La rentrée s’annonce dense avec la tenue des trois conventions de Rio sur le changement climatique, la biodiversité et la désertification. L’Assemblée générale de l’ONU sera marquée par un Sommet de l’avenir et le Traité mondial sur le plastique tiendra sa réunion en novembre.
* Sommet de l’avenir de l’ONU, à New York : les 22 et 23/09
* COP16 Biodiversité à Cali, en Colombie : du 21/10 au 01/11
* COP29 climat à Bakou, en Azerbaïdjan : du 11/11 au 22/11
* Traité mondial sur le plastique à Busan, en Corée du Sud : du 25/11 au 01/12
* COP16 Désertification à Riyad en Arabie saoudite : du 2 au 13/12
Climat
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Trois COPs sinon rien
20 septembre, par JMT -
Impact du changement climatique et mentalité colonisatrice
19 septembre, par JMTAlors que les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, on pourrait assister à un moment de rupture politique et sociale, à un début de remise en cause du statu quo. Presque tout ce que nous achetons implique une exploitation plus ou moins importante de l’environnement et des personnes qui dépendent de celui-ci. Presque tout ce que nous achetons contribue au changement climatique par le biais des émissions, de la dégradation de l’environnement local ou, le plus souvent, des deux. Pourtant, dans un monde où l’écoblanchiment est devenu si banal que presque chaque produit se pare de vertus écologiques, les choses ont tendance à ne pas être perçues de cette manière. En fait, elles ont tendance à ne pas être perçues du tout. Les émissions de carbone et la pollution sont une phase par laquelle nous passons tous, ce qui signifie que nous avons gagné la capacité - et surtout l’argent - nous permettant d’éviter les risques croissants du changement climatique, ce que d’autres gagneront également à mesure que chaque nation poursuivra inexorablement sa propre courbe.
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Cinq records climatiques masqués par les JO
11 septembre, par JMTUn été cataclysmique. Alors que le monde a eu les yeux rivés sur les JO de Paris, un grand nombre de records climatiques sont tombés dans l’indifférence générale.
De l’Amérique du Nord à l’Asie, en passant par l’Antarctique, voici 5 records climatiques d’un été une nouvelle fois hors norme.
Nouvelle canicule marine en Méditerranée
Vague de chaleur historique en Antarctique
“Park Fire”, l’un des plus importants mégafeux de l’histoire de la Californie
120 morts au Japon à cause des températures caniculaires
Des pluies diluviennes au Pakistan
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Désaccord sur le septième rapport du GIEC
9 septembre, par JMTLe septième rapport d’évaluation du Giec ( Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ) sera-t-il prêt à temps pour 2028, date du deuxième bilan mondial de l’action climatique ? Rien n’est moins sûr. Après une semaine de négociations intenses et complexes, qui se sont tenues en Bulgarie du 27 juillet au 2 août, les délégués de 114 gouvernements n’ont pas réussi à s’accorder sur le calendrier de planification stratégique. Il a donc été décidé de reporter le sujet à la prochaine réunion, retardant d’autant les travaux. En janvier dernier, trois pays, l’Arabie Saoudite, la Chine et l’Inde, avaient déjà fait échouer une décision sur la publication des rapports des trois groupes de travail – le premier groupe se concentre sur la physique du climat, le second les impacts du climat sur les sociétés et les écosystèmes, tandis que le troisième s’occupe des solutions – et sur la synthèse. Celle-ci ne devrait arriver qu’en 2029, sauf changement de calendrier. Ils seraient désormais une douzaine à bloquer les discussions. « Le Giec doit produire son rapport phare à temps pour le prochain bilan mondial de l’ONU », lancent une quarantaine d’auteurs du Giec de pays en développement, dont le Dr Youba Sokona, expert malien en énergie et développement durable et vice-président du sixième cycle d’évaluation du Giec, dans une tribune .
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Comment la crise climatique plombe la dette française
12 août, par JMTLe déficit public devrait s’aggraver à cause des coûts de la crise climatique. C’est ce que prédisent les magistrats financiers de la Cour des Comptes dans un rapport qui vient d’être publié. C’est la très sérieuse Cour des Comptes qui l’affirme : la crise climatique va plomber les finances publiques françaises. Dans son rapport annuel sur la situation des finances publiques du pays, l’institution a décidé de dédier l’un des quatre chapitres à l’impact de la crise climatique afin d’évaluer les coûts liés à la crise climatique et les investissements publics nécessaires à la transition, qui pourraient creuser le déficit. Résultat, selon l’analyse de la Cour des Comptes, le rapport entre la dette française et le PIB pourrait être supérieur de 7,5 points en 2030 à cause de la crise climatique et des coûts nécessaires à la transition. Alors que la dette est plus que jamais au cœur des débats politiques et économiques, c’est une alerte essentielle lancée par les magistrats de la Cour, qui invitent également à “tempérer” l’idée d’une “croissance verte” capable de concilier transition écologique et poursuite de la croissance économique. Dans le détail, la liste de ces impacts est longue.
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Au Royaume-Uni, le climat a de nouveau le vent en poupe
29 juillet, par JMTVolte-face au Royaume-Uni. La victoire écrasante du parti travailliste lors des législatives, avec 410 sièges remportés sur les 650 que compte la Chambre des communes, signe le retour sur la table d’une politique climatique audacieuse en matière de neutralité carbone et de désengagement du pays dans les projets pétro-gaziers. Outre-Manche, c’est un raz-de-marée rouge. Le parti travailliste a repris jeudi 5 juillet la tête du pays après 14 ans de gouvernement conservateur. Le Labour, qui avait besoin de 326 sièges à la Chambre des communes pour atteindre la majorité absolue, en a finalement remporté 84 de plus. Soit 410 sièges. « On l’a fait ! Le changement commence maintenant. Profitez de ce vote, personne ne pourra dire que vous ne l’avez pas attendu patiemment », s’est réjoui dans la foulée de la publication des résultats le Premier ministre travailliste Keir Starmer. Ces élections se sont jouées autour de deux grandes préoccupations, l’état du service de santé et le coût de la vie. Néanmoins, le parti travailliste a aussi placé très haut dans les débats la question du climat et des énergies propres. « Les résultats semblent clairs : cela ressemble à un raz-de-marée pour une économie verte », a déclaré à l’annonce des résultats le fondateur et PDG de la société de services publics Octopus Energy, Greg Jackson.
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TotalEnergies face à son premier procès climatique
8 juillet, par JMTDans une décision historique, la cour d’appel de Paris confirme la recevabilité des plaintes de plusieurs associations contre EDF et TotalEnergies en matière de non-respect de leur devoir de vigilance. La décision ouvre notamment la porte au premier procès climatique contre le pétrolier. Les décisions de la cour d’appel de Paris étaient très attendues. Le mardi 18 juin, la nouvelle chambre spéciale sur les contentieux émergents, créée pour juger les affaires en lien avec le devoir de vigilance, devait en effet juger la recevabilité de trois affaires emblématiques, concernant TotalEnergies, EDF et Suez. Les trois groupes français étaient assignés par des collectifs d’associations et de collectivités locales (Notre Affaire à Tous, Sherpa, France Nature Environnement, la ville de Paris, de New-York ou encore de Grenoble…) pour manquement à leurs obligations en matière de devoir de vigilance. Celui-ci impose aux multinationales de prendre des mesures pour les droits humains et environnementaux sur leur chaîne de valeur. Déboutés en première instance sur des questions de procédures, les collectifs requérants avaient fait appel. Et dans une décision historique, qui clarifie enfin la jurisprudence sur le devoir de vigilance des entreprises, la cour d’appel de Paris a cassé les décisions initiales du tribunal, et renvoyé Total et EDF devant les tribunaux.
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Inassurabilité des catastrophes climatiques en France
3 juillet, par JMTLe régime d’indemnisation des catastrophes naturelles est dans le rouge. Les conséquences du changement climatique mettent les finances de la Caisse centrale de réassurance sous tension et menacent de rendre certaines zones du territoire inassurables. “Les choses ne vont pas bien pour la CCR » (Caisse Centrale de Réassurance), alerte Jacques Le Pape, son président. Si ses finances ont pu être rétablies cette année grâce à la plus-value de près d’un milliard d’euros réalisée lors de la vente de ses activités de marché, la CCR a jusque-là connu sept années de déficits sur les huit dernières années en raison des événements climatiques. La décision d’augmenter la surprime Cat Nat sur les contrats d’assurance habitation et automobile à partir du 1er janvier 2025 devrait également lui permettre de retrouver l’équilibre. Mais pour combien de temps ? Les conséquences économiques du changement climatique « n’augmentent pas de façon linéaire mais de façon exponentielle », s’inquiète Edouard Vieillefond, le directeur général de la CCR. Les versements d’indemnité pour catastrophes naturelles ont atteint 2,06 milliards d’euros en 2023, en augmentation de 7,7%
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Trois chiffres pour un changement climatique sans précédent
26 juin, par JMTLe changement climatique a atteint un niveau inégalé. Un consortium d’une cinquantaine de chercheurs mondiaux a publié dans la revue Earth System Science Data une mise à jour des indicateurs clés du changement climatique. La hausse moyenne des températures a atteint 1,19°C ces dix dernières années et dépassera le seuil de 1,5°C dans 5 ans seulement.
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Climat, un avenir semi-dystopique pour la planète
10 juin, par JMTAlors que la planète subit un déchaînement d’événements extrêmes du Brésil aux Philippines, en passant par le Kenya, près de 400 scientifiques du Giec partagent leur vision de l’avenir climatique auprès du quotidien britannique The Guardian. La grande majorité d’entre eux estiment que le réchauffement dépassera la barre des 2,5°C et appellent à agir dès maintenant. Des famines, des conflits, des migrations massives, provoqués par des vagues de chaleur, des incendies de forêt, des inondations et des tempêtes d’une intensité et d’une fréquence bien supérieures à celles qui ont déjà frappé. Voilà ce qui nous attend selon les plus grands climatologues mondiaux interrogés par The Guardian. Le quotidien britannique a contacté les principaux auteurs et éditeurs du GIEC depuis 2018. La moitié ont répondu, soit 380 sur 843. Près de 80% d’entre eux pensent que le réchauffement climatique atteindra au moins 2,5°C par rapport à l’ère préindustrielle d’ici la fin du siècle, et plus de 40% tablent sur un scénario supérieur à 3°C. Seuls 6% ont encore l’espoir de rester sous le seuil symbolique des 1,5°C acté dans l’Accord de Paris et 25% sous 2°C. Pour rappel, les politiques actuelles nous placent sur un scénario de réchauffement de +2,7°C. « Je m’attends à un avenir semi-dystopique avec beaucoup de souffrance chez les peuples du Sud », a déclaré un scientifique sud-africain, qui a choisi de ne pas être nommé. « La réponse du monde à ce jour est répréhensible : nous vivons à une époque de fous »