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En trois points, à l’instar des énarques,

Comment retourner un climatosceptique

Par Bruno BOURGEON

mercredi 8 novembre 2023, par JMT

Comment retourner un climatosceptique

Ciel d’orage

Question récurrente qui me revient sans cesse dans mes circonvolutions, « mes petites cellules grises », disait Hercule Poirot. Je vais essayer une fois de plus. En trois points, à l’instar des énarques.

1°) Le réchauffement climatique est hétérogène
+1.2°C traduit aussi bien : 50° dans l’ouest canadien lors de la bulle thermique de 2022, 46° en France lors des épisodes caniculaires de 2022, 27° au 24 octobre 2023 (moyenne nationale), plus de 50° dans le Sud de l’Europe lors des mêmes épisodes, des inondations cataclysmiques puis une vague de chaleur au Pakistan, une diminution de production des petits pois, du maïs, des pommes de terre en Europe et en France.

En d’autres termes, il ne faut pas confondre météo et climat. L’élévation globale des températures est une moyenne, et un mouvement d’inertie, qui masque les différences constatées ci-dessus. Génial, il fait chaud, on va pouvoir se baigner ? Tandis qu’à l’autre bout de la planète, des milliers de morts.

+2°C : 100% des coraux sont morts (la forêt tropicale de la mer), ce qui impactera définitivement la vie marine ; près de la moitié des espèces arboricoles et des arbres auront disparu, le cycle de l’eau (déjà dépassé) s’en trouvera impacté, la vie va beaucoup moins bien se comporter.

+2°C : désintégration de la calotte glaciaire ouest-antarctique (à l’ouest de la péninsule antarctique), avec comme conséquence une élévation de 5 m du niveau des mers. Oh certes pas en une semaine, mais certainement pas en des milliers d’années, c’est déjà en cours : la quasi-totalité des ports du monde entier sera impraticable.

Quelques exemples pour vous montrer que ce sera, que c’est déjà, un bouleversement. Et que cela devrait bien plus nous parler que les massacres au Proche-Orient ou la guerre en Ukraine. Mais le journaliste, l’Homme (?), est ainsi fait qu’il ne voit que le côté spectaculaire, que l’immédiateté, et est incapable d’imaginer un futur de désolation.

2°) La température n’est pas ressentie de manière uniforme
Source : NOAA, projection 2100. La température ressentie dépend de l’humidité de l’air. 2.5 milliards d’individus seront concernés à +2°C, un simple (?) tiers de l’Humanité… L’homme est un animal à sang chaud, sa régulation thermique dépend de sa pilosité (quasi-inexistante) et de sa transpiration. La sueur, en s’évaporant, refroidit le corps.

Mais cette évaporation est rendue difficile, quasi-impossible, lorsque l’air est saturé à 100% d’humidité. Ainsi, à 35°, et 100% d’humidité, quelques heures passées dans ce sauna naturel, et c’est incompatible avec la vie : on meurt d’un « coup de chaud ».

Et c’est de la dynamite, avec toutes ses conséquences : migrations humaines auxquelles les régimes politiques ne pourront rien, diminution considérable des productions agricoles que ne pourront gérer ni les drones ni les robots (qui, soit dit en passant, consommeront de l’énergie à l’origine du réchauffement) pour les livrer. Bref un monde entre « Mad Max » et « L’Exode ».

3°) Les gaz à effet de serre (GES)
Ce sont des molécules tri-atomiques au minimum (CO2, CH4, N2O, CFC, etc…) capable d’absorber les infra-rouges (IR) lointains (de grande longueur d’onde) émis par le soleil. Ces IR lointains sont de même nature que la lumière : ce sont des rayonnements électro-magnétiques. Le mécanisme est le suivant : sans les GES, la Terre aurait une moyenne de -18°C à sa surface. Avec ceux-ci, elle est de +15°C, et cela va en s’amplifiant.

Le Soleil chauffe la Terre, et les IR lointains sont captés au sol par les GES, ce qui confine l’énergie dans cette pelure d’oignon qu’on appelle la biosphère. Cela déforme le cycle de l’eau et refroidit la stratosphère. Ainsi, la température au sol s’élève, la stratosphère se refroidit (comme l’attestent les mesures des ballons-sondes lancés depuis les années cinquante).

Si le réchauffement constaté ne dépendait que d’un surcroît de l’activité solaire (comme par le passé avec l’optimum médiatique médiéval), ou d’un déclin de celui-ci, ajouté aux supervolcans (Samalas en 1257, Tambora en 1815, expliquant en partie le petit âge glaciaire), la température stratosphérique s’en trouverait augmentée : ce n’est pas ce qui est constaté actuellement.

Cet argument est irréfutable, même pour des climatosceptiques férus de taches solaires (qui marquent l’activité de Phebus). Si ce n’est lui, c’est donc son frère : si ce n’est pas le Soleil, c’est donc l’Homme : le réchauffement est anthropique, lié aux GES, eux-mêmes fruits des activités humaines.

Au passage, les phénomènes de convection entre la haute atmosphère refroidie, et la température terrestre augmentée, facilite les phénomènes de convection, que l’on s’attend à voir plus puissants : ouragans, cyclones, typhons, tornades (vous avez vu soudainement comment les tornades apparaissent dans des endroits du globe jamais cités historiquement ?), et même les orages, plus violents, plus chargés en humidité…

A vous : la parole est aux climatosceptiques ! Ah bon, il en existe encore ?

Bruno Bourgeon, président d’AID http://www.aid97400.re

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