Alors que les températures dépassent les 37 degrés Celsius en Amérique du Sud en plein hiver, le sénateur Bernie Sanders (Indépendant-Vermont) demande aux autorités fédérales de reconnaître enfin les mensonges persistants de l’industrie des combustibles fossiles concernant la crise climatique et de poursuivre l’industrie de la même manière que le ministère de la Justice a poursuivi les industries du tabac (Big Tobacco) il y a plusieurs dizaines d’années. Dans une tribune publiée jeudi par MSNBC, Sanders demande aux autorités de reconnaître que les entreprises du secteur des combustibles fossiles « violent clairement » les lois sur le racket, la publicité, la protection des consommateurs et d’autres lois dans le cadre de leur campagne visant à répandre le déni climatique et à condamner les générations futures à vivre sur une planète invivable. « Les entreprises de combustibles fossiles savaient. Elles savaient qu’elles étaient à l’origine du réchauffement climatique et qu’elles menaçaient l’existence même de la planète », a écrit Sanders. « Et pourtant, dans leur quête de profit, les dirigeants des entreprises de combustibles fossiles ont non seulement refusé de reconnaître publiquement ce qu’ils avaient appris, mais, année après année, ils ont menti au sujet de cette menace existentielle. Et ils continuent aujourd’hui à financer des campagnes de désinformation ».
Site altermondialiste à la Réunion...et ailleurs
L’Association Initiatives Dionysiennes (AID) a été créée le 17 mai 2003 à Saint Denis de la Réunion par un groupe de 7 adhérents d’Attac France, avec l’objectif d’ouvrir un nouvel espace de débats, de formation et de militantisme dans la bonne humeur et la convivialité.
AID est une association altermondialiste tournée vers l’action. Nous organisons annuellement à Saint-Denis de la Réunion, une vingtaine de cafés citoyens, nous publions des articles qui sont souvent relayés dans la presse locale réunionnaise, nous organisons ou soutenons des manifestations, à Saint-Denis ou ailleurs pour faire avancer nos idées et nos valeurs, nous soutenons les associations et individus qui oeuvrent dans le même sens que nous, un peu partout sur la planète. Car il faut penser et agir local mais aussi global, les deux étant indissociables.
Si vous voulez agir avec nous à La Réunion, passez nous voir au Cafeco ou au LBSJS ou contactez-nous.
Pour contacter le président (Réunion) : Bruno BOURGEON bruno.bourgeon@gmail.com
Pour contacter le secrétaire (Réunion) Michel DARDAILLON micheldarda2001@yahoo.fr
Pour contacter le trésorier et webmestre (PACA 06) : Jean-Marc TAGLIAFERRI Jean-marc.tagliaferri@wanadoo.fr
Archives 2006-2017 sur l’ancien site http://aid97400.lautre.net
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Après Big Tobacco, Big Oil !
15 février, par JMT -
L’Ecologie ne doit pas être le bouc-émissaire de la colère paysanne
14 février, par JMTUne profonde colère s’exprime depuis plusieurs jours dans le monde agricole. Les agriculteurs et agricultrices expriment leur ras le bol de ne pouvoir vivre dignement de leur métier. Le secteur de l’élevage est particulièrement touché, après des décennies d’accords de libre échange qui se traduisent notamment par des importations massives de viandes à bas prix. Poulet brésilien à la flavomycine, bœuf canadien aux hormones… Les exemples d’importation de viandes produites dans des conditions sanitaires déplorables sont légion dans les accords de libre-échange signés par l’Union européenne ces dernières années. Ils sont une des sources profondes de la colère qui s’exprime depuis plusieurs jours. ils tirent les prix et la rémunération des agriculteurs et des agricultrices vers le bas, poussent à réduire la qualité des produits et des conditions d’élevage et sont un non-sens écologique ! L’exemple le plus récent est l’accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande, voté à Strasbourg en novembre 2023. Il prévoit notamment l’importation de 38 000 tonnes de viande ovine supplémentaires tous les ans, soit l’équivalent de 1 900 000 agneaux importés chaque année. Les morceaux d’agneau néo-zélandais voyagent 6 semaines en cargo en parcourant 20000 kilomètres dans des emballages en plastique étanches dans lesquels l’oxygène est remplacé par du dioxyde de carbone et sont maintenus à une température comprise entre -1 et 0° C.
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Serait-ce le début de la fin du gaz de fracturation ?
13 février, par JMTSous la pression des défenseurs du climat, Joe Biden appuie sur le bouton "Pause" concernant les nouvelles exportations de gaz. Cette décision est une victoire pour le climat et les communautés de la Côte du Golfe du Mexique, mais les militants préviennent toutefois qu’on peut facilement revenir sur une "pause". Après avoir subi la pression croissante des défenseurs du climat et des communautés locales de la côte du Golfe du Mexique, l’administration Biden a annoncé vendredi une pause dans les nouvelles autorisations de projets de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL), que les environnementalistes qualifient de « bombes climatiques » susceptibles de perpétuer la pollution mondiale due aux combustibles fossiles pour plusieurs dizaines d’années.. « L’annonce de Biden montre deux choses. D’une part, les marches, les pétitions et l’organisation militante des communautés locales, des jeunes et de leurs alliés fonctionnent », a déclaré Collin Rees, directeur du programme américain d’Oil Change International, dans un communiqué. « Et deuxièmement, Biden craint que son hypocrisie climatique ne lui coûte son élection s’il ne fait pas de réels progrès en ce qui concerne les combustibles fossiles ».
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Une partie de la France n’est déjà plus assurable
12 février, par JMTAlors que le Pas-de-Calais a encore les pieds dans l’eau, les communes touchées par ce nouvel épisode de crue vont-elles réussir à trouver un assureur quand il faudra renouveler leur contrat ? Rien n’est moins sûr. Il y aurait entre 1 000 et 2 000 communes en France privées d’assurance au 1er janvier 2024. Le marché est devenu très fragile à mesure que la sinistralité liée au changement climatique augmente. Cela oblige communes et assureurs à travailler main dans la main pour mieux identifier et prévenir ces risques. Les Sables-d’Olonne, l’une des communes les plus menacées par la montée des eaux, n’est plus assurée contre les aléas climatiques depuis le 1er janvier. La commune et la communauté d’agglomération, qui représentent près de 50 000 habitants, n’ont pas trouvé preneur sur la partie « dommages aux biens et risques annexes » comme les tempêtes ou les inondations. « L’appel d’offres lancé dans le cadre du renouvellement de nos contrats a été infructueux », confirme Jean-Pierre Chapalain, vice-président des Sables d’Olonne Agglomération et ancien agent d’assurance. « La répétition et l’augmentation de l’intensité des aléas climatiques, conjuguées aux émeutes urbaines de 2023, font peur aux assurés », ajoute-t-il. La ville a été victime de submersion en octobre dernier.
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Pétitions AID2024-03
10 février, par JMTNous vous suggérons de suivre :
a) les pétitions du site CYBERACTEURS avec qui nous sommes en contact depuis plus de 22 ans, pour adhérer ou faire un don .
b) les pétitions du site AVAAZ qui à l’usage s’est avéré plus ouvert que ne le laissaient supposer ses bailleurs de fonds US initiaux. Allez sur les sites et inscrivez-vous pour signer plus facilement les pétitions quand vous en recevez l’avis directement par mél
c) Pour en savoir plus sur les gestionnaires de pétition voir l’excellent travail de nos amis de Yonne Lautre et surtout la version contributive
d) les autres textes à signer particulièrement recommandés se trouvent ci-après
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Robert Badinter, une vie de justice
9 février, par JMTL’abolition de la peine capitale fut son grand combat. Le droit, sa passion. Avocat, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, il incarnait la justice. Robert Badinter est mort à l’âge de 95 ans dans la nuit de jeudi à vendredi 9 Février 2024. Quand il défendait la vie d’un homme, la douleur déformait ses traits réguliers. Un cri prolongé sortait de sa bouche ourlée d’écume. Son visage semblait soudain peint par Munch. De ses plaidoiries contre la peine capitale, Robert Badinter sortait exsangue et livide, pressé de regagner l’hôtel de province où il avait posé sa valise en arrivant de Paris. Là, seul avec Elisabeth, sa jeune épouse qui souvent l’accompagnait, le quadragénaire parvenait à s’apaiser. « Un jour, j’ai dit à ma femme : “Ou Mitterrand sera élu et la peine de mort sera abolie, ou il sera battu et je claquerai du cœur à l’audience.” ». En ce mois de mars 1980, il vient de sauver de la guillotine une brute antipathique, un nommé Garceau, qui a étranglé avec un bas une collègue ayant refusé ses avances. (...)Un an et demi plus tard en sortant du Sénat, Robert Badinter s’assoit sur la margelle du grand bassin du jardin du Luxembourg. En ce 30 septembre 1981, l’avocat devenu ministre de la Justice, qui d’habitude foule d’un pas vif et tendu les allées du parc pour regagner son domicile de la rue Guynemer, est habité « par un sentiment de paix rarement ressenti ». La France n’est plus le dernier pays d’Europe à couper des têtes.
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Corps électoral et élu.es absolument pas d’accord aux Etats Unis
8 février, par JMTLe Congrès américain est déconnecté de ses électeurs quant au soutien qu’il apporte à Israël. Les sondages réalisés auprès des électeurs américains montrent une sympathie grandissante pour les Palestiniens. Mais cette semaine, une simple mesure visant à vérifier si Israël utilise l’aide américaine pour violer les droits humains n’a même pas pu être votée par le Sénat. En 2024, les États-Unis d’Amérique continuent d’être un pays pro-israélien, même si une frange importante et croissante de la population est sensible à la cause palestinienne - en particulier chez les jeunes, les Démocrates et les progressistes. Au Congrès américain, le soutien à Israël est quasi systématique et inconditionnel, et le soutien aux Palestiniens est minoritaire, au point d’être marginal. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le dernier vote du Sénat concernant la destruction quasi sans précédent de Gaza par Israël.
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L’hydrogène « blanc », le nouvel Eldorado ?
7 février, par JMT« Le plus gros gisement d’hydrogène blanc du monde découvert en Lorraine », « un trésor dans le sous-sol », « le nouvel eldorado français… » Certains titres de presse fleurent bon l’optimisme après l’annonce en mai 2023, de la « découverte d’hydrogène naturel dans le bassin minier lorrain » par l’entreprise La Française de l’énergie (FDE). Hydrogène naturel ? On parle aussi d’hydrogène « natif » ou « blanc ». Ce gaz se crée de manière continue dans la croûte terrestre grâce à des interactions entre l’eau et certaines roches. Récupéré et purifié, il est directement utilisable, alors que l’hydrogène actuel doit être produit industriellement. Deux techniques sont possibles : la première fait réagir du méthane et de la vapeur à très haute température – on parle de vapocraquage –, moyennant de fortes émissions de carbone. Il s’agit d’hydrogène « gris ». La seconde technique fait passer un courant électrique dans de l’eau, c’est l’électrolyse, plus coûteuse mais décarbonée si l’électricité l’est aussi. C’est l’hydrogène « vert ».
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Les quatre cavaliers de l’apocalypse sont américains et se déchaînent à Gaza
6 février, par JMTJoe Biden s’appuie sur des conseillers qui voient le monde à travers le prisme de la mission civilisatrice de l’Occident envers les « races inférieures » de la terre pour formuler sa politique à l’égard d’Israël et du Moyen-Orient. Les stratèges de Joe Biden pour le Moyen-Orient - Antony Blinken, Jake Sullivan et Brett McGurk - ont une compréhension limitée du monde musulman et nourrissent une profonde animosité à l’égard des mouvements de résistance islamiques. Ils considèrent que l’Europe, les États-Unis et Israël sont engagés dans un choc des civilisations entre l’Occident éclairé et un Moyen-Orient barbare. Ils pensent que la violence peut faire plier les Palestiniens et les autres Arabes selon leur gré. Ils prônent la puissance de feu écrasante des armées américaine et israélienne comme étant la clé de la stabilité régionale - une chimère qui nourrit les flammes de la guerre régionale et perpétue le génocide à Gaza. En bref, ces quatre hommes font preuve d’une incompétence flagrante. Ils rejoignent le club d’autres dirigeants dénués d’intelligence, tels que ceux qui ont participé au carnage suicidaire de la Première Guerre mondiale, qui ont pataugé dans le bourbier du Viêt Nam ou qui ont orchestré la série de débâcles militaires récentes en Irak, en Libye, en Syrie et en Ukraine.
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Le chauffage au bois contribue au réchauffement climatique
5 février, par JMTL’exploitation de la biomasse pour se chauffer est toujours présentée comme un moyen neutre, moderne, écologique de répondre à l’urgence environnementale et climatique. Et pourtant, couper des arbres pour les brûler n’est pas une solution acceptable face à l’urgence climatique actuelle. Une publication de l’European Academies Science Advisory Council (EASAC), une structure européenne collaborative et bénévole d’aide à la décision en matière de science, mettait en garde, dès 2019, contre les prétendus bienfaits environnementaux du chauffage au bois. Ces dernières années, la production mondiale de granulés de bois utilisant la biomasse forestière comme matière première a fortement augmenté, atteignant 60 millions de tonnes en 2023 (contre 24 millions de tonnes en 2019). L’Europe est le principal producteur mondial de granulés de bois, avec une production de 30 millions de tonnes en 2023, la moitié de la production mondiale. L’Amérique du Nord arrive en deuxième position, avec une production de 18 millions de tonnes en 2023 (FAO). La majeure partie de la production industrielle de granulés est destinée à la production d’électricité. En 2023, la puissance installée mondiale des centrales électriques à granulés de bois était estimée à 120 GW, principalement en Europe et en Asie avec respectivement 40 GW et 45 GW de puissance installée.
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