Réduire nos émissions de CO2 dans l’agriculture avec les technologies et l’intelligence artificielle est une mauvaise solution, selon le chroniqueur Mathieu Yon. Pour le maraîcher, cela mènera à une écologie technocratique et hors sol. Le monde s’engouffre aujourd’hui dans une transition des technologies du carbone vers les technologies du silicium. Mais réduire notre dépendance aux énergies fossiles et nos émissions de CO2 par l’usage intensif de l’intelligence artificielle, des nanotechnologies et des semi-conducteurs pose de nombreuses questions. Le carbone est un élément chimique, dont le cycle est indispensable à la vie sur terre. C’est son usage ultra intensif et industriel qui est la cause du problème que nous traversons. Nous ignorons encore les conséquences écologiques d’un usage ultra intensif et industriel du silicium en tant qu’élément chimique, mais nous commençons à en mesurer les conséquences sociales et culturelles.
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Transition
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Le tout numérique n’est pas la solution d’une société sans carbone
3 mai, par JMT -
Métaux stratégiques : la guerre en Ukraine pourrait freiner la transition écologique de l’Union Européenne
12 avril, par JMTC’est une menace qui pèse sur les Européens. Alors que les sanctions des Occidentaux se multiplient contre la Russie après son invasion en Ukraine, l’extrême dépendance de l’Europe au gaz Russe fait craindre un risque de rupture. Derrière cette crise énergétique, largement chroniquée dans la presse, se cache un autre conflit sous-jacent : l’approvisionnement en métaux stratégiques.
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CO2 ou PIB, il faut choisir !
8 mars, par JMTDe plus en plus contesté, même par les économistes classiques, l’indicateur de croissance phare, le PIB, utilisé notamment pour construire la loi de finance, doit être détrôné. En Allemagne, les dirigeants veulent ajouter une trentaine de nouveaux indicateurs pour apprécier plus finement l’état du pays et optimiser les investissements pour atteindre bien-être et neutralité carbone. Une petite révolution ! Les Allemands pensent que le PIB n’estime plus suffisamment bien leur économie. En France, une étude du ministère de la Transition écologique publiée récemment s’appuie sur 10 indices pour établir la place de la France dans le monde en matière environnementale : prémisse d’une révision de la place du PIB ?
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Comment récompenser le bénévolat sans contraindre
4 janvier, par JMTNotre association Réunion Bénévolat prend sa place dans le champ associatif local, mais aussi au niveau national. Cela s’est d’ailleurs concrétisé par une audition au Conseil économique, social et environnemental (CESE) le 17 décembre 2021, dans le cadre de l’élaboration d’un avis avec rapport intitulé « L’engagement bénévole : indispensable facteur de cohésion sociale et de citoyenneté ». Lors de cette audition, nous avons présenté le Contrat Unilatéral de Bénévolat.
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La Sobriété heureuse de Pierre Rabhi n’est pas morte avec lui
8 décembre 2021, par JMT"Aujourd’hui, la civilisation moderne, technico-scientifico-financiero-profitante, a mis les êtres humains hors sol dans des mégapoles gigantesques et monstrueuses. Chacun vit dans sa petite alvéole, dans un monde vaste dans lequel il n’est pas inclus. La société moderne c’est 11 mois de coma et 1 mois de réanimation." Pierre Rabhi ne mâchait pas ses mots en 2017 avant des élections présidentielles dont il espérait que pourrait émerger un monde nouveau, construit sur d’autres bases que l’élection d’un homme qui concentre les pouvoirs.
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Le coût économique d’un « like »
4 octobre 2021, par JMTQuand on va se baigner, on ne se dit pas : "la mer est acide". De même, l’aggravation de la pollution numérique échappe à nos sens. On peut la décrire avec des mots, des chiffres mais il est difficile d’en prendre la mesure. C’est le grand défi de la pollution numérique. (...) Un like va littéralement d’un téléphone à l’autre, surtout si on est à deux mètres l’un de l’autre. Ce like va parcourir toute l’infrastructure d’Internet qui est composée d’antennes relais, de box wifi, de réseaux de câbles sous-marins, de satellites, de data centers et donc de réseaux énergétiques, qui ont besoin de centrales nucléaires, de centrales à charbon, à gaz, à pétrole, pour être « refroidis ».
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La décroissance peut-elle sauver notre monde ?
1er octobre 2021, par JMTLa décroissance s’oppose à la croissance, à l’augmentation perpétuelle du PIB d’un état. C’est un concept économique, politique, et social, estimant que la croissance infinie dans un monde fini ne peut mener qu’à la catastrophe écologique et sociale. Opposée au capitalisme, la décroissance refuse également la notion de développement durable, car le développement, même durable, requiert une croissance. D’ailleurs développement durable est un oxymore.
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Des écologistes embarrassés par la décroissance
28 septembre 2021, par JMT« Ce n’est pas le sujet », « ça fait peur », c’est « un débat théorique ». Tels sont les mots des candidats de la Primaire écologiste sur la décroissance.Le moins qu’on puisse dire est que les candidats écologistes sont bien embarrassés par la proposition de Delphine Batho de mettre ce sujet au cœur de la primaire. Pourtant, à défaut d’être mobilisatrice, la décroissance permet de marquer des différences, entre les prétendants écologistes, entre deux visions de l’avenir. La décroissance constitue en effet la borne, le point de divergence fondamental qui sépare les possibles.
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RESTER SOUS LES 1,5°C : QUELLES MESURES ?
8 janvier 2021, par JMTLe cabinet d’analyse BL Évolution, spécialisé dans la transition énergétique, a écrit une saisissante analyse fin 2019. Elle liste les mesures concrètes à mettre en œuvre en France pour s’aligner sur un réchauffement de 1,5°C. Des mesures irréalistes (?) mais qui marquent l’urgence climatique.