant. Compte tenu d’une inflation qui se situe à 2,1 % sur un an en juin dernier, cela signifie en réalité une baisse en volume de 4,5 %. Considérable : cela creuse un trou de 14 milliards d’euros sur l’année, 0,6 point de PIB.

Mais le plus inquiétant c’est la façon dont le gouvernement a engendré ce trou dans les rentrées fiscales. Les recettes des taxes qui pèsent sur les gens ordinaires - la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou encore l’impôt sur le revenu - augmentent en volume en 2018 par rapport à la même période de 2017.

Les recettes fiscales qui font chuter l’ensemble ne sont concentrées que sur l’impôt sur les sociétés d’une part, et les autres impôts d’autre part. Ceux-ci regroupent surtout les différentes formes d’imposition du capital : impôt de solidarité sur la fortune (ISF) devenu impôt sur la fortune immobilière (IFI), droits de successions, impôt forfaitaire sur les revenus du capital… Or ce dernier poste chute à lui seul de 39 % en volume par rapport à 2017, l’équivalent de 10,5 milliards d’euros sur l’année.

Autrement dit, bien que les gens ordinaires continuent à acquitter de plus en plus d’impôts, l’Etat va être obligé de réduire significativement les services qu’il leur rend à cause de l’ampleur considérable des cadeaux fiscaux consentis aux entreprises et aux très riches…

Bruno Bourgeon, président d’AID

http://aid97400.re

D’après Alternatives Economiques du 17/08/2018

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PUBLICATION DANS LES MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du

* Tribune libre dans Imaz-Press Réunion publiée le

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien de la Réunion du 24 Août 2018

Fiscalité : Comment Emmanuel Macron appauvrit l’Etat

Guillaume Duval, 17/08/2018

Le 2 août dernier, le ministère des Comptes publics a publié la situation du budget de l’Etat à fin juin 2018, autrement dit à la moitié de l’année.

Six mois, cela commence à donner une bonne vision de ce que sera l’ensemble de l’année : l’Etat a déjà reçu en particulier plus de la moitié des recettes fiscales qu’il a prévu d’engranger sur 2018. Or ce bilan fait apparaître une situation inquiétante.

Des recettes fiscales en forte baisse

Voir le graphique interactif de l’évolution des recettes fiscales (entre le premier semestre 2017 et juin 2018 en volume et à périmètre constant, en %) sur le site

Selon le ministère des Comptes publics, les recettes fiscales de l’Etat ont reculé de 2,4 % par rapport au premier semestre 2017 à périmètre constant. Compte tenu d’une inflation qui se situe à 2,1 % sur un an en juin dernier, cela signifie en réalité une baisse en volume de 4,5 %. Considérable : cela creuse un trou de 14 milliards d’euros sur l’année, 0,6 point de produit intérieur brut (PIB).

Mais le plus inquiétant c’est la façon dont le gouvernement a engendré ce trou dans les rentrées fiscales. Les recettes des taxes qui pèsent sur les gens ordinaires - la taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques (TICPE), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou encore l’impôt sur le revenu - augmentent en volume en 2018 par rapport à la même période de 2017.

Les recettes fiscales qui font chuter l’ensemble ne sont concentrées que sur l’impôt sur les sociétés d’une part, et les autres impôts d’autre part. Ceux-ci regroupent surtout les différentes formes d’imposition du capital : impôt de solidarité sur la fortune (ISF) devenu impôt sur la fortune immobilière (IFI), droits de successions, impôt forfaitaire sur les revenus du capital… Or ce dernier poste chute à lui seul de 39 % en volume par rapport à 2017, l’équivalent de 10,5 milliards d’euros sur l’année.

Autrement dit, bien que les gens ordinaires continuent à acquitter de plus en plus d’impôts, l’Etat va être obligé de réduire significativement les services qu’il leur rend à cause de l’ampleur considérable des cadeaux fiscaux consentis aux entreprises et aux très riches…

LIENS

* Alternatives Economiques

* La situation mensuelle du budget de l’État en 2018

Date de mise à jour 09/03/2018

La direction du Budget établit la situation mensuelle du budget (SMB) de l’État, diffusée par un communiqué de presse du ministre des Finances et du secrétaire d’État chargé du Budget, qui commente et met en perspective ces données chiffrées mensuelles.

Cette initiative, qui résulte d’une volonté de transparence et contribue ainsi à renforcer la compréhension de l’exécution du budget de l’État, s’inscrit dans le cadre d’un code de bonnes pratiques en matière de transparence des finances publiques conçu par le Fonds monétaire international (FMI).