Le premier ministre Gabriel Attal a lancé une vaste expérimentation de la semaine en quatre jours pour répondre aux attentes des oubliés du télétravail notamment. Mais attention, en quatre jours ne signifie pas une réduction du temps de travail. Or c’est une attente des salariés et une manière de répondre à la crise du travail, estiment plusieurs économistes. Cette petite préposition fait toute la différence. Une ambiguïté sémantique comme l’écrit dans une tribune la docteure en philosophie politique, Fanny Lederlin. Lors de son passage au 20h de TF1 le 27 mars dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une large expérimentation de la semaine de 4 jours. Une mesure non au programme du candidat Macron, qui porte la patte du Premier ministre. Ce dernier souhaite lancer une COP du Travail, selon France Info. L’eurodéputé Pierre Larrouturou peut-il enfin se réjouir ? Le fondateur de Nouvelle Donne prône en effet depuis plusieurs décennies la mise en place d’une semaine de 4 jours. Patatras, la préposition n’est pas la même. Quand Pierre Larrouturou évoque une semaine de 4 jours, Gabriel Attal défend la semaine en 4 jours. Or la semaine de 4 jours renvoie à une réduction du temps de travail à 32h quand la semaine EN quatre jours évoque un maintien aux 35h.
Travail
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Travail : l’illusion de la semaine EN 4 jours
12 juin 2024, par JMT -
Les dirigeants européens sont accros à l’austérité
22 février 2024, par JMTAprès une pause de quatre ans, les gouvernements et les institutions européennes - y compris les sociaux-démocrates - ont décidé de relancer l’austérité en imposant pour l’année prochaine des coupes budgétaires pouvant atteindre 100 milliards d’euros. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre la classe ouvrière, qui devra faire face à des suppressions d’emplois, à des baisses de salaires, à une détérioration des conditions de travail, et à un nouveau sous-financement des services publics. Et nous sommes déjà passés par là. Les conséquences de la crise économique de 2008 ont donné le coup d’envoi à une vague de mesures d’austérité en Europe, alors que les États membres subissaient le poids de la crise financière et des interventions visant à sauver les banques. En 2010, la Grèce a été contrainte de mettre en œuvre de sévères mesures d’austérité. Cela a déclenché un mouvement de résistance qui a débouché en 2015 sur un bras de fer entre le gouvernement dirigé par Syriza et les institutions européennes. Plusieurs autres pays européens, dont l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et l’Italie, ont également mis en œuvre des programmes d’austérité. Ces mesures se sont avérées avoir des effets catastrophiques. Elles se sont traduites par une réduction du financement des services publics essentiels, tels que les soins de santé, l’éducation et les programmes d’aide sociale.
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La semaine des 4 jours revient au goût du jour
19 avril 2023, par JMTLa semaine des 4 jeudis ? Non, des 4 jours. 4 jours ouvrés, 3 jours non travaillés. Encore marginale dans les entreprises françaises, la semaine de quatre jours fait de plus en plus d’émules. Surprise : si elle est bien mise en œuvre, elle peut être aussi bénéfique aux entreprises qu’aux salariés.« Je suis convaincu que c’est l’avenir du travail », prédit Laurent de la Clergerie, président fondateur de l’enseigne de produits high tech LDLC quand il dresse le bilan de ses deux années d’expérience de la semaine de quatre jours.
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Nouvelle tendance de la décroissance : vivre sans travailler
29 septembre 2022, par JMTTravailler moins, consommer moins, polluer moins. C’est un peu le dogme des adeptes du farniente dont certains prônent de ne plus travailler pour viser la décroissance. Dans un contexte de grande démission et de remise en cause de la centralité du travail, ce mouvement est devenu un symbole. Est-ce une lame de fond qui va déferler sur l’Hexagone ou une vaguelette qui va s’échouer sans bruit ? Le mouvement du « détravail » est en tout cas le symbole d’un nouveau rapport au travail. Un impératif social et écologique, une manière de parvenir à la décroissance, témoigne Myriam Ameur, membre du collectif nantais Travailler moins. Derrière les apéros "after-workless", ces adeptes du « détravail » expérimentent le chômage choisi, la retraite anticipée, le mi-temps…Mathieu Fleurance, ancien conseiller d’orientation dit avoir pris sa retraite il y a peu, à la trentaine, pour ne plus subir le monde du travail. Depuis, il vit en colocation dans la campagne nantaise, se déplace à vélo et jardine beaucoup. Travailler moins, ça veut dire consommer moins.