Les États-Unis sont en train de créer une coalition composée de leurs adversaires. Des pays comme la Chine, la Russie et l’Iran ont toutes les raisons d’entretenir entre eux des relations glaciales, et pourtant la politique étrangère américaine les rapproche. Lors de la réunion au sommet de la semaine dernière à Djeddah, en Arabie saoudite, le président Biden a tenté de rassurer son auditoire quant à l’attention portée par les États-Unis au Moyen-Orient en déclarant : « Nous ne nous retirerons pas en laissant un vide qui serait comblé par la Chine, la Russie ou l’Iran ». La métaphore du vide appliquée aux relations internationales a toujours posé de gros problèmes, notamment parce qu’elle ne tient pas compte du fait que les interventions étrangères, dans quelque région que ce soit, risquent au moins autant d’être une riposte ferme face à l’intervention de quelqu’un d’autre, que de combler un vide.
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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Les États Unis fabriquent une coalition hostile
8 août 2022, par JMT -
L’ordre néolibéral s’effondre. Ce qu’il se passe ensuite dépend de nous
5 août 2022, par JMTLe néolibéralisme n’est peut-être pas mort, mais il n’est plus l’idéologie incontestée de notre époque. Cela laisse une grande ouverture pour ceux qui, à Gauche, veulent voir un ordre politique et économique fondé sur la démocratie et la solidarité plutôt que sur la recherche effrénée du profit. Un mouvement apolitique devient un ordre politique lorsque ses prémisses commencent à sembler inéluctables. Dans les années 1950, les Républicains ont plié face à la réalité politique et ont soutenu les programmes de protection sociale du New Deal ; dans les années 1990, les Démocrates ont soutenu le zèle dé-régulateur de Ronald Reagan. Mais comme l’historien Gary Gerstle l’affirme dans son nouveau livre, The Rise and Fall of the Neoliberal Order : America and the World in the Free Market Era, aucun ordre politique n’est à l’abri du pouvoir déstabilisant des crises économiques.
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Les deux partis sont d’accord sur un point : il faut plus d’argent pour les militaires
3 août 2022, par JMTAu beau milieu de toute cette tourmente, les Commissions des services armés du Sénat et de la Chambre des Représentants ont convenu, à des majorités ahurissantes, que nous devions dépenser davantage pour la défense au cours de l’année fiscale à venir. Pas seulement plus, mais des dizaines de milliards de dollars de plus que les 813 milliards de dollars déjà demandés par le président Biden lorsqu’il a présenté son budget fin mars. La Commission du Sénat a ajouté 45 milliards de dollars, par un vote de 23 contre 3. La Commission de la Chambre des Représentants a été plus modeste, n’ajoutant que 37 milliards de dollars, par un vote stupéfiant de 57 contre 1... Vous ai-je dit que les deux commissions sont présidées par des Démocrates ? Comme si cela avait la moindre importance.
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Une alliance stratégique américaine au Moyen-Orient n’est pas justifiée
1er août 2022, par JMTRien ne plaide en faveur de l’adoption par Washington de nouveaux engagements en matière de sécurité et de la prise en charge de coûts supplémentaires pour le compte de l’Arabie saoudite et d’Israël. Il est de plus en plus question que les États-Unis s’engagent plus fortement dans des accords de sécurité anti-Iran aux côtés des États arabes du golfe Persique, dont l’Arabie saoudite d’une part, et d’Israël d’autre part. Une législation allant dans ce sens a été proposée au Congrès, et l’administration Biden semble vouloir prendre des mesures en la matière à l’occasion du prochain voyage du président en Arabie saoudite et en Israël. Ce serait une erreur. Une telle démarche ne serait pas justifiée au regard des réalités sécuritaires de la région et de la nature et des antécédents des États régionaux concernés.
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En guerre avec l’Iran
29 juillet 2022, par JMTLes États-Unis, l’Arabie saoudite et Israël, responsables de fiascos militaires, de centaines de milliers de morts et d’innombrables crimes de guerre au Moyen-Orient, envisagent maintenant d’ attaquer l’Iran. Les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite prévoient une guerre contre l’Iran. L’accord de 2015 sur les armes nucléaires iraniennes, ou plan d’action global conjoint (PAGC), que Donald Trump a saboté, ne semble pas devoir être relancé. Le commandement central américain (CENTCOM) étudie les options d’attaque dans le cas où Téhéran semblerait prêt à se doter de l’ arme nucléaire et qu’Israël, qui s’oppose aux négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran, effectue des frappes militaires. Lors de sa visite en Israël, Biden a assuré au Premier ministre Yair Lapid que les États-Unis étaient « prêts à recourir à tous les éléments de leur puissance nationale », y compris la force militaire, pour empêcher l’Iran de fabriquer une arme nucléaire.
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Virée de chez Starbucks pour s’être syndiquée
27 juillet 2022, par JMTEmma Chambers, vingt-deux ans, est originaire de la vallée de San Fernando et travaillait au Starbucks I-5 de Los Angeles. Emma et ses collègues de travail ont organisé un syndicat dans leur café et ont été licenciés à cause de cela. Les conséquences en ont fortement affecté sa vie, et elle a déposé plainte contre la société auprès du National Labor Relations Board (NLRB).
Mais en dépit du fait qu’elle ait perdu son logement pérenne, ses droits aux soins de santé mentale, qu’elle ait été obligée d’abandonner ses cours et que très probablement elle ait perdu ses droits aux allocations de chômage en raison de la nature de son licenciement, Chambers affirme qu’elle referait exactement la même chose. Will Shattuc, de Jacobin, s’est entretenu avec elle au sujet de son combat contre la multinationale.
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Sauver la démocratie en Inde passe par la destruction des castes
25 juillet 2022, par JMTDepuis plusieurs générations, les Dalits et autres groupes opprimés de l’Inde se battent pour l’égalité des droits contre la domination des castes supérieures. L’histoire de leurs luttes courageuses peut aujourd’hui inspirer la résistance contre la répression de l’Hindutva de Narendra Modi. Alors qu’elle célèbre sa soixante-quinzième année d’indépendance, l’Inde emprunte un virage autoritaire qui a fait voler en éclat les aspirations fondatrices du pays en matière de diversité laïque et de démocratie. Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du Premier ministre Narendra Modi et de son parti suprémaciste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), on a assisté à une augmentation de la violence religieuse et de celle fondée sur les castes, ainsi qu’à une répression de l’État contre les défenseurs des droits humains, les intellectuels et les journalistes.
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De membre du Congrès à agent étranger, le chemin est tout tracé
22 juillet 2022, par JMTDepuis les années 2000, près de 100 anciens législateurs sont devenus des lobbyistes à Washington pour des pays comme l’Arabie saoudite et la Chine. Au début du mois, un projet de loi bipartite a été déposé au Congrès ; pour lutter contre l’influence étrangère illégitime en politique, il prévoit, entre autres dispositions importantes, d’interdire aux anciens membres du Congrès de faire du lobbying pour le compte de gouvernements étrangers. Une nouvelle étude du Quincy Institute révèle que cette action du Congrès aurait dû être entreprise depuis longtemps, parce qu’on assiste à une véritable frénésie de pantouflage (porte tambour) entre le Congrès et le lobbying pour le compte d’intérêts étrangers.Ce n’est un secret pour personne, lorsque les membres du Congrès cessent leur mandat, ils se tournent vers la profession la plus prisée : le lobbying.
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L’OTAN est l’Alliance militaire la plus dangereuse de la planète
20 juillet 2022, par JMTL’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), et l’industrie de l’armement qui en dépend pour ses milliards de bénéfices, est devenue l’alliance militaire la plus agressive et la plus dangereuse de la planète. Créée en 1949 pour contrecarrer l’expansion soviétique en Europe centrale et orientale, elle s’est transformée en une machine de guerre mondiale en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique latine, en Afrique et en Asie. L’OTAN a étendu son emprise, en incorporant 14 pays d’Europe centrale et orientale dans l’alliance, et ce faisant, violant les promesses faites à Moscou, une fois la guerre froide terminée. Elle ajoutera bientôt la Finlande et la Suède. Elle a bombardé la Bosnie, la Serbie et le Kosovo. Elle a lancé des guerres en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Libye, faisant près d’un million de morts et chassant quelque 38 millions de personnes de chez elles. Elle est en train de construire une présence militaire en Afrique et en Asie.
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C’était un coup de Trump à la Poutine
18 juillet 2022, par JMTAu milieu de la crise actuelle, Fiona Hill et d’autres anciens conseillers font le lien entre la campagne de pression du président Trump concernant l’Ukraine et le 6 janvier. Et ils sont prêts à parler. Fiona Hill se souvient très bien de la première fois où elle est entrée dans le Bureau ovale pour discuter avec le président de l’épineux sujet de l’Ukraine. C’était en février 2008, la dernière année de l’administration de George W. Bush. Hill, qui était alors responsable du renseignement national pour la Russie et l’Eurasie au sein du National Intelligence Council (NIC), a été convoquée pour une session stratégique sur le sommet à venir de l’OTAN à Bucarest, en Roumanie. Parmi les sujets de discussion figurait la possibilité que l’Ukraine et un autre ancien État soviétique, la Géorgie, entament le processus d’adhésion à l’OTAN. Dans le bureau ovale, se souvient Hill, décrivant une scène qui n’a pas été rapportée auparavant, elle a dit à Bush et au vice-président Dick Cheney que proposer une voie d’adhésion à l’Ukraine et à la Géorgie pourrait être problématique. Alors que l’appétit de Bush pour la promotion de la diffusion de la démocratie n’avait pas été freiné par la guerre en Irak, le président russe Vladimir Poutine voyait l’OTAN avec suspicion et était farouchement opposé à ce que les pays voisins rejoignent ses rangs.
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