AID Association Initiatives Dionysiennes

Ouv zot zié !

Accueil > Ecologie > Climat > COP25 : la fracture d’entre-mondes

l’humanité a encore renâclé devant l’obstacle !

COP25 : la fracture d’entre-mondes

par Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID

jeudi 19 décembre 2019, par JMT

Cette COP25 a été décevante, les États ne réussissant pas à s’accorder pour affronter l’urgence climatique. Calée entre celle de Katowice sur les règles d’application de l’Accord de Paris, et celle très politique de Glasgow en 2020, elle révèle la fracture entre ceux prêts à agir et ceux qui vont dans le mur.
Deux mondes, deux blocs qui se font face.

COP25 : la fracture d’entre-mondes

Cette COP25 a été décevante, les États ne réussissant pas à s’accorder pour affronter l’urgence climatique. Calée entre celle de Katowice sur les règles d’application de l’Accord de Paris, et celle très politique de Glasgow en 2020, elle révèle la fracture entre ceux prêts à agir et ceux qui vont dans le mur.
Deux mondes, deux blocs qui se font face.

D’un côté, la jeunesse, les scientifiques, les États insulaires, la plupart des pays latino-américains et africains, l’UE, des villes et des régions, des entreprises et des investisseurs qui ont pris conscience de l’urgence climatique.

De l’autre, une poignée d’États – États-Unis, Brésil, Chine, Inde, Australie, Arabie saoudite – parmi les plus émetteurs, intransigeants, quitte à courir le risque d’aller à la catastrophe.

Les tensions entre pays développés et pays en développement ont toujours miné les négociations au sein des COP ; l’Accord de Paris semblait les avoir effacées, tous les États s’accordant à participer à l’effort climatique. Ce consensus a éclaté sous l’impulsion des États-Unis, qui ont officialisé leur retrait du processus.

En pleine COP25, Chine, Inde et Brésil ont fait blocage pour que les pays développés honorent leurs engagements dans le cadre du Protocole de Kyoto. Ils sont parvenus à imposer un nouveau mécanisme pour évaluer les efforts des pays développés en matière de réduction d’émissions et d’aide financière apportée aux pays en développement. Une façon de conditionner la participation du Sud au respect des engagements du Nord.

L’ambition, prévue dans l’Accord de Paris en 2020, ne sera pas effective avant 2023. L’Inde a fait savoir qu’elle ne prévoyait pas de revoir ses objectifs climatiques. Seuls 80 États se sont engagés à présenter une nouvelle contribution climatique nationale (NDC) en 2020. Soit 10,5 % des émissions de CO2, les plus gros émetteurs manquant à l’appel.

Une décision bien modeste qui n’appelle pas les états à renforcer leurs contributions propres. Un résultat bien faible pour la COP la plus longue de l’histoire.

Les autres sujets : l’articulation des marchés carbone avec les objectifs de réduction des émissions ; la question des pertes et préjudices, ont été reportés à la COP26, organisée l’année prochaine à Glasgow. Là encore, la fracture s’est bien sentie, les pays développés – dont les États-Unis – refusent de débloquer de nouveaux financements pour les États subissant de plein fouet les impacts du changement climatique sans pouvoir s’y adapter.

La COP26 s’annonce chargée. L’espoir repose sur un leadership UE-Chine à Leipzig en septembre 2020, en remplacement du binôme États-Unis-Chine, qui avait contribué au succès de l’Accord de Paris en 2015. D’ici là, l’Union devra se montrer exemplaire et convaincre la Pologne, qui a refusé la neutralité carbone en 2050.

La présidence britannique doit s’imposer. La défaillance de la présidence chilienne a précipité l’échec de la COP25, en raison de son contexte social national. Elle n’avait pas le poids politique suffisant pour contrer les blocages.

N’oublions pas : il n’y a pas de planète B.

Bruno Bourgeon, porte-parole d’AID
D’après Novéthic

Version imprimable :

PUBLICATION MEDIAS LOCAUX

* Courrier des lecteurs de Zinfos974 du

* Courrier des lecteurs de Clicanoo.re du mercredi 18 décembre 2019, 10h32

* Tribune libre d’Imaz-Press Réunion du mercredi 18 Décembre à 08H59

* Courrier des lecteurs de Témoignages.re du mercredi 18 décembre 2019

* Courrier des lecteurs dans Le Quotidien du 30 Décembre 2019


LIENS

*L’échec de la COP25 reflète la fracture entre deux mondes malgré l’urgence climatique

16 Décembre 2019

De l’aveu même du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cette COP25, la plus longue de l’Histoire des COP, a été décevante, les États du monde entier ne réussissant pas à unir leurs forces pour affronter l’urgence climatique. Cette COP de l’entre-deux, calée entre celle très technique de Katowice sur les règles d’application de l’Accord de Paris, et celle très politique de Glasgow en 2020, révèle la fracture mondiale entre ceux qui sont prêts à agir et ceux qui foncent droit dans le mur.

* Neutralité climatique en 2050 : un accord européen sans la Pologne

13 décembre 2019

C’était la première étape à franchir dans la mise en place du Pacte vert européen annoncé cette semaine : convaincre tous les pays de s’engager à atteindre la neutralité climatique en 2050. Réussite en demi-teinte puisque la Pologne a maintenu son refus d’y adhérer sans toutefois bloquer l’adoption des conclusions. Le pays a jusqu’en juin 2020 pour rallier les autres États membres.