141 avertissements, 114 injonctions et 18 procès-verbaux. Voilà le résultat de l’enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur l’écoblanchiment et publiée jeudi 25 mai. Au total, 1100 établissements ont été contrôlés entre 2021 et 2022. La DGCCRF a examiné l’utilisation des "allégations environnementales" comme argument commercial pour les produits non alimentaires et les services. Produits « respectueux de l’environnement », « éco-responsable », « écologique », « neutre en carbone » … Autant de qualificatifs que la Répression des fraudes a scruté à la loupe. Résultat ? Un quart des 1100 établissements contrôlés sont en anomalie. Ces anomalies correspondaient à la mise en avant d’allégations globalisantes, non justifiées, imprécises, ambiguës ou même contraires aux dispositions légales. De nombreuses allégations étaient susceptibles de tromper le consommateur, voire contraires à la réglementation spécifique à certains produits, selon la DGCCRF.
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Economie
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Un quart des entreprises françaises sont hors-la-loi à propos du Greenwashing
11 août, par JMT -
Produire de la richesse sans nuire au climat : les bons et les mauvais élèves du CAC40
19 juin, par JMTPeut-on continuer à produire toujours plus de richesses, tout en émettant moins de Ges ? C’est ce que cherche à mesurer le CACarbone, un nouvel indicateur qui calcule le chiffre d’affaires réalisé pour un million de tonnes de CO2 émises au sein des entreprises du CAC40. Entre 2017 et 2021, celui-ci a augmenté de 79%, une bonne nouvelle a priori mais les situations sont très disparates. C’est un nouvel indicateur qui fait son apparition pour y voir plus clair sur les trajectoires de décarbonation des grandes entreprises, le facteur carbone. Mis en place par le média indépendant L’usine à Ges, avec l’EM Lyon Business School, le CACarbone mesure la création de richesse réalisée pour un million de tonnes de CO2 émises. Publiée ce jeudi 27 avril, la première édition porte sur les entreprises du CAC40 pour la période 2017-2021. L’indice mesure le lien entre la croissance, i.e. le chiffre d’affaires, et les émissions de Ges pour les scopes 1 et 2 (les émissions directes produites par l’entreprise et les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie). Plus l’indicateur est élevé, plus le chiffre d’affaires augmente tout en plafonnant ou réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
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Les superprofits ne connaissent pas la crise
12 juin, par JMTSuperprofits : un mot qui a rapidement conquis les esprits. Les superprofits n’ont pas de définition, mais leur signification est établie : bénéfice exceptionnel réalisé par une entreprise sans que cela ne résulte d’effort particulier de sa part. En temps de crise, une firme profite de son pouvoir pour engranger des résultats gigantesques, des superprofits, alors même qu’elle n’a pas spécifiquement changé ou innové sur son produit ou son service. D’où les autres noms qu’on lui donne : profit d’aubaine ou rente de situation. Dans le cas français, le nom de TotalEnergies est celui qu’on associe immédiatement à cette situation. En 2022, le pétrolier a affiché un bénéfice de 20,5 milliards de dollars, record historique !
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Cinq infos économiques à retenir en 2022
7 juin, par JMTConséquence directe de l’inflation : depuis plusieurs mois, la consommation alimentaire exprimée en volume s’effondre. Le montant du ticket de caisse est à la hausse, mais le caddie est moins rempli. Avec des produits alimentaires qui ont augmenté en moyenne de 15% sur un an et l’inflation qui porte essentiellement sur l’alimentaire, les consommateurs sont contraints à certaines coupes drastiques.
Depuis début 2022, les volumes de produits alimentaires achetés ont diminué de 9%. Pour limiter la hausse des prix, les Français diminuent donc les achats : l’heure est à la privation pour certains. La chute actuelle des volumes nous ramène aux niveaux de consommation qui étaient ceux de 2007.
En parallèle, les enseignes de grande distribution font également état d’une descente en gamme dans les choix de produits. Ceux qui achetaient des « marques nationales » (Barilla, Coca-Cola, Nestlé, Andros, etc.) ont tendance à se replier vers les marques de distributeurs, moins chères. -
1634 €/mois pour vivre correctement
10 janvier, par JMTDe quel revenu avons-nous besoin pour vivre décemment ? C’est la question qui avait initié, il y a bientôt dix ans, la construction par l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (Onpes, disparu depuis) des « budgets de référence ». Le principe : des groupes de citoyens avaient été chargés d’établir le panier de biens minimum dont ont besoin les ménages pour vivre sans privations et participer à la vie sociale. Ces paniers avaient été établis pour diverses configurations : personne seule, couple sans enfants, familles monoparentales, etc. Puis, l’Onpes les avait traduits en montants sonnants et trébuchants. A l’époque, ces budgets s’échelonnaient en 2014 de 1424 euros pour une personne seule à 3284 euros pour un couple d’actifs avec deux enfants. Huit ans, une crise sanitaire et un retour de l’inflation après, où en est-on ? La disparition de l’Onpes a entraîné un retard dans l’actualisation des données. C’est pourquoi l’économiste Pierre Concialdi a pris les devants et calculé l’évolution des budgets de référence afin d’établir leur montant actuel.
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Pouvoir d’achat : la Sécu et le climat sacrifiés sur l’autel du court terme
29 octobre 2022, par JMTA force de ne plus en voir la couleur, on la croyait disparue. Puis elle surgit au détour de l’année 2022, se hissant tout en haut de l’agenda politique. Qui ? L’inflation, bien sûr. Balayés, les plans de relance pour préparer « le monde d’après ». Dorénavant, la priorité : sauver les porte-monnaie. C’est donc une loi d’urgence sur le pouvoir d’achat qui, au cœur de l’été, a constitué la première pierre du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. En 2017, l’acte de naissance du premier mandat – les ordonnances travail – avait envoyé un message politique très clair : il fallait déverrouiller un pays sclérosé par les normes pour libérer le potentiel de croissance de l’économie. Cinq ans plus tard, le texte sur le pouvoir d’achat et le projet de loi de finances rectificative (PLFR), adoptés par le Parlement début août, montrent que Macron II garde le même logiciel : face à l’inflation et aux crises que traverse la France, c’est de l’activité économique et du travail que viendra le salut. « On doit réussir à ouvrir tout ce qui peut être ouvert », indiquait le président de la République. A quel prix ? Elevé. Notamment pour la Sécu et le climat.
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Coquerel annonce une enquête sur Mckinsey et les cabinets conseil
6 septembre 2022, par JMTTout juste élu à la tête de l’importante commission des finances de l’Assemblée nationale, le député Éric Coquerel (LFI/Nupes) a annoncé son intention de lancer une mission d’information sur le recours aux cabinets conseil par le gouvernement. « Ce sera une de mes premières propositions de mission d’information. Chacun a constaté l’actualité sur Capgemini, Mckinsey, etc. qui nous permettra peut-être de nous interroger sur le rapport qualité/prix de ces cabinets conseil, leur nécessité, leur rôle, pourquoi ils sont là », a-t-il détaillé. « C’est quelque chose que je souhaiterais inscrire assez vite au calendrier de notre commission », a-t-il ajouté, alors que le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, était présent.
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Le programme de la Nupes manque de priorités
9 juin 2022, par JMTBonne nouvelle : la naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Les électeurs diront en juin s’ils souhaitent voir l’alliance de gauche gouverner le pays avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Celui-ci affirme dans nos colonnes vouloir un changement spectaculaire et le programme de la Nupes contient effectivement de quoi réorienter le cours de l’économie…Faut-il pour autant considérer ces 650 propositions comme une nouvelle Bible, alors qu’elles sont un compromis politique passé dans l’urgence ? Henri Sterdyniak, corédacteur du Manifeste des économistes atterrés, défend de larges pans du programme de la Nupes, mais lui adresse aussi plusieurs critiques.
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La Nupes, ce n’est pas les Soviets !
31 mai 2022, par JMTContrairement à ce que pense Jacques Tillier, dans son édito du JIR du samedi 14 mai, non, non, la Nupes, ce n’est pas le retour au communisme soviétique. Quelques lignes de démonstration. Les accords passés à gauche dessinent un programme économique renouvelé. Un programme très ancré dans la contestation du modèle économique libéral et productiviste actuel, qui fait peur à certains, pas seulement à droite, en particulier par sa volonté de désobéir aux règles européennes. Les gauches sont-elles devenues folles en se rapprochant des positions de LFI ? On peut adopter un positionnement cynique et considérer que la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) bâtie pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains n’a aucune chance de gagner la majorité, quel que soit son programme. Mais le fait que les dirigeants des différentes formations se soient mis d’accord sur un projet économique « radical » (à la racine) par ses opposants montre que la gauche est arrivée à la fin du cycle entamé par François Hollande en 2014.
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Les grands fonds d’investissement, rois du greenwashing
26 mai 2022, par JMTDans sa dernière lettre aux dirigeants d’entreprise, Larry Fink, le patron du fonds d’investissement BlackRock réaffirme son souhait de voir les entreprises dans lesquelles il place de l’argent évoluer vers une politique de zéro émission nette de CO2. Un engagement partagé par les deux autres géants financiers que sont Vanguard et State Street : ils gèrent plus de 20000 milliards de $ d’actifs. Jusqu’où peut-on croire leur discours environnemental ? Deux chercheurs ont voulu répondre à cette question, en regardant de près comment ces trois gros investisseurs mondiaux se comportent vis-à-vis des 55 plus grosses entreprises polluantes de la planète.
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