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D’après Novéthic du 08 Février 2024

12 mois continus de réchauffement au-dessus de 1.5°C

Par Bruno BOURGEON

lundi 11 mars 2024, par JMT

12 mois continus de réchauffement au-dessus de 1.5°C

Anomalie de température de l’air de surface en Janvier 2024 (Copernicus Climate Change Service/ECMWF)

L’année 2024 commence mal. Jamais un mois de janvier n’a été aussi chaud, a annoncé le 8 février le service européen Copernicus .

Loin de s’arrêter là, la planète a dépassé sur douze mois consécutifs la barre des +1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle. Pour la 1ère fois de l’histoire. Il s’agit d’un début d’année hors norme.

Copernicus a révélé jeudi 8 février que janvier 2024 a bel et bien été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré à l’échelle mondiale. La température moyenne de l’air à la surface de la Terre a été de 13,14°C, soit 0,70°C au-dessus de la moyenne de 1991 à 2020.

Le dernier record enregistré pour un mois de janvier remontait à 2020, avec une température de 13,02°C.Surtout, la température de janvier dépasse de 1,66°C celle de l’ère préindustrielle, franchissant l’objectif du 1,5°C de réchauffement pour le douzième mois consécutif.

Entre février 2023 et janvier 2024, la température mondiale de l’air à la surface a été de +1,52°C par rapport à 1850-1900.

Un avertissement brutal sur l’urgence des mesures à prendre

Pour Richard Betts, directeur des études sur les impacts climatiques à l’Office national de météorologie britannique, cela « ne signifie pas que nous avons franchi la barre des 1,5°C fixée à Paris en 2015 pour tenter d’enrayer le réchauffement climatique et ses conséquences ».

Selon lui, il faudrait que cette limite soit dépassée de façon stable sur plusieurs décennies. « Néanmoins, il s’agit d’un nouveau rappel des profonds changements que nous avons déjà apporté à notre climat mondial et auxquels nous devons maintenant nous adapter », a-t-il ajouté.

Au-delà de l’adaptation, Brian Hoskins, directeur de l’Institut Grantham sur le changement climatique à l’Imperial College London, y voit un avertissement brutal sur l’urgence des mesures à prendre pour limiter le réchauffement climatique.

Même réaction du côté de Copernicus, où sa directrice adjointe appelle à « des réductions rapides des émissions de gaz à effet de serre (…), seul moyen d’arrêter l’augmentation des températures mondiales ».

Température de surface quotidienne des océans entre 60°S et 60°N (Copernicus Climate Change Service/ECMWF)

Nos océans toujours plus dans le rouge

Autre point d’alerte soulevé par Copernicus : l’état de nos océans. La température à la surface de la mer explose également et a atteint ce mois-ci 20,97°C. Il s’agit là aussi d’un record pour janvier, mais aussi de la deuxième valeur la plus élevée sur l’ensemble de l’année, approchant de très près le record du mois d’août 2023 qui était de 20,98°C.

Il y a quelques jours déjà, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA ) alertait sur le fait que les océans avaient connu “neuf mois consécutifs de températures records”.

Pour expliquer ce phénomène, certains scientifiques avancent plusieurs hypothèses : blocages atmosphériques, El Niño, réduction des rejets dans l’atmosphère de certains aérosols.

Or les océans jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat, en absorbant la chaleur et en agissant comme un puits de carbone. Mais ces impacts positifs diminuent à mesure que les océans se réchauffent.

Bruno Bourgeon, président d’AID http://www.aid97400.re

D’après Novéthic du 08 Février 2024

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