De quel revenu avons-nous besoin pour vivre décemment ? C’est la question qui avait initié, il y a bientôt dix ans, la construction par l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (Onpes, disparu depuis) des « budgets de référence ». Le principe : des groupes de citoyens avaient été chargés d’établir le panier de biens minimum dont ont besoin les ménages pour vivre sans privations et participer à la vie sociale. Ces paniers avaient été établis pour diverses configurations : personne seule, couple sans enfants, familles monoparentales, etc. Puis, l’Onpes les avait traduits en montants sonnants et trébuchants. A l’époque, ces budgets s’échelonnaient en 2014 de 1424 euros pour une personne seule à 3284 euros pour un couple d’actifs avec deux enfants. Huit ans, une crise sanitaire et un retour de l’inflation après, où en est-on ? La disparition de l’Onpes a entraîné un retard dans l’actualisation des données. C’est pourquoi l’économiste Pierre Concialdi a pris les devants et calculé l’évolution des budgets de référence afin d’établir leur montant actuel.
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Economie
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1634 €/mois pour vivre correctement
10 janvier, par JMT -
Pouvoir d’achat : la Sécu et le climat sacrifiés sur l’autel du court terme
29 octobre 2022, par JMTA force de ne plus en voir la couleur, on la croyait disparue. Puis elle surgit au détour de l’année 2022, se hissant tout en haut de l’agenda politique. Qui ? L’inflation, bien sûr. Balayés, les plans de relance pour préparer « le monde d’après ». Dorénavant, la priorité : sauver les porte-monnaie. C’est donc une loi d’urgence sur le pouvoir d’achat qui, au cœur de l’été, a constitué la première pierre du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron. En 2017, l’acte de naissance du premier mandat – les ordonnances travail – avait envoyé un message politique très clair : il fallait déverrouiller un pays sclérosé par les normes pour libérer le potentiel de croissance de l’économie. Cinq ans plus tard, le texte sur le pouvoir d’achat et le projet de loi de finances rectificative (PLFR), adoptés par le Parlement début août, montrent que Macron II garde le même logiciel : face à l’inflation et aux crises que traverse la France, c’est de l’activité économique et du travail que viendra le salut. « On doit réussir à ouvrir tout ce qui peut être ouvert », indiquait le président de la République. A quel prix ? Elevé. Notamment pour la Sécu et le climat.
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Coquerel annonce une enquête sur Mckinsey et les cabinets conseil
6 septembre 2022, par JMTTout juste élu à la tête de l’importante commission des finances de l’Assemblée nationale, le député Éric Coquerel (LFI/Nupes) a annoncé son intention de lancer une mission d’information sur le recours aux cabinets conseil par le gouvernement. « Ce sera une de mes premières propositions de mission d’information. Chacun a constaté l’actualité sur Capgemini, Mckinsey, etc. qui nous permettra peut-être de nous interroger sur le rapport qualité/prix de ces cabinets conseil, leur nécessité, leur rôle, pourquoi ils sont là », a-t-il détaillé. « C’est quelque chose que je souhaiterais inscrire assez vite au calendrier de notre commission », a-t-il ajouté, alors que le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, était présent.
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Le programme de la Nupes manque de priorités
9 juin 2022, par JMTBonne nouvelle : la naissance de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Les électeurs diront en juin s’ils souhaitent voir l’alliance de gauche gouverner le pays avec Jean-Luc Mélenchon à Matignon. Celui-ci affirme dans nos colonnes vouloir un changement spectaculaire et le programme de la Nupes contient effectivement de quoi réorienter le cours de l’économie…Faut-il pour autant considérer ces 650 propositions comme une nouvelle Bible, alors qu’elles sont un compromis politique passé dans l’urgence ? Henri Sterdyniak, corédacteur du Manifeste des économistes atterrés, défend de larges pans du programme de la Nupes, mais lui adresse aussi plusieurs critiques.
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La Nupes, ce n’est pas les Soviets !
31 mai 2022, par JMTContrairement à ce que pense Jacques Tillier, dans son édito du JIR du samedi 14 mai, non, non, la Nupes, ce n’est pas le retour au communisme soviétique. Quelques lignes de démonstration. Les accords passés à gauche dessinent un programme économique renouvelé. Un programme très ancré dans la contestation du modèle économique libéral et productiviste actuel, qui fait peur à certains, pas seulement à droite, en particulier par sa volonté de désobéir aux règles européennes. Les gauches sont-elles devenues folles en se rapprochant des positions de LFI ? On peut adopter un positionnement cynique et considérer que la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) bâtie pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains n’a aucune chance de gagner la majorité, quel que soit son programme. Mais le fait que les dirigeants des différentes formations se soient mis d’accord sur un projet économique « radical » (à la racine) par ses opposants montre que la gauche est arrivée à la fin du cycle entamé par François Hollande en 2014.
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Les grands fonds d’investissement, rois du greenwashing
26 mai 2022, par JMTDans sa dernière lettre aux dirigeants d’entreprise, Larry Fink, le patron du fonds d’investissement BlackRock réaffirme son souhait de voir les entreprises dans lesquelles il place de l’argent évoluer vers une politique de zéro émission nette de CO2. Un engagement partagé par les deux autres géants financiers que sont Vanguard et State Street : ils gèrent plus de 20000 milliards de $ d’actifs. Jusqu’où peut-on croire leur discours environnemental ? Deux chercheurs ont voulu répondre à cette question, en regardant de près comment ces trois gros investisseurs mondiaux se comportent vis-à-vis des 55 plus grosses entreprises polluantes de la planète.
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Les oligarques russes : les capitalistes les plus prédateurs
26 avril 2022, par JMTC’est une image qui préfigure les prochaines crises climatiques. Les ultrariches font sécession. Alors que la guerre fait rage en Ukraine et que le bas peuple s’écharpe sous les bombes, les oligarques russes fuient la tempête à bord de leurs yachts et de leurs jets privés, en quête d’eaux turquoise et de terres hospitalières. Face à la menace d’une saisie de leur fortune, en Occident, ils se planquent dans les paradis fiscaux.
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Covid-19 : 1 an après, les conséquences économiques
27 mars 2021, par JMTLa France franchit la barre des 90 000 morts du virus, 6 millions de Français ont reçu au moins une première injection de vaccin, les livraisons accusent des retards en Europe et la situation demeure très tendue à l’hôpital. Pour autant, les conséquences économiques balayées sous le tapis du cloisonnement médiatique n’en sont pas moins présentes. Voici ce que l’on peut dire des effets économiques de la pandémie, en 12 points.
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Ineptie du PIB, illusion de la croissance : l’économie se moque de l’environnement
31 juillet 2020, par JMTPIB : produit intérieur brut.
Produit comme la somme des biens et des services échangés, ayant un prix sur les Marchés.
Intérieur veut dire que l’on ne prend pas en comptes les échanges mondialisés.
Brut signifie que l’on calcule plus le revenu que la richesse.