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74 ème chronique de la Macronésie

CM74 - Requiem pour l’industrie agro-alimentaire

par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID

jeudi 27 septembre 2018, par JMT

Requiem pour les requins de la finance et leurs complices ? A quand un requiem pour les VICTIMES des requins ? Car les victimes c’est bien celles et ceux qui sont obligés, parce qu’ils sont pauvres et mal informés, de manger la malbouffe que la pub leur matraque à longueur de journée comme éléments constitutifs principaux, loin devant ce qui est spécifiquement culturel, de la civilisation étatsunienne capitaliste libérale.

Et il faut désigner des responsables et nommer qui sont les "requins de la finance et leurs complices.
Au premier chef les entreprises qui fabriquent et celles qui vendent en sachant pertinemment les dégâts qui en découlent.
Au deuxième chef les ACTIONNAIRES de ces entreprises, y compris ceux qui le sont indirectement via des "véhicules financiers" comme les fonds de pension, les assurances-vie, les SICAV, fonds de placement, etc... mais aussi le personnel de ces entreprises parfois actionnaire.
Au troisième chef, le gouvernement et les parlementaires français qui laissent faire malgré les études scientifiques qui depuis des décennies vont toutes dans le même sens.
Au quatrième chef, les autorités de contrôle à tout niveau administratives et judiciaires qui n’interviennent pas.
Au cinquième chef, tous ceux qui soutiennent les criminels des 4 catégories précédentes !

Ca en fait du beau monde : embastillons-les et condamnons-les à ne se nourrir qu’exclusivement des pires productions alimentaires considérées. Juste retour à l’envoyeur ! Il fut un temps où faute de pain on vous proposait de la brioche. Reste à savoir si on gagnait au change ? Je vous l’emballe ? faut pas en perdre la tête !

Requiem pour l’industrie agro-alimentaire

L’industrie agro-alimentaire va mal. Le grand public prend conscience qu’on lui vend des cochonneries. L’application appelée i-boycott permet de scanner n’importe quel article au supermarché pour connaître le scandale sanitaire qui se cache derrière.

Les industriels paniquent. Richard Girardot de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA), un lobbyiste pur jus, a convoqué la presse pour dénoncer le fait : « Il faut lutter contre les attaques caricaturales et incessantes contre l’alimentation qui entrainent la destruction sans fin de la valeur. (...) Les icônes, les marques que l’on a adorées, on les brûle. On est en face d’un marketing de la panique. », a-t-il dit, puis d’ajouter : « Tout est fait pour assurer la qualité et la sécurité alimentaires. A priori, il n’y a plus de morts liés à l’alimentation. »

« Il n’y a plus de morts liés à l’alimentation ». Mais sur quelle planète vit-il ? La malbouffe est la principale cause de l’épidémie de surpoids et d’obésité, qui est derrière l’augmentation dramatique des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 dans le monde. Ces maladies font des millions de morts. Le surpoids et l’obésité sont en outre associés à un risque de développer des cancers. Tout ceci est montré sur le site de l’Institut National du Cancer. Il n’existe pratiquement pas une maladie (dépression, arthrose, reflux, prostate, impuissance...) où l’on ne conseille pas aux patients de perdre du poids pour améliorer leur état.

Richard Girardot est l’ancien président de Nestlé-France. Quand il explique qu’il n’y a « plus de morts liés à l’alimentation », il parle de produits contaminés. D’où cette impression d’avoir rempli sa mission si le consommateur ne part pas aux urgences après avoir ingurgité un soda ou un yaourt. Il ne voit aucun problème à vendre par milliers de tonnes des barres chocolatées ou des poudres cacaotées à grand renfort de matraquage publicitaire ciblant les petits enfants. Et il trouve scandaleux que des citoyens responsables dénoncent certaines pratiques.

L’agro-industrie vend de la malbouffe. Elle est aussi le plus gros annonceur publicitaire ciblant les tout-petits. Age où se prennent les (mauvaises) habitudes alimentaires. Les tout-petits sont vulnérables aux publicités. Lorsque des spots leur promettent le bonheur, le rire, la popularité auprès de leurs amis, la joie en famille, à condition de se gaver de sucreries, ils n’ont aucune barrière de protection mentale. Il n’y a pas mystère derrière la « fulgurante hausse » du diabète de type 2 chez les jeunes, alors que cette maladie était réservée aux adultes. On sait.

L’industrie du tabac a été mise à genoux. Monsanto est inquiété par des milliers de personnes. Le même phénomène va se produire pour l’agro-industrie. Des gens vont venir demander des comptes. Ils retraceront les campagnes de publicité, les incitations innombrables, infernales, qui les ont poursuivis partout depuis le berceau, depuis les maternités, pour les pousser à acheter des produits qui ne sont pas bons pour eux, aux effets à long terme non mentionnés.

C’est pourquoi ces entreprises doivent changer de stratégie. Diminuer la part des produits transformés. Augmenter celle des produits bruts, frais, locaux. Cela va être douloureux car ce sont les produits transformés qui font les plus grosses marges. Il est beaucoup plus cher, compliqué, lent, de produire des aliments frais, de bonne qualité.

Mais cela permettra de créer des emplois, rétablir des métiers oubliés, rendre à la population un rapport sain avec la nourriture, qui est à la base de la santé, à la base de la vie ! Cela permettra de soigner les gens, mais aussi la société, car une société saine ne peut manger malsain.

Dr Bruno Bourgeon, président d’AID
aid97400.re

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PUBLICATION DANS LES MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du Vendredi 21 Septembre 2018 - 11:00

* Tribune libre dans Imaz-Press Réunion publiée le

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien de la Réunion du

Mes conseils au Président de Nestlé

20/09/2018 par Santé Nature Innovation

L’industrie agro-alimentaire au bord du gouffre

Chère lectrice, cher lecteur,

L’industrie agro-alimentaire va mal.

Le grand public prend conscience qu’on lui vend des cochonneries. Il se rebelle contre Nutella, Kinder, Coca-Cola, Twix et tant d’autres.

Une nouvelle application sur smartphone appelée i-boycott permet désormais de scanner n’importe quel article au supermarché pour connaître le scandale sanitaire qui se cache derrière, s’il y en a un.

Les industriels paniquent. Leur représentant, Richard Girardot de l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) a convoqué la presse pour dénoncer le phénomène :

« Il faut lutter contre les attaques caricaturales et incessantes contre l’alimentation qui entrainent la destruction sans fin de la valeur. (…) Les icônes, les marques que l’on a adorées, on les brûle. On est en face d’un marketing de la panique. », a-t-il déclaré, avant d’ajouter :

« Tout est fait pour assurer la qualité et la sécurité alimentaires. A priori, il n’y a plus de morts liés à l’alimentation. » [1]
Ils n’ont toujours rien compris…

« Il n’y a plus de morts liés à l’alimentation ».

Quand j’ai entendu ça, je me suis demandé sur quelle planète il se trouvait.

Manifestement, il ne se doute pas que l’industrie alimentaire trempe dans une des plus grandes catastrophes sanitaires de tous les temps.

La malbouffe est la principale cause de l’épidémie de surpoids et d’obésité, qui est derrière l’augmentation dramatique des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2 dans tous les pays du monde. Ces maladies font des millions de morts chaque année.

Le surpoids et l’obésité sont en outre associés à un risque de développer : [2]

Le cancer de l’œsophage
Le cancer du pancréas
Le cancer colorectal
Le cancer du sein (après la ménopause)
Le cancer de l’endomètre
Le cancer du rein
Le cancer de la vésicule biliaire
Le cancer de l’ovaire
Le cancer du foie
Le cancer de la prostate au stade avancé
Les hémopathies malignes (leucémies et lymphomes)

Le surpoids et l’obésité augmentent enfin le risque de mortalité en cas de cancer, ainsi que celui de développer une récidive ou un autre cancer !!!

Tout ceci est expliqué par le menu sur le site de l’Institut National du Cancer (voir référence 2).

Il n’existe pratiquement pas une maladie (dépression, arthrose, reflux, prostate, impuissance…) où l’on ne conseille pas aux patients de perdre du poids pour améliorer leur état.
Comment ce décalage est-il possible ?

Richard Girardot, le président de l’association nationale des industrie alimentaires (Ania) est l’ancien président de Nestlé-France.

Quand il explique qu’il n’y a « plus de morts liés à l’alimentation« , il parle en fait d’empoisonnement ou de produits contaminés.

Car historiquement, c’était cela le cauchemar pour les industriels de l’agro-industrie.

Les dioxines dans les bouteilles de Perrier. La légionellose. La salmonellose.

On se retrouve avec des cadavres sur les bras et on ne peut pas les cacher aux caméras de télévision. Pendant quelques jours, il faut « gérer la crise », répondre aux journalistes, rassurer les consommateurs…

D’où cette impression d’avoir au fond rempli sa mission si le consommateur ne part pas directement aux urgences après avoir ingurgité une bouteille de soda ou un yaourt.

Il ne voit en revanche aucun problème à vendre par milliers de tonnes des Chocapic, des Cheerios, des Lions (barres de chocolat), du Nesquik, du « chocolat » Galak à grand renfort de matraquage publicitaire ciblant particulièrement les petits enfants.

Et il trouve scandaleux que des citoyens responsables dénoncent certaines pratiques.
L’écrasante responsabilité de l’industrie agro-alimentaire dans le désastre de la malbouffe

L’industrie agro-alimentaire produit et vend de la malbouffe. C’est déjà assez grave.

Mais l’industrie agro-alimentaire, c’est aussi de loin le plus gros annonceur publicitaire ciblant les tout-petits à la télévision, en particulier entre 6h et 8h du matin, à l’heure des dessins animés quand les parents dorment et qu’ils ne surveillent pas.

C’est au plus jeune âge que se prennent les (mauvaises) habitudes alimentaires.

Les tout-petits, c’est bien connu, sont vulnérables aux publicités. Lorsque des spots répétés à l’infini leur promettent le bonheur, le rire, la popularité auprès de leurs amis, la joie en famille, à condition de se gaver de Frosties, Kinder et sucreries en tout genre, ils n’ont aucune barrière de protection mentale pour se défendre.

Je considère pour ma part que ces stratégies commerciales devraient être interdites.

Il n’y a aucun mystère derrière la « fulgurante hausse » du diabète de type 2 chez les jeunes, alors que cette maladie était autrefois réservée aux adultes. [3] On connaît parfaitement les coupables.
Mes conseils à Richard Girardot et aux dirigeants de l’industrie agro-alimentaire

Je me propose pour venir expliquer bénévolement aux dirigeants des multinationales alimentaires en quoi ils jouent un rôle dans l’épidémie de surpoids et d’obésité qui frappe aujourd’hui l’humanité.

C’est dans leur intérêt de se préoccuper de toute urgence de ce problème, car les grandes entreprises agro-alimentaires comme Nestlé, Danone ou Mondelez vont à la catastrophe.

Aujourd’hui elles souffrent du rejet des consommateurs. Ils réalisent que, malgré les couleurs chatoyantes des emballages, les sympathiques dessins du lapin Quickie (sur les boites de Nesquik) ou du dauphin blanc de Galak, ces produits sont faits à partir d’ingrédients bon marché qui n’ont que très peu d’intérêt nutritionnel.

Le coût des ingrédients dans le prix final est d’ailleurs dérisoire. Vous payez essentiellement les faramineuses dépenses de marketing, publicité, emballage et distribution.

Mais demain, c’est un autre danger, infiniment plus grave, qui guette ces entreprises.

Je parlais plus haut de maladies mortelles : maladies cardiovasculaires, diabète, cancer.

Pour l’instant, aucun groupe de malades n’a eu l’idée, apparemment, de mener des actions de groupe (class actions) contre les sociétés qui leur ont vendu la malbouffe qui leur a déréglé l’organisme.

L’industrie du tabac, pourtant, a été mise à genou par cela. Actuellement, c’est Monsanto qui est inquiété par des milliers de personnes qui attaquent le RoundUp. Le tribunal de San Francisco a condamné le 10 août 2018 Monsanto à payer près de 290 millions de dollars à un jardinier américain victime de cancer. [4]

Je ne vois pas comment le même phénomène pourrait ne pas se produire, très bientôt, pour l’industrie agro-alimentaire.

Un jour où l’autre, des gens vont venir leur demander des comptes.

Ils retraceront les campagnes de publicité, les incitations innombrables, infernales par leur répétition, qui les ont poursuivis partout depuis le berceau, depuis en fait même les maternités, pour les pousser à acheter des produits qui ne sont pas bons pour eux, et dont les effets à long terme ne sont pas mentionnés.

C’est pourquoi j’en appelle aux dirigeants de ces entreprises à changer leur stratégie. Diminuer la part des produits ultra-transformés. Augmenter celle des produits bruts, des produits frais, locaux dans leur chiffre d’affaires.

Cela va être douloureux car ce sont les produits ultra-transformés qui ont les plus grosses marges. Il est beaucoup plus cher, compliqué, lent, de produire des aliments frais, de bonne qualité, authentiques.

Mais cela permettra de créer des emplois, rétablir des métiers oubliés, rendre à la population un rapport sain avec la nourriture, qui est à la base de la santé, à la base de la vie !

Cela permettra de soigner les gens, mais aussi de soigner la société, car une société saine ne peut vivre avec une nourriture malsaine.

Cette prise de conscience aura lieu tôt ou tard. Espérons que cela soit pour très bientôt.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Que nous cache encore l’industrie agroalimentaire ?

25/02/2013 Sécurité alimentaire

Depuis plus d’une décennie, le consommateur se fait ponctuellement surprendre par un nouveau scandale alimentaire. Avec le dernier en date, la viande chevaline en lieu et place de la viande bovine, il est plus que légitime et nécessaire de se demander ce qu’on nous met dans nos assiettes et ce qu’il en coûte à notre santé.

Lorsque l’on s’autorise à prendre du recul, on réalise que l’homme est le seul mammifère à puiser ses ressources laitières chez une autre espèce et donc à ingérer des substances qui, potentiellement, sont à même de dérégler son organisme.

En partant de ce constat, il n’est pas étonnant que l’on se fasse sans arrêt surprendre par de nouveaux scandales et que l’on découvre avec stupeur qu’une combinaison de produits chimiques dans un produit destiné à la consommation aurait pu nous être mortelle.

Spanghero vient d’être épinglé par le gouvernement pour avoir fourni aux industriels de l’agroalimentaire de la viande de cheval en provenance de Roumanie au lieu de la viande de bœuf, certes, mais sait-on au moins ce que contient l’une ou l’autre des viandes que nous avons ingérées ?

Récemment, une étude faisait état de la présence, dans les petits pots pour bébé à la viande, d’’un arsenal d’antibiotiques pour animaux : spiramycine, levamisole – antiparasitaires- et autres fongicides. Autant de produits dont l’effet combinatoire reste inconnu.

En août 2012, PloS One faisait paraître son enquête sur la combinaison de trois fongicides utilisés en agriculture. Il a été avéré que leur association avait un effet inattendu sur le système nerveux : « Des substances réputées sans effet pour la reproduction humaine, non neurotoxiques et non cancérigènes ont, en combinaison, des effets insoupçonnés. »

Sur ce principe, et bien qu’on nous assène que la présence de viande de cheval dans nos produits surgelés n’a pas d’impact sur la santé, on peut légitimement se demander pour quelles raisons le scandale de la viande chevaline (roumaine), est qualifié de fraude économique mais pas de fraude sanitaire, étant donné qu’il avait été détecté dans la carcasse de ces animaux, du phénylbutazone, un produit dangereux et prohibé si la viande doit être consommée par l’homme.

S’il n’est, bien entendu, pas possible d’avoir systématiquement recours au homemade pour se prémunir de toute autre tromperie grotesque, il faudrait en revanche lever pied en ce qui concerne l’administration d’antibiotiques aux animaux afin d’assurer notre sécurité alimentaire.

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