La forêt amazonienne, considérée souvent comme un des poumons verts de notre planète, pourrait prochainement se transformer en savane... Face au changement climatique et à la déforestation intensive, l’Amazonie a-t-elle atteint un point de non-retour ? En effet, une étude, publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change, révèle que les trois quarts de l’Amazonie, immense forêt tropicale riche en biodiversité, semblent montrer une perte de résilience depuis le début des années 2000. Or, la résilience de la forêt amazonienne - soit sa capacité à retrouver un état stable après des perturbations, telles que des événements climatiques ou des sécheresses - aux changements climatiques et à l’utilisation des terres est essentielle et indispensable pour la biodiversité, le climat régional et le cycle mondial du carbone. La forêt amazonienne abrite une biodiversité unique, influence fortement les précipitations dans toute l’Amérique du Sud grâce à son énorme évapotranspiration et stocke d’énormes quantités de carbone qui pourraient être libérées sous forme de gaz à effet de serre en cas de dépérissement même partiel, contribuant à leur tour au réchauffement climatique.
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Environnement
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L’Amazonie deviendra en partie une savane
26 février, par JMT -
La France auto-productrice en lithium ?
10 janvier, par JMTLa consommation de lithium, métal très recherché pour fabriquer des batteries électriques, ne cesse d’augmenter dans le monde, tout comme sa production et la découverte de nouveaux gisements. Et pour cause ! Si l’Amérique du sud concentre plus de la moitié des ressources estimées, l’Europe, et notamment la France possède également des gisements significatifs qui pourraient être exploités. Le défi de l’abaissement des coûts de production est à relever pour les compagnies minières juniors afin d’être compétitives sur ce marché. Cependant, les possibles coproduits et sous-produits tels que le tantale, l’étain ou le tungstène, dans le cas des gisements de minéraux lithinifères, peuvent être un atout important. D’après MineralInfo. Selon l’analyse du BRGM fin 2018, la France métropolitaine possède un important potentiel avec un nombre important de ces granites à métaux rares qui contiennent des co-produits et sous-produits à forte valeur ajoutée (Sn, Ta, Be principalement).
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La biodiversité se dégrade à l’île de La Réunion
22 décembre 2023, par JMTReconnue pour la richesse et l’originalité de sa flore, l’île de La Réunion abrite de nombreuses espèces qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde. L’état des lieux réalisé a porté sur l’ensemble de la flore réunionnaise (orchidées, arbres et autres plantes à fleurs, fougères et plantes alliées), soit au total 962 espèces indigènes. Au terme des analyses, les résultats montrent que 395 espèces sont menacées et 31 autres quasi menacées, tandis que 41 espèces ont déjà disparu. Le bilan dressé met en évidence les pressions croissantes qui pèsent sur la flore de l’île. La Liste rouge des espèces menacées en France est un état des lieux détaillé du niveau de menace pesant sur les espèces de la faune et de la flore à l’échelle du territoire national. Établi selon les critères internationaux de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), cet inventaire de référence permet de classer les espèces selon leur risque de disparition, de définir les priorités d’action et d’appuyer les politiques et les stratégies de conservation de la nature. Ses résultats sont diffusés dans le cadre de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
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Mayotte, sécheresse historique
1er novembre 2023, par JMTLa pire sécheresse depuis 1997. Mayotte, département français de 300.000 habitants, sans compter les sans-papiers comoriens : le risque climatique n’a jamais été aussi visible. Alors que la saison des pluies ne devrait commencer qu’en novembre, l’accès à l’eau courante et potable est très critique depuis plusieurs mois. L’eau est distribuée au compte-goutte alors que le département le plus pauvre de France s’approvisionne à l’eau pluviale. Essentiellement. Face à l’urgence de la situation, le ministre chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, s’est rendu dans l’archipel le 2 septembre. Annonçant un « véritable plan Marshall pour Mayotte », le ministre a indiqué qu’à partir du 4 septembre, l’accès à l’eau potable ne serait possible qu’un jour sur trois. Comprenez bien : deux jours sur trois le robinet ne coule pas. « L’eau sera coupée à 16h puis remise à la même heure 48 heures plus tard », indique la préfecture de Mayotte sur son site internet qui a publié un « planning des tours d’eau » découpé en 3 secteurs avec des heures différentes pour chaque zone. Les Mahorais sont habitués aux coupures d’eau mais rarement de cette importance. « Avant on avait trois coupures par semaine, de 18h jusqu’au lendemain matin, donc on pouvait gérer. La situation actuelle demande une organisation très complexe », témoigne Camille Déchin-Hervouët, habitante de Mayotte.
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Une idée, laisser la mer monter
11 octobre 2023, par JMT« Debout les crabes, la mer monte ! » En moins de trois ans, la baie de Lancieux, dans les Côtes d’Armor, a changé de visage. L’usure a eu raison de l’une des digues qui borde cette côte bretonne, située entre Saint-Brieuc et Saint-Malo. Construit à la fin du XIXe siècle, cet ouvrage avait subi des brèches et des réparations successives. En avril 2020, la digue, devenue trop fragile, a de nouveau cédé. Cette fois, elle n’a pas été colmatée. Cette ouverture a transformé le paysage de la baie : là où s’étendaient des prairies, des prés-salés se sont développés. Le point de rupture de la digue est encore bien visible, formant un énorme affaissement de terrain, dans lequel la mer s’infiltre et se retire au gré des marées. La métamorphose de ce site s’inscrit dans la stratégie de son propriétaire. Ici, le Conservatoire du littoral (CdL) a choisi d’adopter une « gestion souple du trait de côte ». L’idée : favoriser la renaturation du littoral, en limitant la construction ou le maintien d’ouvrages en dur, tels que les digues. Dès le XVIe siècle, des ouvrages avaient été édifiés autour de la baie pour grignoter peu à peu des terres sur la mer. Il s’agissait d’assécher des parcelles pour les cultiver. Lancieux n’est pas une exception : 2.840 kilomètres des côtes métropolitaines, la moitié, sont artificialisés, et refigurés par des aménagements (digues, perrés, épis…).
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Le pourtour méditerranéen s’embrase
2 octobre 2023, par JMTAlgérie, Tunisie, Grèce, Italie, Espagne, France... le pourtour méditerranéen, en proie à des températures caniculaires, doit également lutter contre de violents incendies qui ont déjà fait plusieurs dizaines de victimes. Un phénomène qui s’accentue sous l’effet du changement climatique et que les autorités vont devoir sérieusement se préparer à affronter. "Apocalyptique", lâche un convive attablé à une taverne de l’île grecque de Rhodes, en proie à de violents incendies et des températures caniculaires depuis plusieurs jours. « Une semaine qu’on n’a ni électricité, ni eau, ni téléphone », déplore-t-il. « Il n’y a rien de pire que ce qu’on vient de vivre », renchérit un autre, qui travaille dans un hôtel de luxe de la région, et laisse éclater sa colère. « Les autorités ont échoué. Maire, gouverneur, gouvernement. Tous ! On a été abandonnés. La honte ! ». Ces incendies ont déjà fait trois morts. Deux pilotes d’un canadair sont morts dans le crash de l’avion mardi 24 juillet, tandis que le corps carbonisé d’une troisième victime a également été retrouvé. Le week-end dernier, quelque 30 000 personnes, dont de nombreux touristes en vacances dans des hôtels de la côte Est, ont été évacués à Rhodes, soit la plus grande opération du genre jamais effectuée en Grèce. Le Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis a déclaré devant le Parlement que le pays était en guerre avec le feu et que les conditions allaient rester mauvaises dans les jours à venir.
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Effondrement du vivant, l’Etat français condamné
11 septembre 2023, par JMTC’était le premier procès sur la biodiversité. Il se conclut sur la condamnation de l’État, pour ne pas avoir respecté ses obligations de réduction de pesticides, causant un préjudice écologique. Le Tribunal administratif de Paris donne un an au gouvernement pour réparer ce préjudice et prévenir l’aggravation des dommages. « Cette journée marque un tournant dans la lutte contre l’effondrement de la biodiversité en France », se réjouissent les associations à l’origine du recours Justice pour le vivant qui vise l’État pour manquement à ses obligations de protéger la biodiversité. Le Tribunal administratif de Paris l’a condamné jeudi 29 juin, reconnaissant le préjudice écologique lié à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Un jugement historique, selon les cinq ONG (Pollinis, Notre Affaire à Tous, Biodiversité sous nos pieds, l’Association pour la protection des animaux sauvages et l’Association nationale pour la protection des eaux et rivières), à l’origine du recours. La justice reconnaît pour la première fois la responsabilité de l’État dans l’effondrement du Vivant, et ses insuffisances dans l’évaluation des risques des pesticides. Il s’agit d’une première étape indispensable pour enrayer l’extinction en cours.
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Le Plan Eau de Macron : une escroquerie en bande organisée
17 juillet 2023, par JMTLe dispositif présenté dans une mise en scène grandiloquente par le président de la République sur les rives du lac de Serre-Ponçon, censé nous préparer à entrer dans une ère de « sobriété » des usages de l’eau, n’atteindra aucun de ses objectifs. Concocté dans les arrière-cuisines de Veolia et de la FNSEA, le catalogue de 53 « solutions » vendu par des communicants à bout de souffle se limite à recycler des mesures déjà existantes, changeant leur nom pour camoufler leur échec cinglant, ou à promouvoir des « innovations technologiques » fumeuses. Le tout en promettant des milliards d’argent public qui n’existent pas puisque l’addition de ces fariboles sera intégralement acquittée par la facture d’eau des usagers domestiques du service public de l’eau et de l’assainissement…La mise en scène - une cohorte de mâles blancs sexagénaires, présidents encravatés de ceci et de cela, entourant Jupiter sur fond de décor alpestre - laissait augurer du pire. On n’a pas été déçus, dans le registre ils ont même réussi à nous surprendre. D’emblée, une question de méthode interpelle : aucun état des lieux initial, diagnostic sérieux de la situation. On comprend pourquoi. Depuis la dernière loi française sur l’eau de 2006, tout s’est dégradé à une vitesse phénoménale.
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L’impossible pédagogie de la catastrophe
3 juillet 2023, par JMTC’était le mercredi 10 mai 2023. De l’immense forêt boréale de l’Alberta, on ne voit désormais que des arbres calcinés, des colonnes de fumées brunes dans le ciel, des familles qui fuient leurs maisons en panique : la province de l’Alberta, à l’ouest du Canada, connaît de graves incendies depuis le début du mois. Les fumées sont si denses et intenses qu’elles ont traversé tout le pays. 30 000 personnes ont dû être déplacées. Au bout de trois jours, 375 000 hectares étaient partis en fumée. Une fois et demie La Réunion : une paille ! La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith (Parti conservateur), a dû déclarer l’état d’urgence provincial. Plusieurs communautés autochtones de la Première Nation Cris ont dû être secourues. Le drame rappelle la canicule qui a écrasé la Colombie britannique, plus à l’ouest de l’immense pays, l’année dernière. Le thermomètre y était monté jusqu’à 49,6 degrés, rappelez-vous, la bulle de chaleur, un record absolu pour une localité à plus de 50° de latitude nord. Quel lien entre les deux événements ? Le dérèglement climatique bien sûr, qui aggrave partout l’intensité des vagues de chaleur, et la fréquence des incendies.
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Grigny ne veut plus que The Coca-Cola Company pompe la nappe phréatique
23 juin 2023, par JMTL’or bleu français est menacé et certaines municipalités en tiennent compte. La ville de Grigny a demandé à l’usine Coca-Cola (TCCC), installée sur la commune, d’arrêter de puiser dans la nappe phréatique l’eau nécessaire à la production de ses boissons. Ce bras de fer autour de la ressource en eau entre satisfaction des besoins incontournables des populations et exigences industrielles préfigure des remises en cause massives de modèles économiques de plus en plus fragiles. « L’heure du courage écologique et des solutions pour la planète est venue », commente Aymeric Duvoisin, le directeur de cabinet du maire de Grigny dans l’Essonne pour annoncer que la ville « demande à l’usine Coca-Cola de cesser de puiser, dans la nappe phréatique, l’eau nécessaire à la production de ses boissons ». Cette demande émane du maire de la commune Philippe Rio qui est aussi le président de la Régie de l’Eau et le vice-président de l’agglomération Grand Paris Sud engagé dans la transition écologique et solidaire. Il propose à l’industriel une solution alternative : approvisionner l’usine avec l’eau de surface qui serait en quantité suffisante afin de cesser de s’attaquer aux réserves naturelles de la planète.