Après 14 ans de persécution, Julian Assange sera libéré. Nous devons rendre hommage aux centaines de milliers de personnes à travers le monde qui ont fait en sorte que cela puisse arriver. Les sombres rouages de l’empire, dont Julian Assange a révélé au monde la fourberie et la brutalité, ont passé quatorze ans à tenter de le détruire. Ils ont privé Julian Assange de tout financement, résiliant ses comptes bancaires et ses cartes de crédit. Ils ont inventé de fausses allégations d’agression sexuelle pour le faire extrader vers la Suède, d’où il serait ensuite transféré aux États-Unis.En lui refusant un transfert sûr vers l’aéroport d’Heathrow, ils l’ont piégé à l’intérieur de l’ambassade d’Équateur à Londres pendant sept ans après qu’il eut obtenu l’asile politique et la citoyenneté équatorienne. Ils ont orchestré un changement de gouvernement en Équateur au terme duquel il a été déchu de son droit d’asile, il a été victime de harcèlement et d’humiliation de la part d’un personnel d’ambassade malléable. Ils ont passé un contrat avec la société de sécurité espagnole UC global pour enregistrer dans les murs de l’ambassade toutes ses conversations, y compris celles avec ses avocats. La CIA a envisagé de l’enlever ou de l’assassiner. Elle s’est arrangée pour que la police métropolitaine de Londres fasse une descente à l’ambassade - territoire souverain de l’Équateur - et s’empare de lui. Ils l’ont détenu pendant cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, souvent à l’isolement.
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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Vous avez sauvé Julian Assange
23 juillet, par JMT -
Où en est la liberté de la presse aujourd’hui ?
20 juillet, par JMTAmy Goodman est l’animatrice et la productrice exécutive de Democracy Now ! un programme d’information national, quotidien, indépendant et primé, diffusé sur plus de 1 100 chaînes de télévision et stations de radio publiques dans le monde entier. Juan González coanime Democracy Now ! avec Amy Goodman. Il est journaliste professionnel depuis plus de 30 ans et chroniqueur au New York Daily News depuis 1987. Il a reçu deux fois le prix George Polk. Dans le contexte de la libération d’Assange et du génocide à Gaza, quel avenir pour la liberté de la presse ? Avec le journaliste australien Antony Loewenstein, nous nous penchons sur la négociation de peine et la libération de Julian Assange, ainsi que sur la réaction de l’Australie, pays d’origine de Julian Assange, suite à sa libération et nous poserons la question du legs de WikiLeaks, qui, selon lui, a contribué à ouvrir la voie aux lanceurs d’alertes et aux responsables en matière de fuites à l’ère du journalisme numérique. Loewenstein, auteur du livre The Palestine Laboratory [Le laboratoire de la Palestine, NdT], évoque également la situation de la liberté de la presse dans le cadre de la guerre d’Israël contre Gaza. L’armée israélienne ne considère pas les journalistes palestiniens comme des journalistes, affirme-t-il. Au contraire, elle les considère comme des « terroristes » afin de justifier le ciblage dont ils font l’objet, une question qui, selon Loewenstein, devrait davantage interpeller les médias occidentaux.
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L’annexion de la Cisjordanie est bien en cours
18 juillet, par JMTSelon des habitants, le plan Smotrich d’annexion de la Cisjordanie est déjà mis en œuvre par les colons : « Ils nous empêchent de rester là, ils rendent notre existence misérable », a déclaré Issa Amro, un militant palestinien. Après avoir travaillé en coulisses pendant des mois, les membres de la coalition d’extrême droite qui soutient le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’apprêtent à confier le contrôle de la Cisjordanie à des autorités civiles proches des colons israéliens, dont certains sont convaincus qu’ils ont un droit divin de terroriser et déloger leurs voisins palestiniens. La Cisjordanie qui compte 3 millions de Palestiniens vivant au milieu d’un maillage de postes de contrôle, de barrages routiers et de colonies illégales, est occupée par Israël depuis des décennies. Nul n’ignore que Bezalel Smotrich, colon extrémiste et ministre influent du gouvernement Netanyahou, orchestre l’annexion de facto de la Cisjordanie. Cela permettra l’expansion des avant-postes paramilitaires et des colonies de peuplement exclusivement juives, que même les alliés des États-Unis considèrent comme illégales au regard du droit international.
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La première guerre mondiale servira-t-elle de leçon ?
16 juillet, par JMTAlerte catastrophe : L’Amérique et la Chine vont-elles prendre en compte les leçons du XXe siècle ? Tels des somnambules nous marchons vers la guerre. Dans The Rise of the Anglo-German Antagonism, 1860-1914, l’historien britannique Paul Kennedy explique comment deux peuples traditionnellement amis se sont retrouvés dans une spirale d’hostilité mutuelle qui a conduit à la Première Guerre mondiale. Des forces structurelles majeures ont été à l’origine de la concurrence entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne : les impératifs économiques, la géographie et l’idéologie. L’essor économique rapide de l’Allemagne a modifié l’équilibre des forces et permis à Berlin d’étendre sa sphère stratégique. Une partie de cette expansion - en particulier dans le domaine maritime - est intervenu dans des zones où la Grande-Bretagne avait des intérêts stratégiques importants et bien établis. De plus en plus, les deux puissances se sont vues comme des opposantes idéologiques, exagérant à l’extrême leurs différences. Les Allemands caricaturaient les Britanniques en les qualifiant tout simplement d’exploiteurs du monde avides d’argent, et les Britanniques dépeignaient les Allemands comme des malfaisants autoritaires déterminés à s’étendre et à opprimer.
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Des logements, pas des menottes
11 juillet, par JMTLe 22 avril, la Cour suprême a écouté les plaidoiries dans l’affaire Grants Pass versus Johnson, qui porte sur la question de savoir si les personnes non logées - terme qui a généralement remplacé celui de "sans-abri" - qui n’ont pas la possibilité de s’abriter en intérieur peuvent simplement s’envelopper d’une couverture et être dehors sans encourir de sanctions pénales. Avant d’être portée en appel devant la Cour suprême, la Cour du neuvième circuit a estimé que les municipalités ne pouvaient pas punir les personnes qui sont involontairement sans-logis pour le simple fait de vivre dans l’endroit où elles se trouvent. C’est pourtant exactement ce qu’a fait la ville de Grants Pass, dans l’Oregon, en interdisant à quiconque de se reposer ou de dormir où que ce soit sur le domaine public avec ne serait-ce qu’une couverture pour survivre par temps froid, même alors qu’il n’y avait pas de lits disponibles dans les centres d’hébergement. Cette loi empêche les résidents non logés de séjourner à Grants Pass, les obligeant à déménager dans une autre ville ou à subir des sanctions sans fin. À Grants Pass, celles-ci commencent par une amende de 295 dollars qui, si elle n’est pas payée, peut aller jusqu’à 500 dollars, et cela peut même aller jusqu’à des accusations d’intrusion criminelle, des peines pouvant aller jusqu’à 30 jours de prison et une amende de 1 250 dollars.
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Le complexe militaro-industriel est en train de tous nous tuer 2ème partie
9 juillet, par JMTLe préjudice causé par le CMI englobe des dommages environnementaux souvent irréparables, à savoir l’empoisonnement des écosystèmes, la perte dévastatrice de biodiversité et le bilan carbone de l’armée américaine, qui est plus important que celui de n’importe quelle autre organisation sur terre. En temps de guerre ou lors des entraînements réguliers, le CMI a contribué au réchauffement de la planète et au changement climatique en brûlant des carburants pour faire fonctionner les bases, circuler les véhicules et produire des armes. Les coûts humains et environnementaux engendrés par le CMI sont tout particulièrement invisibles en dehors des États-Unis. Dans les territoires et autres « zones grises » politiques que couvrent les États-Unis, les investissements dans les infrastructures et les technologies militaires reposent en partie sur la citoyenneté de second rang que sont les communautés autochtones, qui dépendent souvent de l’armée pour leur subsistance. De même que le CMI a alimenté les guerres à l’étranger, il a également nourri la militarisation au niveau national. Pourquoi, par exemple, les forces de police nationales se sont-elles militarisées à ce point là ? Voici au moins une partie de la réponse : depuis 1990, le Congrès autorise le Pentagone à céder ses armes et équipements « excédentaires » (y compris chars et drones) aux forces de l’ordre locales.
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Le complexe militaro-industriel est en train de tous nous tuer 1ère partie
6 juillet, par JMTIl nous faut parler des conséquences des bombes en temps de guerre. Les bombes déchiquètent les chairs. Les bombes rompent les os. Les bombes démembrent. Les bombes secouent le cerveau, les poumons et d’autres organes si violemment que ceux-ci se mettent à saigner, se disloquent et cessent de fonctionner. Les bombes blessent. Les bombes tuent. Les bombes détruisent. Les bombes enrichissent également les gens. Lorsqu’une bombe explose, quelqu’un en tire bénéfice. Et lorsque quelqu’un y trouve son profit, les bombes font davantage de victimes invisibles. Chaque dollar dépensé pour une bombe est un dollar qui n’est pas dépensé pour sauver une vie en cas de mort évitable, un dollar qui n’est pas dépensé pour guérir le cancer, un dollar qui n’est pas dépensé pour éduquer les enfants. C’est pourquoi, il y a bien longtemps, Dwight D. Eisenhower, général cinq étoiles à la retraite, et également président du pays, a qualifié à juste titre de « braquage » les dépenses affectées aux bombes et à tout ce qui est militaire. L’auteur de ce braquage est sans doute la force destructrice la plus sous-estimée au monde. Il est à l’affût, sans qu’on le remarque, inhérent à tellement de problèmes cruciaux aux États-Unis et dans le monde d’aujourd’hui. Eisenhower a mis en garde les Américains contre cette force lors de son discours d’adieu en 1961, en le nommant pour la première fois « le complexe militaro-industriel » (CMI).
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En Europe, le Centre tient bon - en intégrant l’extrême droite
4 juillet, par JMTLes élections européennes du week-end du 9 juin ont été marquées par une poussée vers la droite, avec notamment une forte progression des partis anti-immigration. Dans la majorité des cas, les forces d’extrême droite ont renoncé à leurs appels à quitter l’UE, mais elles sont de plus en plus en capacité de définir l’agenda de l’Union. Giorgia Meloni préfèrerait-elle s’associer à Emmanuel Macron, « pro-européen classique » ou à Marine Le Pen, l’« outsider d’extrême droite » ? À la veille élections européennes du 9 juin dernier, de nombreux spécialistes de l’avenir de l’UE ont spéculé sur ce que ferait la Première ministre italienne, considérée comme la « faiseur de rois » susceptible de former des coalitions à Bruxelles ou comme une partenaire au sein d’une nouvelle internationale nationaliste. Les autres candidats d’extrême droite ont accusé Meloni de lécher les bottes du président français et de la plus haute fonctionnaire de l’UE, Ursula von der Leyen. Certains commentateurs avec plus de ferveur européenne espéraient que Macron et Meloni pourraient « unir leurs forces pour sauver l’Europe ». Mais aujourd’hui, alors que Macron a appelé à des élections anticipées qui pourraient facilement faire entrer le parti de Le Pen dans le gouvernement national, Meloni n’aura peut-être pas à choisir entre l’un ou l’autre après tout.
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Tuerie sans fin
2 juillet, par JMTLe Pentagone a beau avoir du sang sur les mains, encore une fois, il refuse de faire amende honorable.Il existe des constantes dans ce monde, des événements dont on est sûr. Les levers et les couchers de soleil. Les marées. Le fait que, jour après jour, des gens naissent et d’autres meurent. Certains d’entre eux mourront dans la paix, mais d’autres, bien sûr, dans la violence et la douleur. Depuis des centaines d’années, l’armée américaine tue des gens. C’est une constante de notre histoire. Il y a une autre constante, le personnel militaire américain tue des civils, qu’il s’agisse d’Amérindiens, de Philippins, de Nicaraguayens, d’Haïtiens, de Japonais, de Coréens, de Vietnamiens, de Cambodgiens, de Laotiens, d’Afghans, d’Irakiens, de Syriens, de Yéménites, et j’en passe. Et il y a quelque chose d’autre qui va de pair avec ces meurtres : l’absence totale de devoir rendre des comptes. À la fin du mois dernier, le ministère de la défense (DoD) a présenté au congrès son rapport annuel sur les pertes civiles causées par les opérations militaires américaines dans le monde. Le rapport est attendu chaque année le 1er mai et, dans ce dernier cas, le Pentagone a même devancé cette échéance d’une semaine.
Un seul petit problème : c’était le rapport 2022. Vous savez bien, celui qui était censé être rendu public le 1er mai 2023. Et non seulement ce rapport est sorti avec un an de retard, mais l’édition 2023, prévue pour le 1er mai 2024, se fait toujours attendre. -
La guerre nucléaire, toujours impensable ?
27 juin, par JMTL’impensable est en train de devenir pensable. La guerre nucléaire. Les provocations des États-Unis en sont la principale raison. Désespérées et désireuses de conserver leur statut de leader mondial, nos élites en matière d’affaires étrangères se sont lancées dans une aventure de plus en plus hasardeuse. En jouant au mano a mano avec la Chine et la Russie dans une vaine tentative de préserver sa position hégémonique face aux forces de l’histoire, l’Amérique se met en danger et met en danger le reste du monde.
À l’heure où tous les scénarios de conflit qui envisagent la perspective d’une guerre entre puissances nucléaires ont le vent en poupe, il convient de réfléchir à tête reposée. Voici une série de faits sur la réalité nucléaire qui méritent d’être pris en considération.
I.L’avènement de l’ère nucléaire a imposé un changement fondamental dans notre façon de penser la guerre et la confrontation stratégique. À la fin des années 1960, la quasi-totalité des personnes sensées et conscientes de leurs responsabilités en étaient venues à accepter deux préceptes clés qui étaient étroitement liés. (...)