Le coût de la vie, principal problème identifié à court terme par le Forum économique mondial, va-t-il détourner les gouvernements, investisseurs et entreprises des risques à long terme, à savoir la crise environnementale ? C’est la crainte des auteurs du Global Risks Report qui, pour sa 17ème édition, appellent les décideurs à répondre à ces polycrises de manière coordonnée. C’est le plus grand risque à court terme identifié par le Forum économique mondial (WEF) dans son incontournable rapport des risques mondiaux (Global Risks Report 2023) publié ce 11 janvier. Dans cette nouvelle édition, fruit d’une enquête auprès de 12 000 experts, entreprises et dirigeants, les auteurs du rapport pointent une exacerbation des crises énergétique, inflationniste, alimentaire et sécuritaire liée à la pandémie de Covid-19 et à la guerre en Ukraine. Or ces risques font craindre, dans les prochaines années une récession et un surendettement, accentuant ainsi le coût de la vie et la pression sur les plus vulnérables qui souffrent déjà.
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Environnement
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Les deux plus gros risques qui pèsent sur le Monde
4 mars, par JMT -
L’écologie nous a réjoui neuf fois en 2022
16 février, par JMT2022 : année qui ne nous aura rien épargné en termes de guerres, incendies, sécheresse.
Au milieu du marasme politique et du chaos climatique, l’écologie a pourtant marqué des points.
Des luttes victorieuses, des mesures ambitieuses, un renouveau militant…
1 — Les Jardins d’Aubervilliers sauvés
2 — Les luttes s’organisent
3 — Amazon recule
4 — La papeterie de la Chapelle Darblay reprise
5 — Le retour du train de nuit
6 — Dans le monde, des changements politiques de bon augure
7 — Soupes, canoë, outils : les nouveaux instruments de la lutte écolo
8 — La Montagne d’or abandonnée
9 — La France sort du traité sur l’énergie -
Les requins-tigres légalement tués pour rassurer les surfeurs
7 février, par JMTDepuis plus de 10 ans, la question du requin n’est toujours pas réglée à l’île de la Réunion. Alors que la présence du requin est normale et souhaitable pour l’écosystème marin, l’État français finance sa destruction pour rassurer les touristes, les surfeurs et les pêcheurs. Bien que subissant une forte pression anthropique, les eaux qui bordent l’île de la Réunion accueillent encore de nombreux cétacés et requins. Ainsi, en 2022, pas moins de 471 baleines à bosses ont été recensées par l’association Globice. Aux abords de l’île, se trouvent également 3 des 5 requins considérés comme dangereux pour l’humain : le requin bouledogue, le requin tigre et le requin mako. En 2022, 98 attaques de requin ont été recensées dans le monde dont 9 mortelles. Dans les eaux de l’île de la Réunion, depuis le début de l’année 2023, au moins 3 requins ont été capturés puis mis à mort, et ce en pleine Réserve Marine, c’est-à-dire dans une zone où la faune devrait être protégée
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Gaz, pétrole, minerais : l’Antarctique est une terre de convoitises
4 février, par JMTL’Antarctique, près de 14 millions de km², une fois et demie la superficie de l’Europe, a ceci de particulier qu’il n’appartient à aucun pays. Plusieurs grandes puissances en assurent la cogestion, avec des objectifs scientifiques et pacifiques, en vertu d’un droit international volontairement protecteur. Sauf que les richesses naturelles suscitent les convoitises… Derrière les ambitions scientifiques, les arrière-pensées géopolitiques ne sont jamais très loin. En hiver, l’emprise de l’Antarctique, avec sa banquise, avoisine les 30 millions de km². Les conditions climatiques y sont extrêmes, - 20°C en janvier et février, au plus chaud, - 60°C le reste de l’année. La quasi-totalité du sol est recouvert d’une couche de glace qui peut atteindre jusqu’à 4 km d’épaisseur, ce qui représente 80% de la réserve d’eau douce mondiale. Vu la rudesse du climat, aucune population n’y vit : seules des équipes de scientifiques se relaient dans les stations. La vie animale est elle bien présente, avec des espèces emblématiques comme les manchots empereurs et les phoques, parfaitement adaptés à cet environnement.
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Une chute de 69% des espèces de vertébrés
15 décembre 2022, par JMTLa biodiversité est en chute libre depuis plus de 50 ans. Ceci est majoritairement dû au changement d’utilisation des terres et mers de l’humain, conjointement au changement climatique, et la situation empirera si aucun changement ne s’opère. Il y a donc une double urgence. En effet, selon WWF, on ne peut distinguer la crise climatique de celle de la biodiversité qui sont « deux faces d’une même pièce ». Dans le rapport « Planète Vivante », l’organisation alerte sur l’état de la biodiversité en synthétisant des données provenant de nombreux articles scientifiques. Revenons tout d’abord sur les chiffres « phares » du rapport. Concernant la biodiversité mondiale, c’est une chute de 69% en moyenne des populations d’animaux sauvages suivies entre 1970 et 2018. Il est intéressant de regarder les chiffres sur différentes parties du globe, qui ont été séparées en 5 régions distinctes. On retrouve l’Amérique du Nord, l’Amérique Latine et Caraïbes, L’Europe et Asie Centrale, l’Asie et Pacifique et enfin l’Afrique.
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Les pourquoi du boycott du Mondial au Qatar
22 novembre 2022, par JMTDemander pourquoi boycotter la Coupe du monde au Qatar est une très mauvaise question. La question devrait être « Pour quelles raisons, malgré les preuves de corruption, les morts, l’horreur sociale et écologique, pensez-vous que cette Coupe du monde de football doive avoir lieu ? ». Tout le reste, et nous allons passer en revue les vraies raisons, ne sont que billevesées ou ne sont que de vrais mensonges éhontés de nos gouvernants. Trop peu de personnes semblent choquées que des millionnaires fassent des milliers de kilomètres pour aller courir sur des cadavres. Et quand vous avez le malheur de leur faire remarquer, le système politico-médiatique se met en branle pour justifier l’injustifiable, on vous rétorque que c’est trop tard, c’est bon pour l’emploi, c’est neutre en carbone. Les parallèles entre cette Coupe du monde et le changement climatique sont réels. Ceux qui alertent sur la situation se font copieusement insulter, sont moqués et tournés en dérision.
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Dessaler l’eau de mer ? Encore une belle couillonnisse…
12 novembre 2022, par JMTUtiliser l’eau de mer comme alternative à la pénurie d’eau douce est une pratique courante. La France, confrontée à une sécheresse historique, commence à s’y intéresser. En Corse et en Bretagne, deux usines sont en installation. Si l’idée semble pertinente, les impacts sur l’environnement peuvent être très nocifs. Est-ce la solution miracle ? Alors que la France subit une sécheresse historique, la désalinisation de l’eau de mer est de plus en plus considérée comme une alternative. « Pour l’instant, le climat n’est pas aride en France donc on a peu implanté d’usines mais c’est vital d’aller dans ce sens », préconise le directeur de recherche au CNRS et membre de l’Institut européen des membranes, Mihai Barboiu. Deux villes viennent de sauter le pas : l’île de Groix en Bretagne et Rogliano en Haute-Corse. Face à la pression en eau liée au tourisme et à la sécheresse, une unité de dessalement d’eau de mer temporaire a été installée à Groix. Cette unité assure le dessalement par le principe de l’osmose inverse, que l’on utilise habituellement en dialyse. On filtre l’eau et on rejette la saumure non filtrée.
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Laurent Wauquiez « dézingue » les zones protégées d’Auvergne-Rhône-Alpes
25 octobre 2022, par JMT13% du territoire Auvergne Rhône-Alpes, soit près de 10 000 km², sont couverts par le réseau Natura 2000. Avis d’extinction pour les zones Natura 2000 en Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez, le président de la Région, a décidé de couper le robinet des subventions européennes dédiées à cet outil qui préserve depuis 30 ans les territoires dotés d’une flore et d’une faune jugées « exceptionnelles ». Depuis la loi 3DS (« différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification ») du 21 février 2022, la compétence de la transition écologique a été transférée de l’État aux collectivités territoriales. Il est aujourd’hui du devoir des Régions de remplir les demandes de Fonds européens agricoles pour le développement rural (Feader). En France, Auvergne-Rhône-Alpes est la seule qui a choisi de ne pas flécher les crédits de cette enveloppe vers Natura 2000.
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Voici « Espérance » après « La Montagne d’Or » en Guyane
6 octobre 2022, par JMT« Montagne d’Or bis ». Les opposants nomment ainsi le projet de mine d’or Espérance en Guyane. Situé dans le nord-ouest du DROM, en plein cœur de la forêt, il est au stade de la recherche. S’il venait à voir le jour, il pourrait être l’un des projets les plus émetteurs de GES de France. À quelques dizaines de kilomètres seulement de Montagne d’Or, c’est un autre projet de mine d’or qui se prépare, en toute discrétion. Baptisé Espérance, il est situé à proximité d’Apatou, au nord-ouest de la Guyane, et est porté par l’entreprise américaine Newmont, leader mondial de la filière aurifère, associée à un opérateur local, la compagnie minière Espérance (CME). Fin avril 2020, en plein confinement, la commission départementale des mines de Guyane a émis un avis favorable au renouvellement pour dix ans de cette concession minière et à son extension. Un an auparavant, le gouvernement s’était pourtant opposé à Montagne d’or car « incompatible avec les exigences de protection de l’environnement ».
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Une nouvelle guerre froide
18 août 2022, par JMTNon, non, rien à voir avec une guerre est-ouest. Cette nouvelle guerre froide fait référence à la stratégie polaire de la France, et au gros foutoir à venir sur les pôles. Que la Russie et la Chine veulent piller, velléités stoppées par la guerre en Ukraine (pour le moment). Cela concerne l’ensemble de l’Humanité, au-regard de la montée des eaux et des catastrophes climatiques à venir. Or donc le rapport paru en avril, passé sous les radars journalistiques, intitulé : « Equilibrer les extrêmes. Stratégie polaire de la France à l’horizon 2030 », mérite qu’on y prête attention. Olivier Poivre d’Arvor, frère de l’autre, a succédé en décembre 2021 à Ségolène Royal, comme ambassadeur des pôles. Ce poste ne sert pas à rien. Il sert à sauver ce qu’il reste de banquise, car notre sort lui est aussi étroitement lié que celui des ours polaires au Nord ou des manchots au Sud. Au Nord, 8 pays bordent l’océan Arctique : Danemark (Groenland), Norvège, Islande, Canada, Etats-Unis, Finlande, Suède, et surtout Russie. Tous n’ont qu’un désir, faire main basse sur les ressources : gaz, pétrole, minerais, enfouies sous les glaces, mais de plus en plus accessibles avec le dégel.