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Traduction d’AID pour Les-crises.fr n° 2019-74

Comment les agences de renseignement tant américaines qu’ étrangères ont interféré dans une élection américaine

Par Larry C. Johnson, traduit par Jocelyne le Boulicaut

lundi 5 août 2019, par JMT

AID soutient financièrement le très intéressant site "Les-crises.fr" depuis plusieurs années. Nous avons fait un pas de plus en participant aux traductions des textes anglais quand le site fait appel à la solidarité de ses adhérents. Nous avons donc mandaté une de nos adhérentes, Jocelyne LE BOULICAUT enseignante universitaire d’anglais retraitée pour y participer en notre nom et nous indemnisons son temps passé avec notre monnaie interne

Comment les agences de renseignement tant américaines qu’ étrangères ont interféré dans une élection américaine

7 mai 2019, Par Larry C. Johnson, Sic Semper Tyrannis

Larry C. Johnson est un ancien analyste de la CIA et responsable de la lutte contre le terrorisme au département d’État. Cet article est paru pour la première fois sur Sic Semper Tyrannis.

Les preuves sont édifiantes - l’administration Obama, avec l’aide de gouvernements étrangers, a dans un vaste effort coordonné visé Donald Trump afin de le présenter comme le pantin des russes, écrit Larry Johnson.

La profusion de preuves rend les choses très claires - l’administration Obama, avec l’aide de gouvernements étrangers, a dans un vaste effort coordonné visé Donald Trump afin de le présenter comme un pantin des russes.

Le rapport Mueller offre des preuves irréfutables indiquant que la soi-disant affaire de collusion entre la Russie et Donald Trump était une invention des services de renseignement et des forces de l’ordre des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ainsi que des organisations proches de la campagne Clinton.

Le New York Times a rapporté qu’un homme ayant une longue expérience au sein de la CIA et une informatrice du FBI se sont rendus à Londre en septembre 2016 et ont tenté, en vain, de piéger George Papadopolous.

Le plus curieux est que les agents des services de renseignement ou des forces de l’ordre américains ont informé in extenso les services de renseignement britanniques de leurs intentions. Ce qui est tout à fait compréhensible au vu de ce que nous savons maintenant quant à l’espionnage de la Campagne Trump par les britanniques.

L’enquête de Mueller sur la "collusion" entre Trump et la Russie avant l’élection présidentielle de 2016 s’est concentrée sur huit affaires :

  • le projet proposé d’une tour Trump à Moscou
  • George Papadopolous
  • Carter Page
  • Dimitri Simes
  • la rencontre Veselnetskya à la Tour Trump (16 juin 2016)
  • les événements lors de la Convention républicaine
  • les contacts avec l’ambassadeur russe Kislyak ayant eu lieu après la convention
  • Paul Manafort

Un constat simple émerge - des huit affaires ou incidents d’interactions présumées de la campagne Trump avec les Russes qui ont été examinées par l’équipe de Mueller, les propositions d’interaction avec le gouvernement russe ou avec Poutine provenaient d’informateurs du FBI, de membres du MI-6 [services secrets britanniques Ndt] ou de personnes payées par Fusion GPS [une société d’enquête privée, NdT], et non de Trump ou son équipe.

Il n’y a pas un seul cas où Donald Trump ou un seul membre de son équipe de campagne ait pris contact avec les Russes dans le but d’obtenir des informations désobligeantes sur Hillary ou d’obtenir du soutien pour booster la campagne Trump. Pas un seul.

En termes simples, Trump et sa campagne ont été les cibles de l’élaboration d’une opération secrète de grande envergure destinée à les piéger, lui et les membres de son équipe, pour les faire passer pour des agents russes. Examinons en détails chacune de ces affaires.

LA PROPOSITION D’UN PROJET DE CONSTRUCTION D’UNE TOUR TRUMP À MOSCOU, selon le rapport de Mueller, provient d’un informateur du FBI, Félix Sater. Voici ce que dit le rapport Mueller :

Félix Sater : informateur du FBI

A la fin de l’été 2015, l’Organisation Trump a reçu une nouvelle demande de renseignements relative à la poursuite d’un projet de Tour Trump à Moscou. aux environs de septembre 2015, Felix Sater ... a contacté Cohen (Michael Cohen) au nom de la société I.C. Expert Investment, une société russe de développement immobilier contrôlée par Andrei Vladimirovich Rozov. Sater connaissait Rozov depuis à peu près 2007 et, en 2014, avait agi à titre d’agent au nom de Rozov lors de l’achat par ce dernier d’un immeuble à New York City.

Par la suite, Sater a contacté Rozov et a proposé que I.C. Expert mène un projet de tour Trump à Moscou dans lequel I.C. Expert obtiendrait une licence pour le nom et la marque de la Trump Organization, mais construirait le bâtiment par ses propres moyens. Sater a travaillé sur l’affaire avec Rozov et un autre employé d’I.C. Expert." (voir page 69 du rapport Mueller).

Mueller, comme nous l’avons mentionné précédemment, se montre indéniablement malhonnête en omettant d’identifier Sater comme étant un informateur du FBI. Sater n’était pas seulement un entrepreneur privé cherchant à faire de l’argent.

C’était un informateur à part entière du FBI. Le statut de délateur du FBI de Sater a été révélé pour la première fois en 2012. Sater était aussi un copain d’enfance de Michael Cohen, la cible appâtée dans cette opération. Un autre fait gênant exclu du rapport Mueller est que l’un des procureurs en chef de Mueller, Andrew Weissman, a signé en décembre 1998 l’accord avec Felix Sater afin de l’intégrer dans le business des informateurs du FBI.

Toutes les suggestions de rencontre avec le gouvernement russe, y compris avec Poutine, proviennent de Felix Sater. L’utilisation de Sater sur ce projet en particulier a commencé en septembre 2015.

[Pour plus d’informations sur Sater, voir mes articles précédents, Felix Sater-La pierre de Rosette du FBI/Conspiration de la CIA contre Trump ?, Felix Sater et le dossier Steele.]

GEORGE PAPADOPOLOUS

Papadopolous a été la cible des services de renseignement britanniques et américains à partir de la fin décembre 2015, lorsqu’il s’est vu offrir un emploi sorti de nulle part au London Centre of International Law and Practice Limited (LCILP) [Un groupe privé d’influence et de formation juridique, NdT]. Le LCILP a toutes les caractéristiques d’une société écran de renseignement. LCILP a commencé comme une branche d’une autre société - EN Education Group Limited - qui se présente comme étant "un cabinet de conseil en éducation au niveau mondial, facilitant lesrelations entre les étudiants, les éducateurs et les organisations ayant un intérêt dans l’éducation dans le monde entier".

George Papadopolous

EN Education et LCILP appartiennent à Nagi Khalid Idris, un citoyen britannique d’origine soudanaise âgé de 48 ans, qui en est le dirigeant. Sans raison apparente, Idris a offert à Papadopolous un poste de directeur de la Division internationale de l’énergie et des ressources naturelles de la LCILP. Puis en mars 2016, Idris et Arvinder Sambei (qui a agi en tant qu’avocat pour le FBI dans une affaire d’extradition au Royaume-Uni en rapport avec le 11 septembre), insistent pour présenter Joseph Mifsud à Papadopolous.

C’est Joseph Mifsud qui émet l’idée de rencontrer Poutine après un déjeuner à Londres (extrait du livre de Papadopolous "Deep State Target : How I Got Caught in the Crosshairs of the Plot to Bring Down President Trump" [Cible de l’état profond : Comment j’ai été pris pour cible dans le complot visant à destituer le président Trump, NdT]) :

"Le déjeuner est réservé pour le 24 mars à l’hôtel Grange Holborn... "Quand j’arrive, Mifsud m’attend dans le hall d’entrée avec une jolie jeune femme vêtue à la mode et aux cheveux blondscendrés. Il la présente comme Olga Vinogradova." (p. 76)

"Mifsud en fait un éloge insistant. "Olga sera ton infiltrée à Moscou. Elle connaît tout le monde." Il me dit qu’elle était une ancienne fonctionnaire du ministère russe du commerce. Puis ilenvisage de me présenter à l’ambassadeur russe à Londres." (p. 77)

"Le 12 avril, "Olga" écrit : "J’ai déjà signalé notre conversation et votre demande à mes contacts personnels. L’ambassade à Londres est tout à fait au courant. Comme nous l’avons déjàdit, nous sommes tous très enthousiastes à l’idée d’avoir une bonne relation avec M. Trump. La Fédération de Russie serait ravie de l’accueillir dès l’annonce officielle de sa candidature."

Joseph Mifsud : des liens avec les services secrets britanniques. (Flickr)

Et c’est Mifsud qui évoque la possibilité d’obtenir des informations compromettantes sur Hillary :

"Puis Mifsud revient de la conférence de Valdai. Le 26 avril, nous nous retrouvons pour le petit déjeuner à l’hôtel Andaz, près de Liverpool Street Station, l’une des gares les plus fréquentées de Londres. Il est d’excellente humeur et affirme avoir rencontré de hauts responsables du gouvernement russe. Mais une fois de plus, il est avare de détails. C’est devenu une véritable habitude chez lui. Il n’a pas proposé d’autres noms que Timofeev [Ivan Timofeev, directeur de programme pour les affaires internationales NdT]. Puis, il se penche au dessus de la table, comme un veritable conspirateur. Les Russes ont des "renseignements" sur Hillary Clinton, me dit-il. "Les emails de Clinton", dit-il. "Ils ont des milliers d’emails."

Là encore, nous face à des mensonges et des dissimulation de l’équipe Mueller. Ils qualifient à tort Mifsud d’agent Russe. En fait, il a des liens étroits et de longue date avec les services de renseignements britanniques et américains (Disobedient Media expose en détail le mystère du Mifsud).

Mifsud n’était pas le seul. Le FBI et la CIA essayaient aussi de piéger Papadopolous. En septembre 2016, Papadopolous a été invité à dîner par Halper (qui a des liens de longue date avec la communauté du renseignement américain) et Azra Turk, une informatrice/enquêtrice du FBI (voir le New York Times).

De façon complètement mensongère, le FBI prétend qu’ils ont dirigé Azra Turk vers Papadopolous parce qu’ils avaient été prétendument alarmés par les tentatives de la Russie de perturber les élections de 2016.

Mais Papadopolous ne cherchait absolument pas de contacts russes. Il se faisait appâter. C’était Mifsud et d’autres personnes liées aux services de renseignements britanniques et américains qui avaient évoqué "une possibilité" de travailler avec les Russes.

CARTER PAGE

La section du rapport Mueller qui traite de Carter Page est une réelle farce. Mueller et son équipe, par exemple, ont d’abord déformé le rôle de Page dans la campagne Trump - il est décrit comme " travaillant " pour la campagne, ce qui implique un poste rémunéré, alors qu’en fait il n’était qu’un bénévole, conseiller en politique étrangère.

Carter Page : coopération avec les services de renseignement américains.

Mueller présente également l’expérience et le travail antérieurs de Page en Russie comme une preuve que Page était utilisé par les services de renseignements russes, mais ne dit rien sur le fait que Page était régulièrement débriefé par la CIA et le FBI pendant la même période. En d’autres termes, Page coopérait avec les services de renseignements et de police américains. Mais ce fait est gardé sous silence dans le rapport Mueller.

Mueller finit par décrire avec précision le rôle de Page dans la campagne de Trump comme suit :

"En janvier 2016, Page a commencé à faire du bénévolat de façon informelle et non rémunérée pour la campagne Trump après qu’il ait été présenté par Ed Cox, représentant du Parti républicain, aux responsables de la campagne de Trump. Page a déclaré au Bureau que son objectif en travaillant à la campagne était d’aider le candidat Trump à améliorer ses relations avec la Russie. À cette fin, il a envoyé des courriels aux responsables de la campagne pour leur faire part de ses réflexions sur les relations américano-russes, préparer des points de discussion et des notes d’informations sur la Russie, et proposer que le candidat Trump rencontre le président Vladimir Poutine à Moscou. »

"Dans ses communications avec les responsables de la campagne, Page a également fait valoir à maintes reprises ses contacts haut placés en Russie et sa capacité à établir des liens entre le candidat Trump et de hauts responsables du gouvernement russe. Par exemple, le 30 janvier 2016, Page a envoyé un courriel à de hauts responsables de la Campagne indiquant qu’il avait "passé la semaine dernière en Europe et qu’il avait eu des discussions avec des personnes ayant des liens étroits avec le Kremlin" ceux-ci ont reconnu que Trump pourrait "changer la donne... en mettant fin à la nouvelle Guerre froide". Le courriel indiquait que "grâce à ses discussions avec ces contacts de haut niveau", Page croyait qu’ "une rencontre directe à Moscou entre M. Trump et M. Poutine pourrait être organisée".

La présentation de Mueller dépeint Carter Page sous un angle négatif et malveillant. Ses contacts avec la Russie sont qualifiés d’inappropriés et injustifiés. Une longue expérience commerciale dans un pays particulier n’est pas une preuve de méfaits.

Aucune considération n’est accordée aux préoccupations légitimes de Page concernant l’état lamentable des relations entre les États-Unis et la Russie suite au coup d’État soutenu par les États-Unis en Ukraine et de l’annexion de la Crimée par la Russie qui s’en est suivie.

L’association de Page à la campagne Trump a été très brève - après sept mois, le 24 septembre, il a été démis de ses fonctions de conseiller en politique étrangère. Page n’a pas été identifié publiquement comme un conseiller en politique étrangère avant mars 2016, mais les preuves présentées dans le rapport Mueller indiquent clairement qu’il était déjà la cible d’agences de renseignement, aux États-Unis et à l’étranger, bien avant le mandat de la FISA [Foreign Intelligence Surveillance Act, loi de surveillance de la collusion avec l’étranger, NdT], en octobre 2016.

Alors qu’il faisait partie de l’équipe de politique étrangère, Page a entretenu ses contacts tant professionels que sociaux en Russie, mais il n’a jamais été chargé par l’équipe Trump de chercherou de promouvoir des contacts avec Poutine et son équipe. En fait, les propositions, suggestions et recommandations de Page ont été soit ignorées, soit directement rejetées.

La chronologie rapportée dans le rapport Mueller concernant le voyage de Page en Russie au début du mois de juillet soulève des questions au sujet des renseignements recueillis et des soi-disant "renseignements" révélés dans le dossier Steele à propos de Page.

Carter admet avoir rencontré des personnes comme Dmitry Peskov et Igor Sechin, qui sont nommés dans le dossier Steele. Les rencontres de Page à Moscou se sont avérées anodines et sans aucune incidence. Rien de ce qu’il a fait ne ressemblait à une activité clandestine.

Pourtant, le rapport Steele suggérait exactement le contraire et utilisait la tactique de la culpabilité par association pour laisser entendre que Page préparait un coup tordu.

Ce qui importe pour Mueller est que Page n’a rien fait de mal et que personne dans le cadre de la campagne Trump n’a suivi ses propositions pour resserrer les liens avec la Russie.

DMITRI SIMES

La traque et l’enquête au sujet de Dmitri Simes sont dégoûtantes et constituent un abus de pouvoir de la part des forces de l’ordre. Pour être tout à fait franc, je connais Dmitri. Pendant un certain temps, au cours de la période 2002-2003, j’ai participé régulièrement aux événements du centre Nixon [un cercle de réflexion créé par Richard Nixon en 1994, NdT].

Dmitri Simes

Par exemple, j’ai participé à une table ronde en décembre 2002 au sujet de l’invasion imminente de l’Irak. Le colonel Pat Lang et l’ambassadeur Joe Wilson étaient assis à mes côtés. De l’autre côté de la table se trouvait Charles Krauthammer. Dmitri a organisé un séminaire en toute franchise.

Dans d’autres circonstances, toute la section sur Dmitri Simes pourrait être considérée comme quelque chose de bizarre et d’amusant. Mais l’idée même que Simes était en quelque sorte un agent de Poutine et un moyen pour aider Trump à travailler avec les Russes pour voler les élections de 2016 est ridicule et stupide.

Les gens du FBI qui ont été assez idiots pour croire à ces absurdités devraient se voir retirer leur insigne et leurs armes. Ils sont trop bêtes pour travailler dans la police.

La seule faute de Dmitri a été de parler calmement, intelligemment et rationnellement des relations de politique étrangère avec la Russie. Nous savons maintenant que dans cette nouvelle hystérie russe du XXIe siècle, les qualités telles que la raison et la cohérence sont les preuves de la volonté d’agir en tant que marionnette de Vladimir Poutine.

RÉUNION À LA TOUR TRUMP (9 juin 2016)

C’est l’exemple le plus clair d’un dispositif conçu pour piéger l’équipe Trump. Mueller, une fois de plus, présente un récit complètement fallacieux : "Le 9 juin 2016, de hauts représentants de la Campagne Trump, s’attendant à recevoir des informations compromettantes sur Hillary Clinton de la part du gouvernement russe, ont rencontré un avocat russe à la tour Trump. La rencontre a été proposée à Donald Trump Jr. dans un courriel de Robert Goldstone, à la demande de son ancien client Emin Agalarov, fils du promoteur immobilier russe Aras Agalarov. Goldstone a fait savoir à Trump Jr. que le "procureur de la Couronne de Russie... avait offert de fournir à la Campagne Trump des documents officiels et des informations qui incrimineraient Hillary et ses relations avec la Russie" [il n’y a pas de procureur de la couronne en Russie, R. Goldstone voulait probablement parler du procureur général NdT]comme "faisant partie du soutien de la Russie et de son gouvernement à Trump". Trump Jr. a immédiatement répondu "si c’est toi qui le dit, j’adore" et a organisé la rencontre par une série de courriels et d’appels téléphoniques. …

Natalia Veselnitskaya, l’avocate russe qui s’est exprimée lors de la réunion, avait précédemment travaillé pour le gouvernement russe et entretenu des relations avec ce gouvernement pendant toute cette période. Elle a affirmé que des fonds provenant d’activités illégales en Russie ont été fournis à Hillary Clinton et à d’autres démocrates. Trump Jr. a demandé des preuves pour appuyer ces allégations, mais Veselnitskaya n’a pas fourni ces informations."

Natalia Veselnitskaya (Wikimedia)

Faites un instant abstraction du fait qu’aucune information sur Hillary n’ait été transmise ou fournie (et du coup ce n’est pas illégal). Le vrai problème, c’est ce que Mueller ne le précise pas, pas plus qu’il n’indique sur quoi il a enquêté.

Comme par hasard, Mueller refuse de mentionner le fait que Veselnitskaya travaillait en étroite collaboration avec l’entreprise qu’Hillary Clinton avait engagée pour produire le dossier Steele. NBC News a fait un reportage sur Veselnitskaya :
"L’information qu’une avocate russe aurait apportés lors de sa rencontre avec Donald Trump Jr. en juin 2016 provenait d’une enquête menée par Fusion GPS, le cabinet même qui a compilé le fameux dossier Trump, selon l’avocate et une source proche du dossier.

Dans une interview accordée à NBC News, l’avocate russe Natalia Veselnitskaya a précisé que c’est de Glenn Simpson, le propriétaire du Fusion GPS, qui avait été engagé pour mener l’enquête dans une affaire devant la Cour fédérale de New York, "qu’elle avait d’abord reçu les informations prétendument incriminantes qu’elle avait apportées à la tour Trump - décrivant une fraude fiscale et des donations aux démocrates -

Même un enquêteur médiocre reconnaîtrait le problème de la relation entre l’avocate qui prétend avoir des informations accablantes sur Hillary et le cabinet engagé par Hillary pour trouver des faits compromettants sur Donald Trump. C’était un autre piège raté et le personnel de Trump n’a pas mordu à l’hameçon.

ÉVÈNEMENTS À LA CONVENTION NATIONALE RÉPUBLICAINE

Cette partie du rapport Mueller est une imposture complète. Des ambassadeurs étrangers, y compris les Russes (et les Chinois), assistent aux conventions républicaine et démocrate. Les candidats à la présidence et leurs conseillers s’entretiennent avec ces ambassadeurs.

Alors, où est le problème ? Répondez. Il n’y en a pas. Le fait que cet "événement" ait été considéré comme méritant une enquête de contre-espionnage n’est qu’une preuve de plus que les forces de l’ordre et les services de renseignement ont été utilisés comme armes contre la campagne Trump.

CONTACTS AVEC L’AMBASSADEUR RUSSE KISLYAK APRÈS LA CONVENTION

De même, comme nous l’avons mentionné au paragraphe précédent, tenter de criminaliser les contacts diplomatiques normaux, en particulier avec un pays avec lequel nous partageons des intérêts importants et vitaux en matière de sécurité nationale, n’est qu’une preuve supplémentaire de l’hystérie anti-russe ridicule qui a infecté les anti-Trump. C’est pathétique.

PAUL MANAFORT

Si Paul Manafort avait rejeté l’offre de Trump de mener sa campagne, il serait libre aujourd’hui et continuerait d’acheter des costumes de prix et de faire de l’évasion fiscale avec son ami Greg Craig, ex-conseiller de Bill Clinton.

Au lieu de cela, il est devenu une autre cible pour le département de la justice, la communauté du renseignement et le parti démocrate, qui cherchaient désespérément à présenter Trump comme une marionnette du Kremlin. Grâce à John Solomon de The Hill, nous savons maintenant que c’est le parti démocrate qui a incité à viser Manafort :

L’effet boomerang de la tentative ratée du parti démocrate d’associer Donald Trump à l’ingérence de la Russie dans les élections de 2016 prend de la vitesse, et son chemin passe directement par le petit voisin de Moscou, l’Ukraine. C’est là qu’on trouve de plus en plus de preuves indiquant qu’on a demandé à une puissance étrangère d’aider Hillary Clinton et parfois avec succès.

Dans son compte rendu le plus détaillé à ce jour, l’ambassade d’Ukraine à Washington affirme que lors des élections de 2016, un membre du Comité national démocrate a sollicité des informations compromettantes sur le président de campagne de Donald Trump et a même essayé de recruter le président du pays pour l’aider.

Paul Manafort à la convention nationale républicaine de 2016. (Wikimedia Commons)

Dans les réponses par écrit aux questions, le bureau de l’ambassadeur Valeriy Chaly indique qu’Alexandra Chalupa, membre rémunéré du parti démocrate, a sollicité des informations dugouvernement ukrainien sur les activités de Paul Manafort à l’intérieur du pays, dans l’espoir d’imposer au Congrès un examen de l’affaire.

Manafort n’avait aucun lien de connivence, mais la campagne Clinton et l’administration Obama en avaient très certainement.

Si l’on considère l’ensemble de ces huit événements, une image très claire se dessine : les services de renseignements américains et étrangers (en particulier le Royaume-Uni) et les services de police américains ont collaboré dans un vaste effort pour appâter l’équipe Trump avec de prétendues exhortations russes afin de présenter Trump comme un pion du Kremlin.

On est en train de dénoncer cette manœuvre et les coupables seront, espérons-le, traduits en justice. Tous les Américains, quel que soit leur parti politique, devraient être révoltés et inquiets. Est-ce que justice sera rendue ?

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