Je voulais m’éviter d’utiliser le mot le plus long de la langue française, mais, non, je n’ai pas pu m’en empêcher. Franchement, ces Insoumis, qui refusent de serrer la main au benjamin RN de l’Assemblée, en montant déposer le bulletin dans l’urne ! Ridicule ! Ils sont tous d’accord, sur le plateau de LCI, Arlette Chabot, Jean Quatremer (de Libé), Etienne Gernelle (du Point). Tous d’accord, entre adultes responsables, pour dépolitiser le geste, le ramener à un caprice, des enfantillages, envers ce garçon de 22 ans (Chabot). C’est l’image du jour, ce défilé des refuzniks de la poignée de mains. Tellement ridicule que LCI en tresse des boucles qu’elle passe en boucle, une boucle d’enfantillages, pendant que pérorent les grandes personnes. L’image du jour, assurément. Bien plus présente sur les écrans que l’autre possible image du jour, les 17 ministres-députés, glissant leurs 17 bulletins dans l’urne, pour faire gagner de 13 voix Yaël Braun-Pivet contre André Chassaigne. Celle-là, LCI n’en fait pas de boucles. On pose gravement la question. Ont-ils le droit ? Oui ? Non ? « Baroque » sussure Géraldine Woessner (du Point). Baroque est l’adjectif à la mode, le summum de l’irrévérence sur les plateaux. Est-ce baroque que de renier la vérité issue du vote des Législatives ? La vérité, c’est, pour le peuple votant, la Macronésie, on n’en veut plus. Alors, comme un seul homme, l’AN tourne le dos à la volonté du peuple et remet sur le siège du quatrième personnage de l’Etat une macroniste.
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Ethique
Des adhérents et des sympathisants d’AID ont été ou sont encore actifs au sein de structures qui s’efforcent de définir des comportements éthiques. Nous leur ouvrons nos pages car nous soutenons pleinement leur action.
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Anticonstitutionnellement
26 juillet 2024, par JMT -
L’affaire Meurice : une mauvaise blague témoignant de la dérive autoritaire du pouvoir
13 mai 2024, par JMTVu de près, ce pourrait n’être qu’une blague, cette histoire à rebondissements de Guillaume Meurice, avec son Netanyahu « nazi sans prépuce ». On avait suivi l’affaire. La blague initiale de l’humoriste de France Inter, l’avertissement reçu de la présidente de Radio-France et de l’ARCOM, les plaintes des associations pro-israéliennes. Le 18 avril dernier, le parquet de Nanterre classe ces plaintes sans suite pour « délit insuffisamment caractérisé ». Dans l’émission suivante, Meurice réitère la blague, puisqu’elle n’est pas passible de poursuites : « Allez-y faites-en des mugs, des T shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française ». Et hop : nouvelle convocation par la direction de Radio-France pour « un entretien préalable pouvant aller jusqu’à la rupture de son contrat à durée déterminée pour faute grave ». En clair, pour être viré. Et suspendu dans l’intervalle. La méta-blague pourrait se résumer ainsi : « C’est l’histoire d’un mec, il est poursuivi pour une blague sur un mec qui fait un génocide. La justice dit qu’il n’y a rien de mal dans la blague.
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Le Nicaragua poursuit l’Allemagne en justice
7 mai 2024, par JMTAlors que la campagne génocidaire d’Israël contre les Palestiniens de Gaza - qui a tué plus de 33 000 personnes - entre dans son septième mois, le Nicaragua poursuit l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ ou Cour mondiale) pour avoir favorisé le génocide. L’Allemagne est, après les États-Unis, le plus grand fournisseur d’armes d’Israël. Selon les accusations du Nicaragua, « L’Allemagne a fourni un soutien politique, financier et militaire à Israël en étant parfaitement au courant, au moment de l’autorisation, que l’équipement militaire serait utilisé pour commettre de graves violations du droit international, ajoutant que l’équipement militaire fourni par l’Allemagne, qui a permis à Israël de perpétrer des actes génocidaires et d’autres atrocités, comprenait des approvisionnements pour la ligne de front et les entrepôts, et était accompagné d’assurances de livraisons ultérieures telles que des munitions, de la technologie et divers composants indispensables à l’armée israélienne ». Le Nicaragua a également fait état de la suppression par l’Allemagne du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui « fournit à la population civile un soutien vital ».
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La démocratie participative ne résout pas la crise démocratique
26 avril 2024, par JMTConvention citoyenne pour le climat, grand débat post-gilets jaunes, budgets participatifs, conseils de quartier, enquête publique, réunions publiques, panels citoyens… Les dispositifs participatifs se sont multipliés. En réponse à la crise de la démocratie représentative. La participation des citoyens à la fabrique des politiques publiques est présentée comme remède à leur désintérêt croissant pour le vote. Ces dispositifs sont largement critiqués, en raison de leur fonctionnement et de leur instrumentalisation. Dans l’ouvrage « Pour en finir avec la démocratie représentative » (Ed. Textuel), Manon Loisel et Nicolas Rio en appellent à mettre fin à la « fuite en avant participative ». Chercheurs (à Sciences Po) et acteurs de terrain (ils ont cofondé Partie prenante, une agence de conseil aux collectivités locales), ils déplorent les limites de la démocratie participative et plaident pour une action publique qui déborde du champ des élections. Explications de Manon Loisel : notre ouvrage est une proposition. Nous pensons qu’il faut un moratoire sur les dispositifs participatifs. Bien sûr, nous savons pertinemment que cette idée n’est pas audible.
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Robert Badinter, une vie de justice
9 février 2024, par JMTL’abolition de la peine capitale fut son grand combat. Le droit, sa passion. Avocat, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, il incarnait la justice. Robert Badinter est mort à l’âge de 95 ans dans la nuit de jeudi à vendredi 9 Février 2024. Quand il défendait la vie d’un homme, la douleur déformait ses traits réguliers. Un cri prolongé sortait de sa bouche ourlée d’écume. Son visage semblait soudain peint par Munch. De ses plaidoiries contre la peine capitale, Robert Badinter sortait exsangue et livide, pressé de regagner l’hôtel de province où il avait posé sa valise en arrivant de Paris. Là, seul avec Elisabeth, sa jeune épouse qui souvent l’accompagnait, le quadragénaire parvenait à s’apaiser. « Un jour, j’ai dit à ma femme : “Ou Mitterrand sera élu et la peine de mort sera abolie, ou il sera battu et je claquerai du cœur à l’audience.” ». En ce mois de mars 1980, il vient de sauver de la guillotine une brute antipathique, un nommé Garceau, qui a étranglé avec un bas une collègue ayant refusé ses avances. (...)Un an et demi plus tard en sortant du Sénat, Robert Badinter s’assoit sur la margelle du grand bassin du jardin du Luxembourg. En ce 30 septembre 1981, l’avocat devenu ministre de la Justice, qui d’habitude foule d’un pas vif et tendu les allées du parc pour regagner son domicile de la rue Guynemer, est habité « par un sentiment de paix rarement ressenti ». La France n’est plus le dernier pays d’Europe à couper des têtes.
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Que signifie « mourir dans la dignité » ?
9 août 2023, par JMTUne approche plus philosophico-juridique de la mort, indigne par essence, et du mourir, véritablement indigne ici car injuste au sens de la Justice, du Droit, de Nahel, d’un tir à bout portant d’un policier, qui a déclenché les émeutes en France. L’utilisation du terme dignité au sujet des droits des malades en fin de vie génère controverses et polémiques. Derrière ce terme se cachent des courants de pensée philosophiques et des pratiques souvent divergentes, voire des législations totalement opposées.
En France, depuis une vingtaine d’années, partisans et adversaires de l’euthanasie utilisent le même terme de dignité. Cette focalisation sur un terme identique de la part de courants opposés mérite attention et décryptage. Mais de quelle dignité parle-t-on au juste ? On peut concevoir deux significations de l’expression « dignité face à la mort » : la dignité relative et la dignité absolue.
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Vincent Lambert : quels enjeux juridiques et éthiques ?
23 mai 2019, par JMTVendredi 10 mai 2019, le médecin du CHU du Reims en charge du suivi de M. Vincent Lambert a informé ses proches de sa décision d’arrêter ses traitements, et de mettre en place dans la semaine du 20 mai une sédation profonde et continue, jusqu’au décès.
Il ne s’agit pas ici de commenter une décision qui semble indiquer la conclusion prochaine des controverses qui se sont développées depuis 2013. Toutefois, il est important de se pencher sur ce cas particulier, car il semble justifier une évolution de la loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie, dite loi « Claeys-Léonetti ».
Pourtant le 20 mai au soir, la Cour d’Appel de Paris décide de reprendre la nutrition et l’hydratation de Vincent Lambert, ce que le CHU de Reims effectue dans la foulée.
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Santé digitale : une nécessité ?
3 mars 2019, par JMTLe retard pris par notre pays en santé numérique est considérable, alors que le digital submerge tous les aspects de nos vies, tant privée que sociale ou professionnelle. La relation singulière entre le médecin et son patient, à laquelle nous sommes tant attachés, doit aujourd’hui savoir intégrer les modifications de comportement des usagers du système de santé et composer avec les nouveaux moyens de communication.
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Les abeilles et l’avenir de l’espèce humaine
26 février 2019, par JMTS’appuyant sur une revue des travaux déjà publiés, les auteurs confirment les menaces sur les insectes : d’ici quelques dizaines d’années, 40% des variétés d’insectes auront disparu de notre planète, terrestres et aquatiques (...)
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Le cancer du jardinier
21 août 2018, par JMTUn tribunal de San Francisco a condamné ce 10 août la firme Monsanto à verser près de 300 millions de dollars à un jardinier qui avait utilisé du glyphosate et qui, atteint d’un cancer, avait attaqué la firme, accusée de ne pas avoir délivré les informations adéquates sur la dangerosité de ses produits. Ce qu’un jury populaire a décidé, Monsanto le conteste : le glyphosate n’est pas cancérogène. Traduire : la preuve scientifique n’a pas été établie.
Bien des affaires de cet ordre sont en cours d’instruction. Le Centre international de recherche sur le Cancer (CIRC) a classé en 2015 le glyphosate comme cancérogène probable et perturbateur endocrinien. C’est autour du mot probable que se joue le bras de fer entre Monsanto (racheté par Bayer), les victimes supposées du glyphosate, et la partie de l’humanité soucieuse d’anticiper le retentissement des modifications de l’environnement sur la santé humaine.
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