Pourquoi prendre le train coûte si cher
Train dans la gare Montparnasse, le 3 juillet 2024. PHOTO : Henrique Campos / Hans Lucas via AFP
Peu de gens le contestent : prendre le train pour partir en vacances ou aller travailler, c’est bon pour le climat. En TGV, l’empreinte carbone est de 70 à 80 fois moindre qu’en avion ou en voiture sans passager.
Même si l’on compare les émissions moyennes des TER (peu remplis et roulant pour partie au fioul) à celles d’une voiture bien remplie, le gain reste (...)
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Transports
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Pourquoi prendre le train coûte si cher
4 septembre, par JMT -
La croisade contre les véhicules électriques aura-t-elle raison de la transition écologique ?
18 mars, par JMTLe passage à la voiture électrique semblait être acté. Mais, alors que les ventes fléchissent, de plus en plus de voix s’élèvent contre elle, tant du côté de la politique, que des constructeurs, Stellantis en tête. Les investissements sont pourtant lancés, un recul pourrait coûter cher. « J’y vais ou j’y vais pas ? » Des constructeurs automobiles semblent se poser de plus en plus de questions sur la transition vers le véhicule électrique. Carlos Tavares, le dirigeant du groupe Stellantis, ne cache pas son scepticisme face à la fin du moteur thermique. Les élections à venir, pour les députés européens en juin et pour la présidentielle américaine en fin d’année, semblent être un nouveau prétexte pour mettre le pied sur le frein. « Nous devons être sûr que [l’électrification] est bien la direction que les gens veulent suivre », a-t-il déclaré dans un article des Échos, ajoutant qu’il envisage soit une accélération du véhicule électrique si les « progressistes dogmatiques » gagnent, soit un ralentissement si les « populistes l’emportent ». Des voix semblent s’élever de plus en plus contre l’électrification de la voiture.
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La voiture électrique n’est pas la solution
24 novembre 2023, par JMTContresens écologique pour certains, solution verte pour d’autres : le choix technologique de l’électrique n’en a pas fini de susciter des controverses. Il est pourtant bel et bien acté. Néanmoins, la voiture électrique est gourmande en métaux rares, pas totalement propre, et ne dispensera pas d’une réduction de la place de la voiture dans nos sociétés. A partir de 2035, la vente de voitures neuves thermiques, c’est-à-dire fonctionnant à l’essence ou au diesel, sera tout bonnement interdite en Europe. La bascule est déjà en cours, puisque l’électrique représente 15% des ventes automobiles en France sur les 9 premiers mois de 2023. Une part qui devrait croître d’année en année puisque la réglementation bruxelloise pousse à ce que chaque constructeur ait une proportion croissante d’électrique dans ses ventes sous peine d’amende. Alors que cette transition va être de plus en plus visible sur les routes, ses fondements mêmes sont questionnés : des batteries polluantes ? Une voiture pour les riches ? Une aubaine pour les Chinois ? Sur l’aspect écolo, il n’y a pas photo : non, la voiture électrique n’est pas verte en soi, car sa production est polluante. Surtout celle de sa batterie, l’extraction comme le raffinage des métaux qui la composent (nickel, cobalt, lithium, graphite) étant des processus énergivores et polluants pour les sols et les eaux.
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L’A69, encore une absurdité
22 novembre 2023, par JMTLes abattages reprendront et les travaux se finiront, ont jubilé les défenseurs de l’A69 à la sortie de la réunion du 13 octobre 2023. Face aux revendications des opposants, l’État s’est montré inflexible. « On s’attendait à un débat stérile, où tout est arrêté et décidé avant même que ne débutent les discussions. On n’a pas été déçu ! » Tamisées par les platanes du boulevard Georges Clémenceau, les lueurs du soleil couchant dansent sur le visage d’Olivier Chollet. Porte-parole du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), l’homme sort à peine de l’entrevue tant attendue avec les préfets d’Occitanie et du Tarn au sujet de l’A69. Et celle-ci n’a pas duré longtemps.Le 13 octobre, six collectifs d’oppositions au projet autoroutier Toulouse-Castres étaient reçus à la sous-préfecture du Tarn. D’entrée de jeu, les militants accueillis ont fait part de leurs revendications : une suspension immédiate des travaux, une expertise sur l’utilité écologique et économique du projet, et la tenue d’un référendum populaire pour décider de l’avenir de celui-ci.
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L’avion vert n’existe pas, la preuve avec Lufthansa
13 novembre 2023, par JMTLa grande désillusion (ou pas). Lors d’une conférence nationale sur l’aviation à Hambourg, lundi 25 septembre, Carsten Spohr, le patron de Lufthansa, premier transporteur européen, a estimé que la compagnie « aurait besoin d’environ la moitié de l’électricité allemande pour convertir en carburant synthétique toute sa flotte actuelle ». De quoi mettre à mal le mythe de l’avion vert, sur lequel se repose le secteur pour atteindre la neutralité carbone. Les carburants de synthèse, également appelés e-fuels, combinent de l’hydrogène et du CO2 capté dans l’air ou dans les fumées industrielles. Pour être considéré comme verts, ils doivent être produits à partir de sources décarbonées comme les énergies renouvelables. Ces carburants de synthèse font partie de la famille des carburants aériens durables aux côtés des biocarburants, les seuls utilisés aujourd’hui, et de l’hydrogène vert encore au stade de prototype. Et cette quantité astronomique d’électrique, l’agence fédérale des réseaux et le ministre fédéral de Économie Robert Habeck (Verts) « ne me la donneront pas », reconnaît, lucide, Carsten Spohr, qui ne baisse pas pour autant les bras.
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Voilà pourquoi l’avion est deux fois moins cher que le train
29 septembre 2023, par JMTSi le train présente des avantages flagrants en termes de bilan carbone, ses prix peuvent décourager même les usagers les plus motivés. Et pour cause : en France et plus largement en Europe, le transport ferroviaire ne bénéficie pas des mêmes facilités que l’avion. Une situation dénoncée dans plusieurs rapports. Pour voyager bas-carbone cet été, rien de tel que le train. Pourtant, le transport ferroviaire, dont les tarifs donnent parfois des sueurs froides aux usagers, peine encore à concurrencer les compagnies aériennes qui vantent au travers de campagnes marketing massives leurs prix bon marché. Résultat, le trafic aérien européen frôle ces derniers mois les records enregistrés avant la pandémie, alors que son impact climatique atteint jusqu’à 80 fois celui du train. Pour mieux comprendre cette dynamique, Greenpeace a publié le 20 juillet dernier une étude comparant les tarifs ferroviaires et aériens pour une centaine de trajets. Et ses conclusions ne laissent pas de place au doute. "Voyager en train est en moyenne deux fois plus cher qu’en avion en Europe" rapporte l’ONG, qui pointe particulièrement du doigt les compagnies aériennes low-cost. Avec des prix extrêmement bas, ces dernières proposent des liaisons, presque en tous cas, moins chères que le train.
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Les 10 mensonges les plus courants sur la voiture en France
15 septembre 2023, par JMTRemettre en cause la place de la voiture individuelle en France, c’est comme critiquer une religion, s’assurer un torrent d’insultes. Et pourtant, il va bien falloir s’y pencher. Les transports représentent 32% des émissions territoriales de notre pays, et les émissions ont augmenté de 2.9% en 2022. Catastrophique. Parmi les principales raisons, l’électrification trop lente du parc automobile, et le poids des véhicules. Les constructeurs continuent de vendre des SUV trop grands et trop lourds, à l’encontre des objectifs climatiques et des recommandations d’experts sur le sujet. Depuis quelques années, certaines idées reçues, voire des mensonges, reviennent quasiment quotidiennement dans la presse et dans la bouche de certains politiques. Ce point de vue revient sur les 10 mensonges les plus courants de l’industrie automobile relayés par la Presse grand public. (...) D’après Aurélien Bigo, la voiture s’est imposée dans nos mobilités, notre vie, nos territoires. Elle a indéniablement permis d’accéder à de nouvelles opportunités, de vivre à la campagne tout en travaillant en ville, de partir en vacances, d’élargir nos horizons. Malheureusement, la promesse initiale de liberté s’est souvent transformée en dépendance, voire en addiction, quand le réflexe de la voiture empêche d’envisager les modes alternatifs, même quand ce serait possible.
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Les 100000 bornes pour recharger les véhicules électriques sont-elles un leurre ?
28 juillet 2023, par JMTC’est une promesse tenue avec un an et demi de retard. Initialement prévu pour fin 2021, puis repoussé à fin 2022, l’objectif a finalement été atteint début mai 2023. La France compte enfin 100000 points de recharge de voiture électrique ouverts au public.
L’installation de ces derniers est perçue comme la condition nécessaire au déploiement de la mobilité électrique.Mais que vaut ce seuil symbolique de 100000 avec un parc de près de 800000 voitures électriques et 460000 véhicules hybrides rechargeables actuellement en circulation ? -
La mise en place de zones à faibles émissions n’est pas si écologique
12 mai 2023, par JMTDes millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques. « Encore une mesure pro-automobile ! » L’économiste et urbaniste Frédéric Héran ne décolère pas. Avec l’instauration des zones à faibles émissions (ZFE), le gouvernement prône une « mobilité fondée sur le tout-voiture et le tout-camion ». Ces ZFE visent pourtant à réduire drastiquement l’usage de la voiture thermique dans les grands centres urbains. 43 agglomérations sont concernées et devront progressivement interdire, suivant le calendrier de leur choix, l’accès du centre-ville aux véhicules les plus polluants. La mesure détaillée dans les lois d’Orientation et de Mobilité et Climat & Résilience a un motif sanitaire : la réduction de la circulation doit améliorer la qualité de l’air de nos villes. Car la France n’est pas bonne élève. Selon l’UE, les concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines PM10 — deux composés principalement émis lors de la combustion du diesel — ne doivent pas dépasser respectivement 40 µg/m³ de moyenne sur l’année et 30 µg/m³. Or, en 2021, 27 villes françaises ont dépassé les seuils réglementaires, dont Paris, Rouen, Lyon, Marseille et Toulouse pour le NO2 et la Guadeloupe, la Martinique et Mayotte pour les PM10.
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Et voici les TTR pour les RTT
10 mai 2023, par JMTLes salariés d’Ubiq, plateforme de bureaux partagés, lancent l’idée du week-end en train plutôt qu’en avion. Tous ont droit à 2 jours de TTR (Temps de trajet responsable) par an, pour privilégier les mobilités bas-carbone. Une initiative peut changer les comportements, pour inspirer d’autres sociétés. Qui n’a pas pris l’avion, plutôt que le train, pour gagner du temps sur son week-end ? Pour valoriser et favoriser les engagements écologiques des salariés, une entreprise vient de lancer un dispositif inédit en France, les TTR, Temps de trajet responsable. Le concept est clair : permettre aux collaborateurs de prendre deux journées par an, pouvant être réparties en demi-journées, pour privilégier les voyages plus responsables. C’est ce qu’a fait Dimitri Chevalier, employé d’Ubiq. « Je devais me rendre à Vienne. D’habitude, je prends l’avion, de porte-à-porte j’en ai pour 4h30. Là, j’ai décidé de prendre le train de nuit, j’en ai eu pour 16h, mais avec les demi-journées, ça permet de compenser le temps de trajet qui est long ». Pour un week-end par exemple à Barcelone, l’idée est que le salarié puisse poser son vendredi après-midi en RTT pour prendre un train, compter sept heures, et puisse faire de même le lundi pour arriver dans l’après-midi. « L’initiative des TTR provient des salariés.