Quand George H.W. Bush, alors vice président est arrivé à Washington en janvier 1981, il ne paraissait guère plus qu’un personnage de second plan par rapport à Ronald Reagan, l’ancienne vedette qui avait été élu de façon écrasante sur la plus grande scène du monde.
Il faudrait écrire biographie sur biographie, toutes peu concluantes pour essayer de combler les nombreuses lacunes concernant les deux mandats de Reagan en ce qui concerne son sens politique apparemment aigu, et la facilité avec laquelle il a semblé gérer la présidence.
On a toujours considéré Bush comme un politicien prudent qui suivait les pas de son brillant prédécesseur - peut être parce qu’il imaginait que sa récompense serait d’avoir la voie libre vers l’élection présidentielle de 1988. Il serait le premier ancien directeur de la CIA à atteindre le sommet.
Il existait une autre image de Bush : celle des militaires et des professionnels civils qui travaillaient pour lui sur les questions de sécurité nationale. Contrairement au président [Reagan], il savait exactement ce qu’il se passait et comment faire avancer les choses.