Le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles est dans le rouge. Les conséquences du changement climatique mettent les finances de la Caisse centrale de réassurance sous tension et menacent de rendre certaines zones du territoire inassurables. “Les choses ne vont pas bien pour la CCR » (Caisse Centrale de Réassurance), alerte Jacques Le Pape, son président. Si ses finances ont pu être rétablies cette année grâce à la plus-value de près d’un milliard d’euros réalisée lors de la vente de ses activités de marché, la CCR a jusque-là connu sept années de déficits sur les huit dernières années en raison des événements climatiques. La décision d’augmenter la surprime Cat Nat sur les contrats d’assurance habitation et automobile à partir du 1er janvier 2025 devrait également lui permettre de retrouver l’équilibre. Mais pour combien de temps ? Les conséquences économiques du changement climatique « n’augmentent pas de façon linéaire mais de façon exponentielle », s’inquiète Edouard Vieillefond, le directeur général de la CCR. Les versements d’indemnité pour catastrophes naturelles ont atteint 2,06 milliards d’euros en 2023, en augmentation de 7,7%
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
Articles les plus récents
-
Inassurabilité des catastrophes climatiques en France
3 juillet, par JMT -
Tuerie sans fin
2 juillet, par JMTLe Pentagone a beau avoir du sang sur les mains, encore une fois, il refuse de faire amende honorable.Il existe des constantes dans ce monde, des événements dont on est sûr. Les levers et les couchers de soleil. Les marées. Le fait que, jour après jour, des gens naissent et d’autres meurent. Certains d’entre eux mourront dans la paix, mais d’autres, bien sûr, dans la violence et la douleur. Depuis des centaines d’années, l’armée américaine tue des gens. C’est une constante de notre histoire. Il y a une autre constante, le personnel militaire américain tue des civils, qu’il s’agisse d’Amérindiens, de Philippins, de Nicaraguayens, d’Haïtiens, de Japonais, de Coréens, de Vietnamiens, de Cambodgiens, de Laotiens, d’Afghans, d’Irakiens, de Syriens, de Yéménites, et j’en passe. Et il y a quelque chose d’autre qui va de pair avec ces meurtres : l’absence totale de devoir rendre des comptes. À la fin du mois dernier, le ministère de la défense (DoD) a présenté au congrès son rapport annuel sur les pertes civiles causées par les opérations militaires américaines dans le monde. Le rapport est attendu chaque année le 1er mai et, dans ce dernier cas, le Pentagone a même devancé cette échéance d’une semaine.
Un seul petit problème : c’était le rapport 2022. Vous savez bien, celui qui était censé être rendu public le 1er mai 2023. Et non seulement ce rapport est sorti avec un an de retard, mais l’édition 2023, prévue pour le 1er mai 2024, se fait toujours attendre. -
Elections européennes : la transition écologique affaiblie
1er juillet, par JMTLa vague verte de 2019 s’est asséchée. Et la dissolution n’a rien arrangé : on ne parle plus des élections européennes, de ses résultats, et des conséquences que cela pourrait avoir sur notre environnement. En France le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella rafle la première place des élections européennes, enregistrant un score inédit. La transition écologique et sociale, ciblée à travers le Green Deal, pourrait ne pas survivre à la déferlante d’extrême droite en Europe. Les sondages l’avaient prédit : le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella, enregistre un score inédit se hissant à la première place avec 31,5% des voix. Loin derrière, Valérie Hayer, de Renaissance, parti au pouvoir, arrive en deuxième position avec 14,7% des voix. Raphaël Glücksmann du Parti socialiste la talonne, il a récolté 14% des voix. Manon Aubry, de La France insoumise, progresse par rapport à 2019 avec 9,5% des voix, soit trois points de plus. Voilà le premier tableau. Un tableau sans vert. Car EELV est relégué à la cinquième position. La vague verte qui avait porté Yannick Jadot à la troisième place du scrutin en 2019 avec 13,1% des voix s’est retirée. Emmenée par Marie Toussaint, la liste EELV dépasse péniblement les 5%, seuil minimum pour obtenir des sièges.
-
Pétitions AID2024-11
29 juin, par JMTNous vous suggérons de suivre :
a) les pétitions du site CYBERACTEURS avec qui nous sommes en contact depuis plus de 22 ans, pour adhérer ou faire un don .
b) les pétitions du site AVAAZ qui à l’usage s’est avéré plus ouvert que ne le laissaient supposer ses bailleurs de fonds US initiaux. Allez sur les sites et inscrivez-vous pour signer plus facilement les pétitions quand vous en recevez l’avis directement par mél
c) Pour en savoir plus sur les gestionnaires de pétition voir l’excellent travail de nos amis de Yonne Lautre et surtout la version contributive
d) les autres textes à signer particulièrement recommandés se trouvent ci-après
-
L’avenir est écologique avec le Nouveau Front Populaire
28 juin, par JMTMoratoire sur les mégabassines, hausse du Smic... Le Nouveau Front populaire a dévoilé le 14 juin son programme pour les législatives anticipées, avec au centre l’écologie et le social. Sur l’estrade de la Maison de la chimie, à Paris, tout le monde se succède au micro pour affirmer que c’est un moment « historique ». La veille, dans la soirée du 13 juin, les quatre principaux partis de gauche — Les Écologistes, La France insoumise (LFI), le Parti communiste (PC) et le Parti socialiste (PS) — sont tombés d’accord sur un programme commun et des candidatures uniques, pour les législatives des 30 juin et 7 juillet. Depuis la controversée dissolution par Emmanuel Macron, le 9 juin, en quatre jours — « et quatre nuits ! » s’amuse à rappeler Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes —, ces forces politiques ont formé une alliance : le Nouveau Front Populaire (NFP). Le « contrat législatif » de cette coalition contient 24 pages et près de 150 mesures.
-
La guerre nucléaire, toujours impensable ?
27 juin, par JMTL’impensable est en train de devenir pensable. La guerre nucléaire. Les provocations des États-Unis en sont la principale raison. Désespérées et désireuses de conserver leur statut de leader mondial, nos élites en matière d’affaires étrangères se sont lancées dans une aventure de plus en plus hasardeuse. En jouant au mano a mano avec la Chine et la Russie dans une vaine tentative de préserver sa position hégémonique face aux forces de l’histoire, l’Amérique se met en danger et met en danger le reste du monde.
À l’heure où tous les scénarios de conflit qui envisagent la perspective d’une guerre entre puissances nucléaires ont le vent en poupe, il convient de réfléchir à tête reposée. Voici une série de faits sur la réalité nucléaire qui méritent d’être pris en considération.
I.L’avènement de l’ère nucléaire a imposé un changement fondamental dans notre façon de penser la guerre et la confrontation stratégique. À la fin des années 1960, la quasi-totalité des personnes sensées et conscientes de leurs responsabilités en étaient venues à accepter deux préceptes clés qui étaient étroitement liés. (...) -
Trois chiffres pour un changement climatique sans précédent
26 juin, par JMTLe changement climatique a atteint un niveau inégalé. Un consortium d’une cinquantaine de chercheurs mondiaux a publié dans la revue Earth System Science Data une mise à jour des indicateurs clés du changement climatique. La hausse moyenne des températures a atteint 1,19°C ces dix dernières années et dépassera le seuil de 1,5°C dans 5 ans seulement.
-
Les délires de l’IA dans le domaine militaire
25 juin, par JMT20 commentaires farfelus entendus lors d’une conférence sur l’IA à Washington : lorsque la Silicon Valley organise des réceptions en journée avec des industriels de l’armement, les choses deviennent loufoques et entraînent dans un délire mégalo et hallucinant. Les liens entre la Silicon Valley et le complexe militaro-industriel ne sont pas récents. Mais l’alliance des milliardaires de la technologie et des titans du capital-risque qui travaillent ensemble pour transformer le Pentagone en une vanne à billets destinés à financer des équipements militaires d’un futur lointain est une toute nouvelle conjuration. Leur rhétorique singulièrement détraquée atteint tous les sommets : le pouvoir révolutionnaire d’un capitalisme débridé, la technologie comme panacée pour tous les fléaux sociaux, la nécessité absolue de l’hégémonie militaire des États-Unis et (en tant que maître d’oeuvre) notre vulnérabilité à l’aube du siècle de la Chine. Comme toutes les conspirations allant à l’encontre de toute décence, du bon sens, sans parler de modération, celle-ci compte d’innombrables tournées de conférenciers et d’expositions. Voici quelques-unes des choses les plus folles que je me souviens avoir entendues lors de la récente Expo IA pour la compétitivité nationale qui s’est tenue à Washington, D.C., ainsi que mes tentatives d’interprétation
-
Décroissance ou barbarie ?
24 juin, par JMTDepuis quelques années, il ne se passe pas une semaine sans qu’une personnalité politique de premier plan ne fasse une sortie médiatique pour s’attaquer de manière frontale à la décroissance. Jamais un droit de réponse n’est donné à un porte-parole ou penseur de cette idée toujours malmenée, distordue ou diabolisée. Le début de l’année n’a pas fait exception, notamment autour du mouvement des agriculteurs et dans la perspective des élections européennes. De manière amusante, Emmanuel Macron et Jordan Bardella s’accusent mutuellement d’être porteur de ce projet. Le 13 janvier, la tête de liste du Rassemblement national dans une interview dans le JDD d’attaquer : « Toute l’action de l’actuelle présidente de la Commission Européenne, avec le soutien d’Emmanuel Macron, se résume en un mot : Décroissance » (1). Un mois plus tard, le 24 février, en visite mouvementée au Salon de l’agriculture, le Président de la République lui répond : « L’agriculture française mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise ». Si seulement…Naturellement, nulle part n’est précisé ce que l’on entend derrière le terme de décroissance, qui, pourtant, est l’objet depuis maintenant plus de deux décennies d’une quantité impressionnante de publications universitaires, de livres, de documentaires, de colloques sans même parler des initiatives citoyennes et politiques dans les tous les territoires. C’est d’autant plus dommageable qu’elle ressort de plus en plus comme incontournable afin de s’attaquer sérieusement à l’effondrement environnemental, aussi bien par les scientifiques travaillant sur ces sujets (2), que les citoyens. Une enquête menée auprès de 800 chercheurs en politique climatique dans le monde entier a révélé que 73% d’entre eux soutiennent les positions post-croissance (c’est-à-dire l’a-croissance et la décroissance).
-
Depuis 2010, la paix au Moyen-Orient aurait pu se concrétiser (mais ça n’est pas arrivé)
22 juin, par JMTLes restrictions de circulation imposées pour détruire Gaza sont depuis longtemps également en vigueur en Cisjordanie, avec moins de cruauté certes mais avec des conséquences désastreuses pour la vie et l’économie. La Banque mondiale indique qu’Israël a mis en place « un régime de verrouillage complexe qui restreint l’accès des Palestiniens à de vastes zones de la Cisjordanie... L’économie palestinienne stagne, en grande partie en raison de la forte récession à Gaza et des restrictions qu’Israël continue d’imposer au commerce et à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie ». La Banque mondiale « a mentionné des barrages routiers et des points de contrôle israéliens qui entravent le commerce et les déplacements, ainsi que des restrictions imposées en terme de construction palestinienne en Cisjordanie, là où le gouvernement du président palestinien Mahmoud Abbas, soutenu par l’Occident, est au pouvoir ». Israël autorise cependant - voire encourage - les élites de Ramallah et parfois d’ailleurs à mener une existence privilégiée, largement tributaire de financements européens, une pratique coloniale et néocoloniale traditionnelle. Tout cela constitue ce que l’activiste israélien Jeff Halper appelle une « matrice de contrôle » destinée à soumettre la population colonisée.
Derniers commentaires