Paul Ehrlich est Professeur émérite à l’Université Stanford à San Francisco. Il s’est fait connaître dès 1968 avec « la Bombe P », ouvrage controversé sur les dangers de la surpopulation. Avec son épouse Anne, et John Holdren, il publie en 1977 « Population, Resources, Environment » où ils évoquent des solutions à la surpopulation, depuis le planning familial volontaire jusqu’à la stérilisation forcée pour les femmes après avoir donné naissance à un nombre prédéfini d’enfants. La famine endémique, voilà ce que Paul Ehrlich commença à redouter dès 1966, après s’être retrouvé coincé avec sa femme et sa fille dans une rue surpeuplée de Delhi. Leur taxi semblait irrémédiablement paralysé au milieu d’un océan d’êtres humains. Lorsque Anne et Paul comparèrent la spirale ascendante des chiffres de la population humaine avec les données des rendements agricoles, ils conclurent que la famine tuerait des centaines de millions de gens, à moins, écrivirent-ils dans le prologue de leur livre « la Bombe P », que n’apparaissent des solutions spectaculaires susceptibles d’augmenter la production agricole et d’élargir, en quelques sortes, la capacité porteuse de la Terre.
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Démographie
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Ehrlich, Borlaug, démographie et semences
24 janvier, par JMT -
Quatrième partie : réduire la population en se fondant sur les droits humains, c’est possible
17 septembre 2022, par JMTLe féminisme des années 1970 dénonçait le lapinisme phallocratique et prônait la grève des ventres. A l’époque, les écologistes s’inquiétaient de la bombe démographique qui menacent les ressources naturelles. La question démographique est à la charnière de ces deux mouvements. La Bombe P, c’est le titre du livre de Paul et Anne H. Ehrlich qui a popularisé cette idée. Il préconisait des mesures incitatives et coercitives pour contrôler la population. Et partout dans le monde, des États ont effectivement tenté de limiter le nombre de naissances. Pas par nécessité écologique, mais par volonté de développement économique, selon la théorie malthusienne. La Chine, qui a mis en place la politique de l’enfant unique pendant 35 ans, assure qu’environ 400 millions de naissances ont été ainsi évitées et que cela a nourri le développement économique du pays.
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Troisième partie : l’Afrique confrontée au boom de sa population
15 septembre 2022, par JMTSi de nombreux pays sont entrés dans une phase durable de vieillissement, d’autres connaissent une croissance démographique forte. C’est le cas de neuf pays (Inde, Nigeria, Pakistan, République démocratique du Congo, Éthiopie, Tanzanie, Indonésie, Égypte et États-Unis). Deux continents verront leur population augmenter considérablement, l’Asie et l’Afrique, en particulier l’Afrique subsaharienne. En Afrique, les chiffres donnent le vertige : de 800 millions en 2000, le nombre d’Africains devrait passer à 4,5 milliards en 2100. D’après l’hypothèse haute (qui suppose une baisse plus lente de la fécondité), la population du continent passerait par un palier à 2.7 milliards en 2050. Un humain sur deux devant arriver sur Terre d’ici 2050 verra le jour sur ce continent, plus précisément en Afrique subsaharienne. Le taux de fécondité y est actuellement de 4,6 enfants/femme en moyenne, contre 2,3 au niveau mondial, selon l’ONU.
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Deuxième partie : la vieillesse, l’autre défi démographique
13 septembre 2022, par JMTSi la planète était un cargo, il y entrerait plus de monde qu’il n’en sort. Avec une espérance de vie grandissante, les tempes des Humains grisonnent : les plus de 65 ans constituent le groupe d’âge à la croissance la plus rapide. En 2018, ils étaient plus nombreux que les moins de 5 ans dans le monde et en 2050, ils le seront deux fois plus, d’autant qu’ils dépasseront les adolescents et les jeunes (15-24 ans). Une personne sur six aura plus de 65 ans (16%) en 2050, contre une sur onze actuellement (9%). Le Japon, l’Italie et la Finlande composent le tiercé de tête des populations les plus âgées avec 29, 23, et 22.5% de plus de 65 ans dans leur population . La part des plus de 80 ans devrait tripler, passant de 143 millions en 2019 à 426 millions. En Chine, 35% de la population aura plus de 60 ans en 2050. Si rien ne change, dès 2045 l’État pourrait ravir au Japon son rang de pays le plus âgé de la planète.
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Première partie : pour la planète, faire moins d’enfants
8 septembre 2022, par JMTDouze ans. C’est le temps qu’il a fallu à l’humanité pour ajouter 1 milliard d’individus sur la planète. Alors qu’elle passait la barre des 7 milliards en 2011, l’espèce humaine comptera bientôt 8 milliards de congénères. Le 15 novembre exactement. La progression est conséquente, alors que la fécondité baisse : elle flirtait avec les 2,3 enfants par femme en 2021, d’après les dernières prospectives de l’ONU parues le 11 juillet 2022 . Le taux était de 5 en 1950, et de 3,2 en 1990. D’après l’ONU, il va continuer à baisser pour atteindre le fameux 2,1 enfants par femme, taux auquel le remplacement des générations est assuré, dès 2050. En 2021, 134 millions de bébés sont nés. Avec une progression de 1,12 % par an, l’Humanité enregistre 86 à 90 millions d’individus chaque année. L’ONU prévoit une progression jusqu’en 2080, date à laquelle elle atteindrait un pic autour des 10,4 milliards. Elle aura alors achevé sa « transition démographique ».
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Moins d’Humains pour sauver notre futur...
23 avril 2022, par JMTCe papier met l’accent sur la problématique démographique. Les difficultés que nous rencontrons pour gérer la crise environnementale résident dans le fait que notre cerveau, adapté à l’environnement de l’époque Paléolithique, n’est pas adapté à gérer l’environnement dans lequel nous vivons aujourd’hui. Il nous faudra un sursaut de conscience pour réagir, et le temps presse. Toutes les espèces animales tendent à croître. Elles ne cessent de le faire que lorsque la surexploitation de leur écosystème leur impose de décroître ou disparaître. Si la réduction de notre consommation est la priorité, on ne peut continuer d’ignorer la question démographique. (...) Mais cette croissance ne saute pas aux yeux : nous sommes dans l’incapacité cognitive d’en saisir la brutalité. Nous souffrons d’un biais qui nous empêche de saisir les trajectoires exponentielles ou hyperboliques ; rien dans la brièveté de nos vies ne permet d’en faire l’expérience.
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Pourra-t-on vivre sans décroissance démographique ?
25 septembre 2021, par JMTHormis l’exception africaine, l’abaissement généralisé de la fécondité humaine est une bonne nouvelle. Celle-ci ne doit pas cependant créer l’illusion d’une tendance à l’équilibre. Non seulement, la population mondiale va encore croître d’un à deux milliards d’individus, mais nous voici face à l’onde de choc de l’explosion démographique du XXe siècle, qui a vu notre nombre multiplié par 7, alors que se profile l’effondrement de la base énergétique qui a permis cette croissance.
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L’espérance de vie a-t-elle réellement chuté de façon inédite en 2020 ?
16 avril 2021, par JMTLe 19 janvier 2021, l’Insee a publié son bilan démographique de l’année 2020 en décidant de mettre comme titre « Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages ». Avide de sensations, la presse s’est emparée de ce titre pour expliquer à quel point la situation était grave. Le 29 mars, Les Échos titrait ainsi : « La mortalité au plus haut depuis 70 ans en France », et précisait dans le chapeau : « La mortalité a augmenté de 9% en 2020, a révélé l’Insee lundi.
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Pas de retour à la normale pour les vaccinés
6 avril 2021, par JMTQue se passe-t-il donc en France et dans les pays développés à propos des vaccins anti-Covid-19 ? Si l’on en juge de ce qui se passe en Israël, malgré la forte diminution des contaminations grâce à leur politique vaccinale intensive, il n’y a pas de retour à la normale : on doit désormais montrer patte blanche pour tout acte de la vie civile ou publique dans ce pays. De là à penser que s’installe subrepticement une démocrature numérique basée sur la santé et la vaccination…En France, un homme de 83 ans s’est adressé au Conseil d’Etat, demandant qu’en tant que vacciné, il puisse librement circuler sur le territoire et que les mesures sanitaires ne s’appliquaient désormais plus à lui.
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Mortalité en France
5 avril 2021, par JMTLe 15 janvier 2021, Le Monde titrait : « avec 667 400 décès, la France a connu 9% d’excédent de mortalité en 2020 ». Et le quotidien chiffrait cet excédent à 53900 morts de plus qu’en 2019. On pourrait être tenté de comprendre que la situation sanitaire a coûté la vie à 53900 personnes, et que c’est un bilan terrifiant.
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