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Médecine
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Développement Soutenable et Néphrologie
14 septembre, par JMT
L’AURAR organise le samedi 14 septembre 2024 une journée d’étude sur Développement Soutenable et Néphrologie qui s’inscrit dans le droit fil de notre engagement RSE Développement durable.
En effet, l’activité de traitement de l’insuffisance rénale par Dialyse est identifiée comme un traitement à fort impact environnemental. Ainsi la Société Française de Néphrologie Dialyse et Transplantation (SFNDT) a édité en 2023 le « Guide des bonnes pratiques de dialyse verte » afin de rendre l’hémodialyse plus éco-responsable.
Afin de partager nos pratiques, nourrir des réflexions et envisager de nouveaux axes permettant de réduire notre impact environnemental, nous vous convions à cette Journée d’étude Développement Soutenable et Néphrologie qui aura lieu le samedi 14 septembre de 08h à 17h, à Adenium (Saint-Gilles-les-Bains).
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Les vagues de chaleur, menace silencieuse pour les reins des personnes âgées
6 septembre, par JMT
Les personnes âgées présentent une augmentation des niveaux de créatinine et de cystatine C (marqueurs de la fonction rénale) après une exposition à une chaleur extrême dans un environnement sec, malgré une bonne hydratation ; cependant, les changements dans ces biomarqueurs de la fonction rénale sont beaucoup plus modestes dans un environnement humide et chez les jeunes adultes. Les personnes âgées sont vulnérables à la morbidité et à la mortalité liées à la chaleur, les complications rénales étant responsables de nombreuses admissions hospitalières excessives pendant les vagues de chaleur. Les chercheurs ont étudié les marqueurs plasmatiques de la fonction rénale après une exposition à une chaleur extrême pendant 3 heures chez 20 jeunes (21 à 39 ans) et 18 adultes plus âgés (65 à 76 ans) recrutés dans la région de Dallas-Fort Worth. Tous les participants ont été exposés à la chaleur dans une chambre à 47°C (116°F) et 15% d’humidité relative (réglage sec) et à 41°C (105°F) et 40% d’humidité relative (réglage humide) pendant des jours différents.
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Le diabète, la pandémie oubliée
27 mai, par JMT
« L’Office fédéral de la santé publique fait état ce jour de X cas supplémentaires en 24 heures. Un total de Y décès supplémentaires sont à déplorer et Z malades ont été hospitalisés ». Depuis maintenant longtemps, trop longtemps, les médias nous assènent des chiffres en lien avec la pandémie de Covid-19 et détournent notre attention d’autres problèmes de santé qui sont tout aussi importants, si ce n’est plus, qui existaient avant la pandémie de Covid-19 et qui seront présents aussi après. Ce sont notamment les maladies chroniques, dont le diabète. Pour rester dans les chiffres, l’atlas de l’IDF (International Diabetes Federation) estime qu’en 2019 il y avait 463 millions d’adultes âgés de 20 à 79 ans vivant avec le diabète, ce qui représente 9,3% de la population mondiale dans cette tranche d’âge. Il est prévu une augmentation du nombre total de personnes diabétiques jusqu’à 578 millions (10,2% de la population mondiale) d’ici à 2030 et jusqu’à 700 millions (10,9% de la population mondiale) d’ici à 2045. Pire, on estime qu’environ 4,2 millions d’adultes âgés de 20 à 79 ans sont décédés en 2019 des suites d’un diabète et de ses complications, ce qui représente l’équivalent d’un décès toutes les 8 secondes.
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La chasse et l’agriculture ont-elles modifié la taille du cerveau humain ?
10 avril, par JMT
L’évolution du cerveau humain remonte à plusieurs millions d’années et serait liée à l’extinction des animaux de grande taille. A contrario, l’agriculture et les grandes civilisations ont-elles vraiment fait diminuer la taille du cerveau humain ? L’idée que la chasse a fait progresser l’évolution humaine en ajoutant de la viande aux régimes préhistoriques, contribuant ainsi à la croissance de cerveaux plus gros par rapport à nos cousins primates, date de 1968, lorsque les anthropologues Richard B. Lee et Irven DeVore ont publié « Man the Hunter », une collection d’articles présentés lors d’un colloque en 1966. L’extinction progressive des grandes proies n’a pas laissé d’autres choix aux humains que de s’adapter et de trouver une solution viable. Logiquement, ils se sont attaqués au petit gibier mais ces proies sont beaucoup plus vives et rapides. Pour cela, ils ont développé des capacités cognitives plus élevées. En effet, face à la nouveauté et à la difficulté de la tâche, ils ont été dans l’obligation de faire preuve de ruse et d’audace pour réussir à chasser les petits gibiers. Pour cela, ils se sont intéressés au comportement animalier et ils ont réussi à développer un langage leur permettant d’échanger des informations essentielles lors de la chasse. C’est la raison pour laquelle, le volume du cerveau humain a clairement augmenté, passant de 650 cm3 à 1500 cm3. « Nous corrélons l’augmentation du volume du cerveau humain avec la nécessité de devenir des chasseurs plus intelligents », a expliqué le Dr Ben-Dor, tout en ajoutant que : « Par exemple, la nécessité de chasser des dizaines de gazelles au lieu d’un éléphant a généré une pression prolongée de l’évolution sur les fonctions cérébrales des humains. Celles-ci devaient utiliser beaucoup plus d’énergie dans le processus de mouvement et de pensée ».
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Alerte des Médecins sur Les Pesticides
29 mars, par JMT
Une seule santé (One Health) : les mots ont-ils encore un sens ? Les données scientifiques produites ces dernières années à la fois par l’INRAE concernant le rôle des pesticides sur l’effondrement de la biodiversité́ et par l’INSERM et leur impact sur la santé humaine sont considérables. Ce sont des faits scientifiques, pas des opinions. Elles appellent des décisions politiques, or celles qui viennent d’être prises par le gouvernement sont désastreuses. C’est la « pause » dans tous les domaines : le plan Ecophyto, la sauvegarde des zones humides et des jachères remis en cause, l’ANSES et l’OFB (Office français de la Biodiversité́) victimes d’une tentative de muselage. C’est pourquoi nous, professionnels de Santé, affirmons qu’on ne peut impunément balayer d’un revers de main le travail de la recherche publique.
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Vers la fin de l’eau potable
27 mars, par JMT
Allô ? Allô ? Il y a de la m… dans les tuyaux ! Dit le poète. Il n’a pas tort, puisque les alertes à l’eau potable se multiplient en France. Et c’est vrai : qui aurait pu prévoir qu’en mettant n’importe quelle saloperie dans la terre, on en retrouverait un jour dans l’eau du robinet ? En effet, quiconque a quelques bases en géologie sait que les couches géologiques se répartissent ainsi :
* La terre
* Le grand aspirateur magique des mauvaises choses
* La nappe phréatique
Et pourtant, selon les derniers chiffres gouvernementaux, 20% des Français ont reçu une eau « non conforme » par rapport aux normes 2021. « Non conforme », ça veut dire au-dessus de la limite de qualité, valeur environnementale établie au niveau européen. Cette « limite de qualité » a pour objectif de réduire la présence des pesticides et métabolites au plus bas niveau de concentration dans l’eau. Une eau contenant des teneurs en métabolites supérieures à 0,1µg/l est donc qualifiée de « non conforme » au regard de cette valeur environnementale, mais elle n’est pas forcément impropre à la consommation. La consommabilité de l’eau est établie au regard d’une autre valeur, fixée par l’ANSES : la valeur sanitaire maximale (Vmax).
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L’espérance de vie s’allonge en France et en...
8 janvier, par JMT
Si l’Europe se targue d’avoir l’une des meilleures espérances de vie au monde, c’est sans prendre en compte le degré d’incapacité des personnes âgées. Or, le suivi de l’indicateur « espérance de vie en bonne santé » montre que l’allongement de l’espérance de vie ne permet pas forcément d’en profiter. C’est singulièrement vrai en France alors que la réforme des retraites est toujours contestée. Bien que l’espérance de vie (à la naissance) soit en constante augmentation dans les pays de l’UE, vivre plus longtemps n’est pas synonyme de bien vieillir.
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On a parlé de santé à la COP28 !
29 décembre 2023, par JMT
Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître, jamais n’avait été organisée lors d’un sommet de la COP, en 28 ans d’existence, une journée consacrée à la santé. Cet oubli a été rectifié le samedi 3 décembre 2023 lors de la COP28 à Dubaï. À cette occasion, 123 pays ont signé « la Déclaration des Émirats arabes unis sur le climat et la santé de la COP28 » , qui reconnaît la nécessité pour les gouvernements de protéger les communautés et de préparer les systèmes de santé à affronter les impacts sanitaires liés au climat : chaleurs extrêmes, pollution de l’air et maladies infectieuses. « La déclaration sur la santé est une première étape pour lever des fonds et récolter des soutiens. Nous avons eu aussi hier l’annonce d’un milliard de dollars avec différentes initiatives financières pour le climat et la santé. Ces initiatives de financement permettront de réduire les lacunes financières sur le climat et la santé »", s’est empressée de déclarer le Dr Maha Barakat, l’une des conseillères du ministre de la santé des Émirats.
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Pourquoi développer la greffe de rein à partir de donneurs vivants ?
30 août 2023, par JMT
Particulièrement vrai en comparaison à la majorité des pays nord-américains et européens. Alors qu’en 2017 les pays du réseau Eurotransplant réalisaient près de 30 % des transplantations rénales à partir de donneurs vivants, cette proportion n’était que de 16% en France. De plus, la tendance est clairement en faveur d’un ralentissement de cette activité, 2020 signant pour la troisième année consécutive un recul net (-23,5%), certes en partie expliqué par l’épidémie de SARS-CoV-2 mais pour autant sans rebond significatif sur l’année 2021. L’objectif de 20% de transplantations à partir de donneurs vivants fixé par le Plan greffe 2017-2020 n’a pas été réalisé. Seules six équipes de greffe rénale adulte sur 33 ont atteint cet objectif. Ce n’est pas le cas de La Réunion dont la reprise d’activité en greffe DV date de 2021 (seulement !). La dernière greffe DV datait de 2005…
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Toxicité des polluants éternels : les industriels savaient
14 août 2023, par JMT
Les chimistes 3M et DuPont ont sciemment caché la toxicité des PFAS, présents dans les poêles, emballages, vernis... Ils savaient dès les seventies que ces polluants éternels étaient très dangereux. Papier toilette, emballage alimentaire, peinture poêle anti-adhésive vernis. Vous êtes en contact constant avec plusieurs produits contenant des per- et polyfluoroalkylés (PFAS), des substances ultratoxiques prisées par les industriels pour leurs propriétés antiadhésives, antitaches et imperméabilisantes. Peut-être étiez-vous déjà au courant de la dangerosité de ces polluants dits éternels, car pouvant persister pendant des milliers d’années dans l’environnement. Leurs fabricants la connaissent depuis plusieurs décennies. C’est ce que révèle une étude réalisée par une équipe de scientifiques de l’université de Californie à San Francisco, publiée le 1er juin 2023 dans la revue Annals of Global Health. En analysant des documents internes de DuPont et 3M – les principaux producteurs de PFAS –, les chercheurs ont découvert que ces deux entreprises disposaient d’informations sur la toxicité de ces substances « au moins vingt-et-un ans » avant le grand public.