La phrase clef est « la nature humaine et les institutions politiques actuelles ». En ce qui concerne ce dernier point, il est difficile de nourrir beaucoup d’espoir au regard des institutions politiques actuelles : le capitalisme débridé issu de l’âpre guerre de classe appelée à tort « néolibéralisme ». Il ne sert à rien de revenir sur ses effets délétères. Comme d’habitude, ce sont les plus vulnérables des sociétés riches, et en particulier des pays du Sud, qui ont subi la punition la plus brutale. Une grande partie de ces pays a été soumise à de sévères programmes d’ajustement structurel dont les conséquences sont multiples, allant des « décennies perdues » en Amérique latine jusqu’aux profonds bouleversements de l’ordre social en Yougoslavie et au Rwanda, en grande partie à l’origine des horreurs qui s’en sont suivies. Nombreux sont ceux qui défendent et même font l’éloge de l’ère « néolibérale ». Bien sûr, nous nous attendons à ce qu’ils fassent partie des bénéficiaires du braquage de haute volée qui a vu environ 50000 milliards de dollars être volés à la classe ouvrière et à la classe moyenne aux États-Unis pour être transférés au 1% le plus riche, selon l’étude de la Rand Corporation dont nous avons parlé. Mais ces défenseurs sont aussi des analystes sérieux, qui saluent à juste titre le fait que des centaines de milliards de personnes sont sorties de la pauvreté, essentiellement en Chine, qui n’est pas exactement ce modèle de « capitalisme de libre marché » salué par les fervents adeptes du néolibéralisme.
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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L’humanité a-t-elle un avenir ? 3ème partie
27 mai, par JMT -
L’humanité a-t-elle un avenir ? 2ème partie
25 mai, par JMTEn 2022, les émissions mondiales totales de dioxyde de carbone (CO2) ont atteint 40,5 milliards de tonnes. Sur ce total, 36,6 milliards de tonnes, soit 90 % de l’ensemble des émissions de CO2 en 2022, ont été produites par la combustion de pétrole, de charbon et de gaz naturel pour produire de l’énergie. Les 3,9 milliards de tonnes restantes, soit 10% du total, ont été générées par des changements dans l’utilisation des terres, principalement la déforestation pour défricher des terres destinées à l’agriculture industrielle et à l’exploitation minière. (...) Depuis son rapport historique de 2018, le GIEC insiste de plus en plus sur le fait que, pour avoir ne serait-ce qu’une chance raisonnable de stabiliser l’augmentation de la température moyenne de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, les émissions mondiales de CO2 doivent être réduites de moitié environ, pour arriver à 20 milliards de tonnes, à partir de 2030, puis atteindre le « zéro émission nette » d’ici à 2050.
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L’humanité a-t-elle un avenir ? 1ère partie
23 mai, par JMTLe groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un nouveau rapport sur le climat, celui-ci met à jour et synthétise les conclusions de tous les rapports antérieurs et de la sixième évaluation du GIEC. Il appelle à une action immédiate pour freiner le réchauffement climatique et garantir un avenir vivable pour tous.
Dans cet entretien exclusif pour Truthout, Noam Chomsky et Robert Pollin apportent un éclairage remarquable sur les implications du nouveau rapport du GIEC et sur les mesures à prendre, tant sur le plan politique que financier, qui découlent de ses conclusions.
Noam Chomsky est professeur émérite dans le département de linguistique et de philosophie du MIT, professeur lauréat de linguistique et titulaire de la chaire Agnese Nelms Haury du programme sur l’environnement et la justice sociale de l’université d’Arizona. (...)
Robert Pollin est professeur d’économie et codirecteur de l’Institut de recherche en économie politique (PERI) à l’université du Massachusetts-Amherst. (...)
Chomsky et Pollin sont co-auteurs de Climate Crisis and the Global Green New Deal : The Political Economy of Saving the Planet (2020).
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Lula critique l’hégémonie du dollar lors de sa visite d’État en Chine
18 mai, par JMTLa présidente de la Nouvelle Banque de Développement (NDB), Dilma Rousseff, a reçu le président de la République du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva pour sa cérémonie de prise de fonction à la tête de la banque. C’était la première manifestation inscrite à l’agenda officiel du président lors de sa visite d’État en Chine. Lula et Rousseff ont tenu une réunion à huis clos avec les directeurs de l’institution financière avant de procéder à la cérémonie. Première à prendre la parole, Dilma Rousseff, qui fait partie des fondateurs de la banque des BRICS, a évoqué la nécessité d’accroître la capacité de l’institution.
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Moscou et Pékin partageront-ils leur nucléaire ?
16 mai, par JMTVoilà comment l’aide militaire chinoise à la Russie pourrait conduire à un renversement dans l’équilibre stratégique des forces nucléaires Dans la stratégie de sécurité nationale de la nouvelle administration Biden[1], annoncée le 12 octobre 2022, la Chine est déclarée être le seul véritable Etat concurrent des États-Unis. La stratégie stipule que « la Chine et la Russie sont de plus en plus étroitement alignées, mais les défis qu’elles présentent sont, à bien des égards, bien distincts. Notre priorité sera de maintenir un avantage concurrentiel durable face à [la Chine] tout en maîtrisant une Russie toujours particulièrement dangereuse ». Le document ajoute que la Russie n’est plus considérée comme un concurrent des États-Unis, bien qu’elle « constitue une menace immédiate et permanente pour la sécurité régionale en Europe et et qu’elle soit une source de désordre et d’instabilité au niveau mondial, mais dans aucun domaine elle n’a les capacités de la [Chine] ».
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Quelles sont les guerres qui mettront fin à la guerre ? 2ème partie
13 mai, par JMTLa Corée du Nord et l’Iran sont également perçus à Washington comme des menaces en gestation. Depuis des mois, la Corée du Nord et les États-Unis se livrent à une guerre des nerfs nucléaires en se livrant en parallèle à des démonstrations de force avec des missiles et faisant des manœuvres sous-marines. La Corée du Nord a notamment lancé, à la mi-mars, un missile balistique intercontinental capable de transporter une ogive nucléaire et d’atteindre, du moins théoriquement, le continent américain. Selon les termes de son dirigeant, Kim Jong-un, ce missile était destiné à « frapper de terreur les ennemis » de son pays. Dans les derniers jours de mars, son armée a même lancé un drone sous-marin à capacité nucléaire, franchissant ainsi une étape supplémentaire dans la confrontation. Entre-temps, Washington a multiplié ses promesses en matière de sécurité vis-à-vis de la Corée du Sud et du Japon, montré ses muscles dans la région et placé la barre encore plus haut en procédant aux plus grands exercices militaires conjoints impliquant les forces armées sud-coréennes depuis des années. Quant à l’Iran, le pays collabore de plus en plus avec une Russie en difficulté, qu’il s’agisse d’y envoyer des drones ou bien de recevoir des cyber armes depuis ce pays. Et depuis que Donald Trump a fait sortir les États-Unis du traité nucléaire PAGC avec l’Iran en mai 2018, les tensions entre Washington et Téhéran n’ont fait que s’intensifier.
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Quelles sont les guerres qui mettront fin à la guerre ? 1ère partie
11 mai, par JMTEn 2002, TomDispatch a été lancé sous la forme d’une liste de diffusion anonyme pour une seule et unique raison : la décision déconcertante du président George W. Bush de répondre aux attaques terroristes désastreuses contre le World Trade Center et le Pentagone en envahissant l’Afghanistan alors qu’il n’y avait aucun afghan parmi les 19 pirates de l’air de ce jour-là. Même à l’époque, cela m’a semblé être un acte tout à fait insensé, en effet Al-Qaïda était manifestement un groupe de taille modeste dont les membres étaient éparpillés dans plusieurs pays. Pourtant, comme le président et ses hauts fonctionnaires l’ont rapidement baptisé, la « Guerre Mondiale contre la Terreur » (qui allait bientôt devenir simplement « guerre contre la terreur » sans majuscule) a commencé. Et combien cette guerre allait s’avérer être mondiale, dans le pire sens que l’on puisse imaginer. Comme nous le savons maintenant, et même depuis les décombres du Pentagone en ce jour terrible, le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld pensait déjà à s’en prendre - oui - à Saddam Hussein, le dirigeant de l’Irak, qui n’avait strictement rien à voir avec Oussama ben Laden ou Al-Qaïda. Un collaborateur qui prenait des notes a griffonné les commentaires de Rumsfeld à l’époque comme suit : « Meilleures informations rapidement. Juger si c’est suffisant [pour] frapper SH [Saddam Hussein] en même temps - pas seulement UBL [abréviation du Pentagone pour Oussama/Osama ben Laden] ».
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Les fous sont les maîtres de l’asile 2ème partie
9 mai, par JMTLe Sud global appelle à un règlement négocié pour mettre fin aux horreurs avant qu’elles ne s’aggravent. Bien sûr, l’invasion russe était un acte d’agression criminel. Cela ne fait aucun doute. Les Ukrainiens ont le droit de se défendre. Je pense qu’il ne devrait y avoir aucun doute à ce sujet non plus. La question est la suivante : les États-Unis accepteront-ils qu’il y ait des négociations ? La position officielle des États-Unis est que la guerre doit se poursuivre afin d’affaiblir sérieusement la Russie. En fait, les États-Unis tirent profit de cette situation. En n’utilisant qu’une toute petite fraction de leur colossal budget militaire, ils réduisent considérablement les capacités de leur principal adversaire militaire, la Russie, laquelle a une économie peu développée mais une très puissante armée. La question de savoir si c’est pour cela qu’ils agissent ainsi peut se poser, mais c’est la réalité. De plus, le prétexte est tout trouvé : si nous continuons de soutenir la guerre, nous placerons l’Ukraine dans une meilleure position de négociation. Or en fait, elle sera probablement dans une situation bien pire, puisque ce pays est détruit par la guerre, économiquement.
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Les fous sont les maîtres de l’asile 1ère partie
4 mai, par JMTJe suis fier d’avoir partagé avec Noam Chomsky ces 20 dernières années à TomDispatch, il est aujourd’hui âgé de 94 ans. Au lendemain des attentats du 11 septembre et de l’invasion de l’Afghanistan par les États-Unis, j’ai créé ce site un peu par hasard et, en octobre 2003, j’ai publié pour la première fois un article de Noam Chomsky sur la façon dont les États-Unis terrorisaient Cuba depuis si longtemps. Cet article était extrait d’un de ses livres qui venait d’être publié. En 2007, il est devenu un contributeur de TomDispatch et commentait la façon dont les États-Unis avaient mené leur campagne de terreur en Iran. « Et si l’Iran avait envahi le Mexique ? » Tom
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La Grève généralisée seule arme contre le capitalisme brutal 2ème partie
2 mai, par JMTLa grève est la seule arme dont disposent les travailleurs pour tenir le pouvoir en échec. Les tiers partis peuvent présenter des candidats pour défier le double monopole, mais ce sont des accessoires inutiles s’ils ne sont pas soutenus par le pouvoir des travailleurs syndiqués. Comme l’histoire l’a prouvé à maintes reprises, le syndicalisme structuré, allié à un parti politique qui défend ses intérêts, est le seul moyen de nous protéger des oligarques. Dans un article paru dans Jacobin, Nick French s’appuie sur les travaux du sociologue Walter Korpi, qui a analysé la montée de l’État-providence suédois dans son livre « The Democratic Class Struggle » ( La lutte démocratique des classes ). Korpi a expliqué comment les travailleurs suédois « ont construit un mouvement syndical fort et bien organisé, structuré selon des secteurs industriels et regroupé dans une fédération syndicale centrale... qui a travaillé en étroite collaboration avec le Parti social-démocrate des travailleurs de Suède (SAP) ». La bataille pour la construction de l’État-providence a nécessité une organisation - 76% des travailleurs étaient syndiqués -, des vagues de grèves, une activité militante et une pression politique de la part du SAP.