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56 ème Chronique de la Macronésie

CM56- Griveaux, Darmanin, cireurs de pompes de la Macronésie

par Dr Bruno Bourgeon, président d’AID

mercredi 13 juin 2018, par JMT

Ben alors BB : cireur de pompes est un honorable métier dans les usines à touristes de pays très ensoleillés à la société capitaliste libérale telle que les traîtres à la droite la rêvent pour nous. A quand le retour massif chez nous de ces "petits métiers" ?

Que pensais-tu que ces arrivistes allaient apporter à la Macronésie ? rien de plus que leurs recettes séculaires éculées, toujours inefficaces à "faire société", juste utiles à asservir, à classifier, à reconstruire des castes. Font chier ces pauvres qui veulent rien foutre et qui nous coûtent si cher avec leurs prétentions !

Car bien évidemment on parle sans cesse high tech, start-ups, et premiers de cordée qui les possèdent et les animent... Mais qui les fabrique les cordes, qui les vend, qui les porte, qui les roule, qui les entretient ? il faut toujours à ces premiers de cordée qui nous inondent de choses inutiles car uniquement pompes à fric et à egos boursouflés (le summum étant de "lever des fonds" pour des projets qui ne déboucheront jamais en abusant des gogos avides d’argent rapide et facile !) une armée de sous-fifres payés le moins cher possible de préférence, pour leur permettre de parader.

Attention toutefois au "seuil de pauvreté" : s’il est calculé uniquement de manière financière suivant les règles UE à 60% du salaire moyen, il n’a pas la même incidence matérielle dans un pays comme la Suède à forts salaires , couverture sociale forte et forte fiscalité directe et qui conserve encore un système social performant, qu’en Grèce ou au Portugal aux salaires écrasés, à la couverture sociale insuffisante et aux services publics sinistrés.

Malheureusement le système social français est attaqué sans cesse et chaque année sa capacité à amortir les coups du sort (ce pour quoi il a été créé par le CNR) diminue par volonté expresse de mettre tout et tous en concurrence permanente de la naissance à la mort.

Et n’oublions pas que pour nos comptables qui prétendent avoir la science infuse pour régir nos vies, n’aiment pas une armée de pauvres qui consomme et n’investit pas, alors que les riches au pouvoir d’achat augmenté par la suppression de l’ISF et déjà gavés de consommation, vont pouvoir spéculer de plus belle !

Griveaux, Darmanin, cireurs de pompes de la Macronésie

Emmanuel Macron, élu sur un programme libéral avec une touche de social, voit son discours de campagne écorné par les poids lourds du gouvernement au discours thatchérien, montrant qu’ils abhorrent le modèle social de la majorité.

Benjamin Griveaux et Gérald Darmanin

"Une faillite collective, 100000 élèves qui sortent de notre système scolaire sans diplôme chaque année. Un chômage endémique. 9 millions de personnes pauvres, dont 3 millions d’enfants, 4 millions de mal-logés, et une esprénace de vie inférieure à 10 ans pour les plus modestes." Ce réquisitoire sans pitié est l’oeuvre de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement. Et toujours selon Griveaux, c’est la faute aux politiques sociales. Bien entendu, il omet consciencieusement que la pauvreté, certes inacceptable, est moins répandue dans notre pays qu’ailleurs : 13% sous le seuil de pauvreté en France, 16% en Suède et en Allemagne, 17% en moyenne dans l’UE.

Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, s’est attaqué à la "prime d’activité". Cette prime consiste à éviter que des personnes, naguère au chômage, et retrouvant un emploi mal payé, ne perdent de l’argent au passage. Car lorsqu’on travaille, on perd certaines aides, comme le logement, et l’on paye en sus la garde d’enfants, les habits, le transport... De savants économistes ont ainsi démontré qu’on pouvait perdre de l’argent en acceptant un mauvais emploi, surtout à temps partiel.

D’où un effet de "désincitation au travail". Cependant les études sociologiques ont montré que les personnes concernées préféraient travailler, même à perte, par rapport à avant, car cela donnait du sens à leur vie, leur créait une vie sociale, structurait la semaine, etc... Mais baste ! Puisque on leur a dit (à nos gouvernants) que cela constituait de la "désincitation au travail", cela devenait un problème. Pour le résoudre : augmenter le smic ? Non, attention, là, pas fou, non, mais allô quoi !

Donc pour accroître l’écart entre les allocations chômage et le gain au travail, notre génial Darmanin décide de réduire les allocations chômage. Ainsi, la prime d’activité devient plus sympa, à 160 euros par mois en moyenne. A la charge exclusive de l’état, les patrons ne faisant aucun effort. Avec une promesse de l’augmenter de 80 euros d’ici la fin du quinquennat (+ 20 euros par mois à partir de l’automne 2018, et ainsi de suite chaque année du quinquennat). Darmanin accuse cette prime d’activité de créer des "trappes à inactivité", à décourager le travail. Or cette prime ne saurait favoriser l’oisiveté, puisqu’on ne la perd pas si on recommence à travailler. Mais voilà, cela coûte 5 milliards, et c’est trop.

Ainsi, chez Benjamin Griveaux comme chez Gérald Darmanin, se profile la haine du social sans argument raisonnable. S’occuper de personnes dans la pauvreté en leur faisant un chèque n’est pas méprisant, M. Darmanin. Ou alors... Affichiez-vous du mépris, lorsque vous donniez un "chèque" en supprimant l’ISF aux anciens redevables de cet impôt, les plus nécessiteux d’entre nous ?

Dr Bruno Bourgeon, président d’AID
D’après Charlie-Hebdo n°1350

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PUBLICATION DANS LES MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du Lundi 18 Juin 2018 - 10:21

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien de la Réunion du

VIDÉO - Emmanuel Macron : "On met un pognon de dingue dans les minima sociaux"

13 juin 08:19 - Vincent Michelon - LCI

SANS LANGUE DE BOIS - Dans une vidéo partagée mardi soir sur les réseaux sociaux par sa conseillère en communication, Emmanuel Macron se livre à quelques réflexions "informelles" sur la politique sociale, alors qu’il prépare le discours qu’il doit tenir ce mercredi devant la Mutualité française. Le langage est plutôt direct...

La séquence, partagée mardi soir sur les réseaux sociaux par sa conseillère Sibeth N’Diaye, met en scène le "brief" d’Emmanuel Macron avant le discours qu’il doit tenir ce mercredi après-midi devant Mutualité française à Montpellier sur la pauvreté, les inégalités, les aides sociales et le "reste à charge" en matière de soins.

La conseillère vante, dans son tweet, un Président "toujours exigeant", "pas encore satisfait du discours" qu’il doit tenir, et qui prend soin de préciser sa philosophie en la matière. Mais c’est surtout la nouvelle saillie sur les aides sociales qui risque de retenir l’attention dans cette séquence en apparence "informelle".

"Les gens sont quand même pauvres"

Il y a deux semaines, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avait déjà semé la pagaille en estimant qu’il y avait "trop d’aides sociales" en France, des propos qui avaient valu aux membres du gouvernement de s’expliquer à plusieurs reprises sur les intentions de l’exécutif en la matière. Edouard Philippe s’en était expliqué sur LCI.

Cette fois, c’est le chef de l’Etat lui-même qui met les pieds dans le plat. "On met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif", lance Emmanuel Macron à ses interlocuteurs. "La politique sociale... Regardez : on met un pognon de dingue dans les minima sociaux, et les gens sont quand même pauvres. On n’en sort pas. Les gens naissent pauvres et restent pauvres. Ceux qui tombent pauvres restent pauvres... Il faut qu’ils puissent s’en sortir."

"Responsabiliser" les pauvres

Ce faisant, Emmanuel Macron martèle son credo en tapant énergiquement sur son bureau : "Prévenir et responsabiliser". Et d’ajouter, plus tard : "Prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté".

"Et sur la santé, c’est pareil", conclut le Président, vantant au passage sa réforme de la prise en charge des soins dentaires et auditifs. "Avec le reste à charge zéro, on rembourse mieux les soins pour éviter de payer beaucoup plus après. C’est une politique de responsabilité collective." "Là, il y a un fil directeur", vante Emmanuel Macron. "Avant, c’était de la lasagne faite avec de la paëlla."

Cette sortie présidentielle a mérité une explication de texte de sa ministre du Travail mercredi matin. "Vous connaissez le président de la République... Il a un langage parlé, pas convenu. Il ne fait pas un discours formaté", a expliqué Muriel Penicaud sur France Info. "Ce qu’il veut dire, c’est qu’il vaut mieux prévenir que guérir."

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