En matière de politique étrangère, l’Argentin Javier Milei serait davantage néo conservateur que libertarien [Le libertarianisme veut limiter les obligations sociales imposées par le politique au profit du libre choix de chaque individu, NdT]. Le président nouvellement élu est un fervent partisan de l’Ukraine et a déjà qualifié la Chine d’« assassin ». L’élection surprise à la présidence de l’Argentine de Javier Milei, un « libéral libertarien » autoproclamé, excentrique et maniant la tronçonneuse, a suscité un vif intérêt dans le monde entier. L’attention s’est surtout portée sur le caractère radical des propositions économiques que Milei promeut afin de guérir l’Argentine de ses maux chroniques, au premier rang desquels une inflation annuelle de 143% et la pauvreté qui a submergé plus de 40% des Argentins, le tout dans un contexte de dette en souffrance envers le Fonds monétaire international à hauteur de 43 milliards de dollars. Parmi les remèdes proposés par Milei figurent la liquidation de la banque centrale argentine, l’abandon de la monnaie nationale - le peso - en faveur du dollar américain, la privatisation des actifs de l’État et la réduction des dépenses publiques, y compris les allocations destinées aux individus et communautés les plus vulnérables. La tronçonneuse qu’il a adoptée comme icône pendant la campagne électorale symbolise son intention de démolir l’État, qui, selon Milei, est à l’origine du déclin progressif de l’Argentine au cours des XXe et XXIe siècles.
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Politique
Il faut avoir quelques repères de ce qui se passe dans les partis qui seuls peuvent mettre en application le changement de société auquel nous croyons.
Les actuels "grands"......mais aussi ceux qui se fondent et qui seront peut-être les grands de demain......
S’il y a un demain ?
Mais la politique ce n’est pas que les partis qui la font. Des individus non encartés qui partagent leur réflexion permettent de trouver une cohérence.
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Où va l’Argentine sur le plan international ?
28 décembre 2023, par JMT -
Queering the map, c’est aussi faire la guerre
26 décembre 2023, par JMTGrâce à la plateforme en ligne Queering the Map, les histoires des Palestiniens homosexuels peuvent vivre à jamais, affirmant au monde qu’ils existent bel et bien. Alors que l’attaque israélienne contre Gaza se poursuit, l’histoire palestinienne est en train de disparaître. Des arbres généalogiques entiers sont déracinés et brûlés. Ce type d’anéantissement ne porte pas seulement atteinte au corps physique d’un peuple ; il s’attaque à sa capacité à transmettre ses connaissances, ses histoires, ses coutumes et sa culture aux générations futures. Comme dans d’autres génocides, l’un des principaux objectifs de cet effacement est d’éliminer non seulement des vies, mais aussi une mémoire collective. Cette perte est incommensurable. Pour les personnes homosexuelles et transgenres de Gaza, qui vivent déjà en marge de la société, l’effacement est décuplé. Le gouvernement israélien d’extrême droite, bien qu’il s’aligne sur les puissances homophobes du monde entier, insiste sur le fait que l’État israélien est un havre pour les personnes LGBTQ, contrairement à la Palestine, où, laisse-t-on entendre, aucune personne homosexuelle ne pourrait survivre ne serait-ce qu’un jour.
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Des temps bénis pour le complexe militaro-industriel
23 décembre 2023, par JMTLe titre de la Une du New York Times en dit long : « La guerre au Moyen-Orient fait grimper en flèche les ventes d’armes à l’international ». Les conflits à Gaza, en Ukraine et ailleurs provoquent peut-être des souffrances humaines intolérables, mais ils dopent également les bénéfices des fabricants d’armes du monde entier. Il fut un temps où ces ventes d’armes suscitaient au moins le débat concernant les « marchands de mort » ou les « profiteurs de guerre ». Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, étant donné la façon dont les médias grand public et l’establishment de Washington perçoivent l’industrie de l’armement, ainsi que la nature des conflits actuels. Il convient de rappeler que l’industrie américaine de l’armement occupe déjà une place dominante sur le marché international, puisqu’elle contrôle 45 % de l’ensemble des ventes mondiales d’armes, une position qui devrait encore se renforcer dans le cadre de la course à l’armement des alliés en Europe et au Moyen-Orient en raison des guerres qui se déroulent dans ces régions. Dans son adresse télévisée à la nation, concernant les guerres entre Israël et le Hamas et entre la Russie et l’Ukraine, le président Biden a décrit l’industrie américaine de l’armement en des termes remarquablement élogieux, faisant remarquer que « tout comme pendant la Seconde Guerre mondiale, des travailleurs américains, de vrais patriotes, construisent aujourd’hui l’arsenal de la démocratie et servent la cause de la liberté ».
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Après le tabac les cuisinières au gaz naturel
21 décembre 2023, par JMTPropagande : pendant des décennies l’industrie du gaz a minimisé les risques pour la santé des cuisinières à gaz. Une nouvelle enquête confirme que les méthodes de l’industrie du tabac ont servi d’exemple. Un tiers des cuisines américaines sont équipées de cuisinières à gaz, et les preuves s’accumulent sur la pollution des maisons par des produits chimiques toxiques. Une étude réalisée cet été a montré que l’utilisation d’un seul brûleur de cuisinière à gaz à puissance élevée peut augmenter les concentrations de benzène cancérigène au-delà de ce qui a été observé dans le cas de tabagisme passif. Il s’avère que les cuisinières à gaz ont encore bien plus en commun avec les cigarettes. Une nouvelle enquête menée par NPR [National Public Radio, principal réseau de radiodiffusion non commercial et de service public des États-Unis, NdT] et le Climate Investigations Center a révélé que l’industrie du gaz a tenté de minimiser les risques des cuisinières à gaz pour la santé pendant des décennies, en recourant aux mêmes tactiques de communication que celles qu’a utilisé l’industrie du tabac pour dissimuler les risques liés au tabagisme. Les compagnies de gaz ont notamment fait appel aux mêmes entreprises de relations publiques et aux mêmes scientifiques que Big Tobacco.
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Des roses vêtues de noir
19 décembre 2023, par JMTLe 19 septembre 2001, huit jours après le 11 septembre, alors que les dirigeants des deux partis faisaient déjà frénétiquement résonner les tambours de guerre, un groupe très divers d’Américains inquiets a publié une mise en garde quant aux conséquences à long terme en cas de réponse militaire. Parmi eux on trouvait d’anciens militants des droits civiques, des chefs religieux et des intellectuels, dont Rosa Parks, Harry Belafonte et un Palestino-Américain, Edward Said. Ils faisaient partie, à l’époque, des rares personnes à s’être publiquement opposés à l’entrée en guerre, lucides, et avec une grande clarté, ils écrivaient : « Il est à prévoir qu’une réponse militaire ne mettrait pas fin à la terreur. Au contraire, elle déclencherait un cycle d’escalade de la violence, de perte de vies innocentes et de nouveaux actes de terrorisme... Pour éviter des actes de terreur aussi dévastateurs, le mieux est d’agir de manière énergique et de coopérer en tant que membre d’une communauté de nations dans le cadre du droit international... tout en œuvrant pour la justice dans notre pays et à l’étranger... » Aujourd’hui, après vingt-trois ans et plus de deux guerres, on peut lire cette déclaration comme une note de bas de page tragique à propos de la guerre mondiale contre la terreur menée par les États-Unis, qui a laissé une région entière de la planète exsangue. Elle a contribué à la mort directe et indirecte de près de 4,5 millions de personnes, tout en coûtant aux Américains près de 9 000 milliards de dollars.
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« L’Ukraine : la guerre des images, 50 exemples de désinformation »
14 décembre 2023, par JMTLa planète est en ébullition, guerres et tragédies semblent de plus en plus fréquentes. L’actualité montre encore aujourd’hui que vérités et contre vérités font partie intégrante de la guerre moderne, de l’approche des catastrophes climatiques. Sommes nous prêts à faire face à ce phénomène amplifié par les chaînes de télévision en continu et les réseaux sociaux ? Sommes nous en capacité d’analyser la propagande de guerre ? La propagande climato-sceptique ? Après l’Ukraine, la Biélorussie, la Serbie, la Moldavie …. la liste est très, très longue, quand un État veut maintenir à tout prix sa suprématie mondiale et qu’il s’autorise tous les coups, se souciant peu finalement des populations en guerre, tant que cela ne se passe pas sur son territoire, alors peu importe les justifications et les explications. Grâce au livre « L’Ukraine : la guerre des images » de Michel Collon et son collectif Test Media International, nous pouvons essayer d’y voir plus clair, de décoder ce qui nous a amenés à voir le monde en noir et blanc.
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La crise climatique et les enfants
12 décembre 2023, par JMTSur la base des données climatiques actuelles, les inondations pourraient entraîner le déplacement de près de 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années. L’agence des Nations unies pour le bien-être des enfants (UNICEF) a publié vendredi un nouveau rapport qui plaide pour que la priorité soit donnée à la protection des enfants en cas de catastrophes climatiques dues aux combustibles fossiles. En six ans, plus de 43 millions d’enfants ont été déplacés à l’intérieur de leur pays en raison de sécheresses, inondations, incendies de forêt et autres phénomènes extrêmes. Dans le rapport Children Displaced in a Changing Climate, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) précise que 95% des déplacements d’enfants dans 44 pays entre 2016-21 ont été causés par des inondations et des tempêtes, et que 40,9 millions d’enfants ont été contraints de quitter leur foyer dans des pays tels que le Guatemala, le Soudan du Sud et la Somalie. « Pour tout enfant il est terrifiant d’être témoin d’un feu de forêt dévastateur, une tempête ou une inondation qui frappe sa communauté », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. « Pour ceux qui sont obligés de fuir, la peur et les conséquences peuvent en être particulièrement dévastateurs, s’y ajoute l’inquiétude de savoir s’ils vont rentrer chez eux, reprendre l’école, ou être obligés de déménager à nouveau. Partir leur a peut-être sauvé la vie, mais c’est aussi quelque chose de très perturbant »
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L’échec de la paix en Israël
9 décembre 2023, par JMTCette année marque le 30e anniversaire de la signature des accords d’Oslo, un moment historique dans la recherche de la paix entre Israël et les Palestiniens. Pourtant, la paix dans la région n’a jamais été aussi inaccessible, comme le montrent de façon dramatique les événements de Gaza. Pourquoi toutes les tentatives visant à mettre fin à l’une des guerres les plus sanglantes et les plus longues du monde ont-elles donc échoué ? Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1967 et à la guerre des six jours entre Israël et ses voisins arabes, alors que le statu quo israélo-palestinien actuel voyait le jour. Israël s’est emparé des territoires qu’il n’avait pas réussi à occuper en 1948 - la Cisjordanie sous contrôle jordanien (y compris Jérusalem-Est) et la bande de Gaza sous contrôle égyptien - plaçant ainsi toute la Palestine historique sous son contrôle. À l’époque, un million de Palestiniens vivaient en Cisjordanie et 450 000 dans la bande de Gaza. Haaretz a décrit cette victoire comme « un événement aussi monumental que celui de la création de l’État d’Israël en 1948 ». En effet, les élites militaire et politique israéliennes attendaient le bon moment pour occuper la Cisjordanie et la bande de Gaza depuis qu’elle s’était emparée de la majeure partie de la Palestine sous mandat deux décennies auparavant, ce qui avait entraîné l’expulsion de la moitié de la population autochtone du pays.
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A Gaza, Israël tue les journalistes dans le silence
7 décembre 2023, par JMTLa guerre d’Israël contre Gaza massacre aussi les journalistes palestiniens. Israël a tué au moins 36 journalistes au cours de sa campagne de bombardements à Gaza, tuant même parfois les familles des reporters. Les médias, qui, il y a peu, dénonçaient à juste titre l’assassinat de Jamal Khashoggi, n’ont rien dit. Dans la période post-2016, les reporters et le travail d’une presse libre semblaient être devenus importants aux yeux de l’establishment américain. Soudain, on voyait partout des hommages consacrés au rôle du journalisme. Les attaques verbales de Donald Trump contre les journalistes étaient régulièrement présentées comme une menace de type hitlérien à l’encontre de la liberté de la presse. Cela a même eu des répercussions géopolitiques alors que l’assassinat du journaliste et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par le prince héritier saoudien déclenchait une telle indignation, que cela a probablement ouvert la plus grande des brèches dans les relations américano-saoudiennes vieilles de plusieurs décennies. Aujourd’hui, le gouvernement israélien assassine non seulement des journalistes mais aussi leurs familles, parfois dans le cadre de frappes délibérément ciblées, et tout le monde semble avoir oublié ces bons sentiments.
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7 octobre, Israël savait
5 décembre 2023, par JMTIsraël était au courant du projet d’attaque du Hamas depuis plus d’un an. Un plan détaillé de l’attaque a été analysé par le Times. Les responsables israéliens l’ont balayé d’un revers de main, le qualifiant d’idéaliste et ont fait fi des mises en garde concrètes. Des documents, des courriels et des entretiens montrent que des responsables israéliens ont eu connaissance du plan de bataille du Hamas pour l’attaque terroriste du 7 octobre plus d’un an avant qu’elle ne se produise. Mais les responsables de l’armée et des services de renseignement israéliens ont ignoré ce projet, le jugeant trop difficile à mettre en œuvre pour le Hamas. Ce document d’une quarantaine de pages, dont le nom de code est « Mur de Jéricho », décrit point par point, avec précision, la stratégie dévastatrice de l’attaque qui a entraîné la mort d’environ 1 200 personnes. Le document traduit, qui a été analysé par le New York Times, ne fixe pas de date pour l’attaque, mais décrit un assaut méthodique destiné à déborder les barrages autour de la bande de Gaza, à prendre le contrôle de villes israéliennes et à prendre d’assaut des bases militaires clés, dont le quartier général d’une division.