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Comment les objets détruiront la vie sur Terre

Les objets

par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID

mardi 4 septembre 2018, par JMT

Les objets ont une histoire, une chaîne : de l’extraction à la production, de la distribution à la consommation, et enfin l’élimination. C’est l’économie matérialiste. Mais ce n’est pas toute l’histoire.

Cette chaîne semble n’avoir aucun problème. En vérité, ce système est en crise. Parce qu’il s’agit d’un système linéaire, expansionniste, dans une planète aux ressources limitées. Ce qui est impossible. A chacune des étapes, ce système interagit avec la réalité. Et ce n’est pas réglé comme du papier à musique. Il interagit avec les sociétés, les cultures, les économies et l’environnement. A chacune des étapes, il est confronté aux limites. Complétons les éléments manquants de cette chaîne.

Les objets (I) : de l’extraction à la distribution

Les objets ont une histoire, une chaîne : de l’extraction à la production, de la distribution à la consommation, et enfin l’élimination. C’est l’économie matérialiste. Mais ce n’est pas toute l’histoire.

Cette chaîne semble n’avoir aucun problème. En vérité, ce système est en crise. Parce qu’il s’agit d’un système linéaire, expansionniste, dans une planète aux ressources limitées. Ce qui est impossible. A chacune des étapes, ce système interagit avec la réalité. Et ce n’est pas réglé comme du papier à musique. Il interagit avec les sociétés, les cultures, les économies et l’environnement. A chacune des étapes, il est confronté aux limites. Complétons les éléments manquants de cette chaîne.

D’abord, le plus important : les gens. Oui, les gens. Qui vivent et travaillent tout au long de ce système. Seulement certains comptent plus que d’autres. Ils ont plus de pouvoir. Qui sont-ils ? En premier les gouvernements. Un gouvernement démocratique, venant du peuple, élu par le peuple, au service du peuple. C’est sa mission que de veiller et prendre soin de nous. Ensuite, les entreprises s’immiscent. Si elles semblent plus importantes que les gouvernements, c’est qu’elles le sont devenues. Sur les 100 plus importantes entités économiques mondiales, 51 sont des entreprises, 49 des états-nations. Plus les entreprises ont gagné en puissance, plus les gouvernements se sont préoccupés que tout fonctionne bien pour elles, plutôt que pour nous.

L’extraction

Commençons par l’extraction, c’est-à-dire l’exploitation des ressources naturelles, ou plus simplement la destruction de la planète. On abat les arbres, on dynamite les montagnes pour exploiter le minerai, on consomme toute l’eau et on occit les animaux. C’est notre première limite : nous épuisons nos matières premières, nous surexploitons nos ressources. Difficile à accepter, non ? C’est pourtant la vérité. Dans les trente dernières années, un tiers des ressources naturelles ont été consommées. Pour toujours. Nous coupons, extrayons, transportons, et détruisons tout si rapidement, que nous menaçons notre propre survie sur Terre. Aux USA, par exemple, il reste moins de 4% de la forêt originelle, 40% de l’eau est devenue impropre à la consommation.

Notre problème n’est pas seulement que nous consommons trop, mais surtout que nous consommons plus que notre part. Les USA représentent 5% de la population mondiale, mais consomment 30% des ressources terrestres. Et engendrent 30% des déchets dans le monde. Si nous consommions comme les Étasuniens, il nous faudrait au moins 5 planètes. La solution qu’ils ont trouvée est d’aller chercher ailleurs, se servir chez les autres. Dans les pays pauvres. C’est tellement plus simple. Et pour y faire quoi ? La même chose : tout détruire. 75% des stocks mondiaux de poissons sont menacés de disparition. 80% des forêts originelles ont disparu. En Amazonie, nous abattons 2000 arbres par minute. Soit 7 terrains de football. Par minute ! Et que deviennent les autochtones ? Selon les entreprises, ils ne possèdent pas ces ressources. Même s’ils vivent là depuis des générations, ils n’ont pas les moyens de production et ils n’achètent pas grand-chose. Dans ce système, si vous possédez ou achetez peu de choses, vous n’êtes rien.

La production

Ensuite, les matériaux vont à la production. L’énergie est ce qui sert à transformer les choses. A cette étape, elle est essentielle. Nous combinons ici les ressources naturelles avec des substances chimiques toxiques, pour créer des produits contaminés par des toxiques. Plus de 100 000 molécules chimiques sont utilisées par les industriels. Pour la plupart, on ne connaît pas leur impact sur notre santé. Et encore moins les effets de leurs interactions. On ne connaît en fait pratiquement rien de ces substances auxquelles nous sommes quotidiennement exposés. Nous ignorons tout de leur impact réel sur notre santé et notre environnement.

Une chose est claire : des toxiques entrent et sortent du système productif. Tant que nous les utiliserons dans notre système de production, nous continuerons à introduire des substances toxiques dans les produits que nous apportons à la maison, au travail, ou à l’école. Et bien sûr dans nos corps. Comme par exemple les retardateurs de flamme bromés. Ce sont des produits ignifuges extrêmement toxiques. En particulier pour notre cerveau : des neurotoxiques. On en retrouve dans nos ordinateurs, nos meubles, nos appareils ménagers, et même dans nos oreillers. Sur lesquels nous dormons 8 heures par nuit. Ces toxiques s’accumulent dans la chaîne alimentaire et se concentrent dans nos corps.

L’aliment au sommet de la chaîne alimentaire humaine, le lait maternel, est celui qui contient le plus de toxiques. Nous en sommes arrivés au point où les êtres les plus vulnérables, nos bébés, se contaminent avec d’énormes quantités de substances toxiques quand ils se nourrissent au sein… Quelle transgression terrible ! L’allaitement est un acte fondamental de la nutrition des bébés, il devrait être sacré et sûr. Cependant il reste préférable, mais on doit le protéger. Nos gouvernants doivent le protéger.

Évidemment les plus exposés à ces toxiques restent les ouvriers, souvent des femmes en âge de procréer. Elles sont exposées aux perturbateurs endocriniens, aux cancérogènes, etc. Quelles femmes en âge de procréer souhaiteraient travailler dans un environnement toxique, si elles n’ont pas d’autres choix ?

C’est une des « merveilles » de ce système. La dégradation des économies locales et de l’environnement contribue à fournir des travailleurs qui n’ont pas d’autres choix. 200 000 personnes quittent leur terre nourricière chaque jour pour vivre dans des bidonvilles et accepter un travail qui les expose aux substances toxiques. Les ressources naturelles ne sont pas les seules gaspillées, mais aussi les êtres humains, des communautés entières qui sont sacrifiées. Donc les toxiques sortent de l’usine dans les produits finis, et aussi dans la pollution provoquée par leur fabrication. Aux USA, l’industrie reconnaît émettre (au bas mot sans doute) plus de deux millions de tonnes de toxiques chaque année. Nous atteignons ici une nouvelle limite : qui souhaite subir ces millions de tonnes de toxiques ? Alors ils déménagent les usines sur d’autres continents, pour polluer le territoire d’autrui.

La distribution

Que se passe-t-il une fois que toutes ces ressources sont transformées en marchandises ? Ici la distribution entre en jeu. Distribuer veut dire vendre le plus de camelote toxique le plus vite possible. Le but est de maintenir les prix bas, pour que les gens consomment, maintenant ainsi des flux tendus pour renouveler les stocks. Comment maintenir les prix bas ? En sous-payant le personnel et en lésinant sur leur couverture sociale. Le principe est simple : externaliser les coûts. Le coût réel de la production n’est pas inclus dans le prix. En fait, nous ne payons pas le prix réel de ce que nous achetons.

Ainsi, un poste radio de 5 euros se compose de la sorte : le métal vient d’Afrique du Sud, le pétrole pompé d’un puits en Irak, le plastique est fabriqué en Chine, le tout a été assemblé par un jeune Mexicain de 15 ans. Les 5 euros ne paient même pas le temps d’exposition au magasin. Sans parler du salaire de l’employé vendeur, du transport des composants par bateaux et camions. Mais alors qui a payé cette radio ? Certains ont payé en perdant leurs ressources naturelles, d’autres en perdant la qualité de leur air, avec l’augmentation des maladies respiratoires et des cancers. Par exemple 30% des enfants Congolais quittent l’école pour aller travailler dans des mines afin d’extraire du coltan que nous utilisons dans nos gadgets électroniques jetables et bon marché. Ces personnes ont même payé leur assurance-maladie. Tout au long du système, des gens ont été exploités pour que l’on puisse se payer une radio à 5 euros. Aucune de ces « contributions » n’apparaît dans les comptes : voilà l’externalisation des coûts de production.

Les objets (II) : consommation et élimination

La consommation

Ce qui nous amène à la règle d’or : la consommation, le cœur du système, le moteur qui le propulse. Elle est si essentielle que la protéger est la priorité absolue pour nos gouvernants et nos entrepreneurs. Consommons, consommons, consommons ! Être consommateurs est notre première identité. Pas des mères, des enseignants, ou des agriculteurs, non : des consommateurs ! Le principal critère pour mesurer et prouver notre valeur est notre contribution à la règle d’or, combien nous consommons. Et nous le faisons ! Achetons, achetons, achetons, faisons circuler les marchandises, et pour circuler, elles circulent ! Sur l’ensemble des marchandises vendues, devinez combien sont en circulation 6 mois plus tard ? Seulement 1%. Le croyez-vous ? Dit autrement, 99% des choses que nous extrayons, produisons et consommons, finissent à la poubelle six mois plus tard. Comment pouvons-nous gérer correctement une planète avec un tel niveau de gaspillage ? Cela n’a pas toujours été ainsi. L’Homme occidental actuel consomme deux fois plus qu’il y a 70 ans. Demandez à vos aïeux : à leur époque, la bonne gestion et la modération étaient valorisées.

Qu’est-il arrivé ? Ce n’est pas « arrivé », mais ça a été conçu volontairement. Au sortir de la 2ème Guerre Mondiale, gouvernements et entreprises cherchent à relancer l’économie. Victor Lebow, un analyste du commerce, formule la solution, la norme du système : « Notre économie productiviste exige que la consommation devienne notre mode de vie. Il faut que nous transformions l’achat et l’utilisation des biens en rituels, que nous cherchions notre satisfaction spirituelle, la satisfaction de notre ego, dans la consommation… Nous devons consommer, brûler, remplacer, jeter, à un rythme frénétique. » Eisenhower enchérit : « le but ultime de notre économie est de produire plus de biens de consommation ». Mais sûrement pas la Santé Publique, l’Éducation, des Transports sûrs, un Développement soutenable, ou la Justice. Incroyable.

Comment a-t-on pu adhérer à ce programme ? Deux stratégies ont été et sont encore efficaces : l’obsolescence planifiée et l’obsolescence perçue.

La première veut dire : « conçue pour la poubelle ». Les produits deviennent rapidement inutilisables pour que nous les jetions et en achetions de nouveaux. Voyez les sacs plastiques, les gobelets à usage unique, les balais, les DVD, les appareils photos, les barbecues. Tout ! Même les ordinateurs. Les nouveaux le sont complètement, « il faut tout racheter », disait le guignol de Steve Jobs il y a quelques années. Les concepteurs, dans les années 50, en parlent ouvertement, poussant le cynisme jusqu’à calculer la vitesse maximale de détérioration possible, pour que le consommateur ne perde pas confiance en leur produit. Et qu’il aille en racheter un : tout est calculé ! Mais cela ne suffit pas à maintenir la cadence.

D’où l’obsolescence perçue : nous persuader de jeter l’objet en parfait état de marche. C’est le rôle de l’apparence du produit : la règle d’or veut que nous changions nos produits tous les deux ans ? Qu’à cela ne tienne : changeons pour un design plus attractif, écran plat, brillant, assorti à notre téléphone et notre porte-stylo. C’est la même chose pour la mode vestimentaire. La publicité nous pousse à changer de vêtements, de chaussures, le plus vite possible.

La publicité (et le crédit à la consommation) contribuent fortement à la règle d’or. Aujourd’hui, nous percevons inconsciemment plus de 3000 spots par jour. Plus en un an qu’un habitant des sixties en une vie. Le but de la pub est de nous rendre insatisfaits de ce que nous avons. Que tout va s’arranger si nous consommons. Les médias contribuent aussi à nous cacher la plupart des étapes. La seule partie visible de cette économie productiviste est la consommation. L’extraction, la production, et l’élimination, se passent en-dehors de notre champ de vision, en-dehors de notre conscience. Le pire est que malgré le fait de posséder tant et plus, ou de le croire, ne nous rend pas plus heureux pour autant : notre sentiment de bonheur ne cesse de baisser.

L’indicateur de bonheur a atteint son apogée dans les sixties, en même temps que l’explosion de la consommation : coïncidence ? Nous avons plus de choses, mais nous avons moins de temps pour ce qui nous rend heureux : amis, famille, loisirs. Nous travaillons plus durement, nous avons moins de temps libre qu’aux temps médiévaux. Et que faisons-nous du temps libre qui nous reste ? Télé, Shopping ! 3 à 4 fois plus de shopping aux USA qu’en Europe. Nous travaillons, rentrons épuisés, nous vautrons dans notre nouveau canapé et regardons la télévision, à écouter des publicités qui nous disent : Consomme ! Alors, pour se sentir mieux, on va acheter quelque chose… Qu’il faudra payer en travaillant plus : c’est la spirale infernale. Travail-TV-Consommation. Alors qu’il suffirait de s’arrêter…

L’élimination

A la fin, qu’arrive-t-il à toutes ces choses que nous achetons ? Nos maisons ne peuvent pas tout contenir. Tout finit dans nos poubelles. Ce qui nous amène à l’élimination. C’est ce que nous connaissons de mieux de notre économie capitaliste productiviste, parce que nous sortons nos poubelles. 2 kg de déchets par jour aux USA, presque 1 kg à La Réunion. C’est deux fois plus qu’il y a 30 ans. Tout est jeté dans une décharge, qui n’est qu’un trou.

Et nous, Réunionnais malchanceux, on nous proposera un incinérateur pour les brûler. Puis les jeter dans une décharge, car ils seront devenus dangereux. De toute manière, cela pollue l’air, l’eau, la terre. Et participe aussi au dérèglement climatique. L’incinération est vraiment nuisible : brûler des déchets libère des substances toxiques dans l’air, qui à terme retomberont sur les sols agricoles : les dioxines. La dioxine est la substance la plus toxique créée par l’Homme. Les incinérateurs en sont la première source. Nous pourrions arrêter de produire la substance la plus toxique connue, simplement en arrêtant de brûler nos ordures. Dès aujourd’hui. Comme on ne veut plus construire de décharges et d’incinérateurs, on exporte les déchets.

Le recyclage peut aider : il réduit les déchets et la pression sur les ressources naturelles. Nous devons tous recycler ! Mais cela ne suffit pas. Pour deux raisons : les déchets ménagers sont la partie visible de l’iceberg. Pour chaque poubelle sortie, 70 auront été remplies avant, juste pour fabriquer ce que vous venez de jeter. De plus, tout n’est pas recyclable. Soit car trop toxique, soit car pas conçu pour être recyclé. Comme les briques pour contenir les liquides, assemblant feuille d’aluminium, colle, et papier carton, impossibles à séparer.

La conclusion

Nous sommes dans un système en crise, confrontés à ses limites à chacune des étapes. Du dérèglement climatique au déclin de notre bonheur, ça ne fonctionne pas.

Le bon côté est qu’il y a plein de manières d’intervenir. Des gens agissent pour sauver les forêts ou encourager une production propre. D’autres défendent les droits des travailleurs ou promeuvent un commerce équitable, ou encourager la consommation responsable. Et surtout, reprendre en mains nos gouvernements. Afin qu’ils soient vraiment dirigés par le peuple pour le peuple. Tout ce travail est d’une importance cruciale. Mais les choses changeront quand on verra la connexion, quand on aura une vue d’ensemble. Lorsque tous les gens qui composent ce système seront unis, nous pourrons récupérer et transformer ce système linéaire en quelque chose de nouveau. Un système qui ne gaspille pas les ressources et les personnes.

S’il y a une chose dont nous devons vraiment nous débarrasser, c’est cette mauvaise habitude qui consiste à tout jeter. Il y a une nouvelle école de pensée qui repose sur la durabilité et l’équité : la chimie écologique, le zéro déchet, la production en circuit fermé, les énergies renouvelables, la relocalisation de l’économie et les économies locales. Cela a déjà commencé. Les sceptiques vous diront que ce n’est pas réaliste, trop idéaliste, que ça ne marchera jamais. Ceux-là qui ne veulent rien changer, ceux-là sont les utopistes. Car ils rêvent de poursuivre un système qui n’est plus viable et qui nous conduit droit dans le mur de la finitude planétaire. N’oubliez pas que rien ne s’est produit par hasard. Ce n’est pas comme la gravité contre laquelle nous ne pouvons rien. Des personnes ont créé ce système. Nous sommes aussi des personnes. Alors créons quelque chose de nouveau. Informez-vous. Et impliquez-vous.

Bruno Bourgeon
Pacte Finance Climat, Association Initiatives Dionysiennes (aid97400.re)

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PUBLICATION MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs dans Zinfos974 du Mercredi 5 Septembre 2018 - 15:07

* Courrier des lecteurs d’Imaz Press Réunion du

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien du 6 Septembre 2018

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien du 7 Septembre 2018

VIDEO

L’histoire des choses - The Story of Stuff par Annie Leonard

il y a 7 ans 21.1K views

L’histoire des choses - The Story of Stuff par Annie Leonard

L’Histoire des choses (The Story of Stuff) est un documentaire animé au sujet du cycle de vie des produits de consommation. Il a été réalisé par Louis Fox. Annie Leonard a écrit et anime ce film.

D’où viennent les produits que l’on consomme, d’où viennent leurs matières premières, où sont-ils fabriqués et par qui ? Autant de questions que l’on ne se pose jamais (ou presque) lorsqu’on profite de nos produits « nouvelles générations ». Pourtant des enfants, des femmes et des vieillards de par le monde souffrent et meurent afin de nous rendre accessible tous ces biens et afin de multiplier les bénéfices de ceux qui les produisent.

Oui, les conditions climatiques ne sont pas les seules causes de la misère qui sévit dans le monde... En doutiez-vous ? La consommation en occident y contribue très LARGEMENT contrairement à certaines idées reçues !!

Des pressions ont été exercées afin que cette vidéo ne soit plus diffusée dans les écoles primaires, programmes artistiques, études économiques etc...

LIENS

* Le Jour du dépassement 2018

* CM46-La France en déficit écologique dès le 5 mai
par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID,mercredi 9 mai 2018