La décision était attendue depuis des mois avec l’espoir que l’Union Européenne priorise l’environnement et la santé plutôt que l’agriculture intensive dopée aux pesticides. Mais le couperet est tombé : la Commission européenne devrait prolonger l’autorisation du glyphosate pour 10 ans ! Le glyphosate est un herbicide non sélectif pulvérisé chaque année sur des millions d’hectares de cultures. Depuis sa première commercialisation en 1974, cette molécule de synthèse a accompagné le développement de l’agriculture intensive, en favorisant les productions à moindre coût sur des surfaces gigantesques. La prolongation de 10 ans envisagée pour son autorisation se base sur un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui n’a pas identifié de domaine de préoccupation critique concernant l’impact du glyphosate sur la santé et l’environnement, tout en reconnaissant des lacunes dans les données analysées qui concernent notamment les effets délétères potentiels sur les écosystèmes naturels. En effet, en juillet 2023, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) se montrait rassurante sur l’usage du très controversé glyphosate : « l’évaluation de l’impact du glyphosate sur la santé des humains, des animaux et de l’environnement n’a pas identifié de zones critiques de préoccupation ».
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Agriculture-Alimentation-OGM
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Vous reprendrez bien pour 10 ans de Glyphosate ?
20 décembre 2023, par JMT -
Vignes, pesticides, leucémies…
27 novembre 2023, par JMTPlus il y a de vignes à proximité du domicile, plus le risque de développer une leucémie chez l’enfant augmente. Voilà la conclusion très alarmante d’une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Inserm, publiée mercredi 18 octobre. Cette étude de l’Inserm, menée en collaboration avec Santé publique France, est l’une des premières en France à se pencher sur les risques directement encourus par les enfants vivant à proximité de parcelles de vignes. Est-il risqué de vivre à proximité de vignes ? Il est connu que cette culture est l’une des plus consommatrices de pesticides. Or, ces derniers sont suspectés depuis plusieurs années d’augmenter le risque de certaines pathologies. Ainsi en 2015, à Preignac, petite commune de Gironde au beau milieu des vignes, un collectif de parents d’enfants malades s’était inquiété de la fréquence des cancers pédiatriques, bien supérieurs à la moyenne nationale. L’INSERM, en collaboration avec Santé publique France, s’est penchée sur le sujet. Leurs travaux, publiés dans la revue Environmental Health Perspectives mercredi 18 octobre 2023, ont mis en évidence le risque accru de leucémies pédiatriques à mesure que la densité de vignes augmente autour du domicile de l’enfant : augmentation de 4 à 8% de développer une leucémie lymphoblastique à chaque fois que la densité des vignes à moins d’un km augmente de 10%.
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Ces gouvernants qui nous empoisonnent l’existence
23 octobre 2023, par JMTUn document de travail de la Commission Européenne qui sera officiellement discuté au niveau des instances européennes à partir du 22 septembre 2023. Il propose de prolonger l’agrément du Glyphosate pour encore 10 ans. L’autorisation de la molécule était en sursis depuis l’an dernier. En décembre, elle arrive à son terme. Une occasion pour blackbouler cette substance toxique sur la santé humaine et les écosystèmes. En 2017, la majorité qui s’était dégagée au Conseil européen ne reposait que sur 65,2% de la population de l’Union, pour une majorité fixée à 65%. La France avait voté contre. Depuis, Paris a fait volte-face. Marc Fesneau, ministre de l’agriculture, l’a dit le 12 septembre :« Tout converge vers une nouvelle homologation ».Son argument ? « On fait confiance à la science, aux études qui disent que le glyphosate ne pose pas de problème cancérogène ». Dans la droite ligne de ces ministres de l’agriculture tous corrompus, et qui ont naguère autorisé pendant des années le Chlordécone, sans se soucier des foisons de cancers de la prostate qu’il cultivaient dans les populations caribéennes.
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La dissolution des Soulèvements de la Terre est suspendue
9 octobre 2023, par JMTUn camouflet pour Gérald Darmanin et une victoire pour le mouvement écologiste. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Vendredi 11 août 2023, le Conseil d’État a suspendu en référé la dissolution des Soulèvements de la Terre qui avait été annoncée le 21 juin dernier par le ministre de l’Intérieur. Les avocats des Soulèvements, Raphaël Kempf et Aïnoha Pascual, avaient déposé un recours devant la plus haute juridiction administrative en France le 26 Juillet dernier. Un rappel du fait que l’on ne peut pas dissoudre à tour de bras et que la protection des libertés doit primer dans un État de droit. Cette décision du Conseil d’État est d’abord une victoire pour les libertés publiques, comme l’avaient dénoncé les associations requérantes. Ainsi Les Soulèvements, comme les 180 comités locaux de soutien, vont pouvoir continuer à se réunir et appeler à des actions. Autre victoire sur la définition même des Soulèvements. Le gouvernement assurait qu’il s’agissait d’un groupement de fait susceptible d’être dissous sur le fondement des dispositions de l’article L. 212-1 du Code de la sécurité intérieure, plus connu sous le nom de loi Séparatisme. « Une erreur manifeste », assuraient les associations, qui parlent des Soulèvements comme « d’un courant de pensée », en accord avec les revendications du collectif.
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Statistiques sur les pesticides en France
27 septembre 2023, par JMTLa quantité de pesticides utilisés dans le monde a augmenté de 80% depuis 1990, et son chiffre d’affaire a presque doublé pour atteindre 53 milliards d’euros en 2020. Le marché des pesticides est dominé par une poignée d’entreprises. Les quatre principales (Syngenta Group, Bayer, Corteva et BASF) en contrôlent environ 70%. Une analyse coûts-bénéfices montre que les pesticides coûtent en France presque deux fois plus à la société que ce qu’ils rapportent. Au niveau européen, le coût est 2,5 fois supérieur (Atlas des pesticides 2023). En 2021, 355175 tonnes de pesticides ont été vendus dans l’UE (Eurostat, 05/2023), c’est 2,7% de plus qu’en 2020 (346000 tonnes). Avec 20% des achats dans l’UE, la France est le 2e pays d’Europe (après l’Espagne - 21%) le plus consommateur de pesticides (ou « produits phytosanitaires » pour les professionnels de la filière). En 1999, 120 500 tonnes de substances actives étaient commercialisées en France. Depuis ces quantités ont été quasiment divisées par deux mais elles ne signifient pas que l’on traite moins car les substances actives sont plus concentrées et puissantes, d’où l’utilisation d’un autre indicateur de suivi (dans le cadre du plan Ecophyto) considéré comme plus fiable, dénommé NODU.
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Les coûts écologiques cachés de notre alimentation
1er septembre 2023, par JMTNotre système alimentaire n’est pas sans impact sur l’environnement et la santé. Émissions de GES, perte de biodiversité, augmentation des risques de maladies… Pour matérialiser ces conséquences, des chercheurs ont calculé le coût financier caché derrière notre alimentation. Colossal. 14 000 milliards de dollars. Voilà le coût caché de notre alimentation. Dans une étude publiée en mai 2023 dans Nature Food, des chercheurs du King’s College de Londres et de l’École polytechnique fédérale de Zurich ont pour la première fois estimé les coûts indirects des dommages causés à la santé humaine et aux écosystèmes par la production alimentaire dans 101 pays. Acidification des sols, consommation d’eau douce, utilisation des terres, risques alimentaires… Soit quinze paramètres. « Par exemple, quand on produit de la charcuterie, on impacte l’environnement (GES) et la santé (cancers) », explique Romain Espinosa, économiste au CNRS, dans Twitter. Aussi appelés externalités, « ces coûts sont cachés car ils ne sont pas reflétés dans le prix payé par le consommateur et le producteur n’indemnise pas la société pour ce dommage », complète l’expert.
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Sainte-Soline, des armes et des larmes
25 août 2023, par JMTInquiets ; nous sommes inquiets et en colère. Inquiets d’une situation écologique et sociale qui ne cesse d’empirer...En colère à la vue de cette caste mortifère qui parie sur la guerre civile pour préserver ce petit pouvoir absurde d’un monde en déliquescence. En colère face à l’attentisme d’une société engourdie par des décennies de consumérisme et de pensée unique, dont la combativité s’effrite lorsque les enjeux sont trop lointains, trop globaux, trop éloignés du sacro-saint pouvoir d’achat et qui renonce trop vite à s’exposer pour le devoir impérieux de vivre. En colère par l’attitude criminelle des profiteurs qui préfèrent l’enfer climatique plutôt que renoncer à détruire terre et mer. En colère aussi par notre impréparation collective, par notre inefficacité structurelle, par notre manque d’imagination qui nous conduisent à vouloir ressembler à ceux que nous prétendons combattre. Et surtout meurtris par les blessures infligées manifestation après manifestation à une jeunesse déterminée.
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Les nouveaux pesticides à « ARN interférent » extincteurs de gènes
23 août 2023, par JMTL’agrochimie compte vaporiser des petits bouts de code génétique sur les champs afin d’éradiquer certains ravageurs. Ces nouveaux pesticides vont accélérer l’effondrement de la biodiversité, alertent scientifiques et ONG. Ce sont les « ARN interférents ». Connaissez-vous cette technique du « silençage génétique » pour se débarrasser des ravageurs ? Il s’agit de pesticides à base d’ARN, un cousin de l’ADN qui permet d’interagir avec lui. Vaporisés sur les cultures, ils permettent d’« éteindre » de manière ciblée l’expression d’un gène indispensable à la vie des insectes dont on veut se débarrasser. En bref, les éradiquer. L’industrie est enthousiaste et assure même que cela pourrait signer la fin des insecticides et des fongicides : ces nouveaux pesticides ne cibleraient qu’une seule espèce, contournant le problème des résistances, et seraient biodégradables ! Une recette alléchante pour échapper aux dégâts des pesticides chimiques. L’entreprise étasunienne GreenLight Biosciences a réalisé des tests en plein champ sur la pomme de terre en Europe (France, Allemagne, Belgique).
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Le dicamba, l’herbicide de l’apocalypse
19 juillet 2023, par JMTLe dicamba est un désherbant organochloré actif sur un certain nombre d’adventices dicotylédones. (...) C’est un dérivé de l’acide benzoïque.À doses infimes, il peut stimuler ou interrompre la croissance des dicotylédones. Monsanto, principal producteur de dicamba dans le monde en parallèle du glyphosate (auquel certaines plantes ont développé localement une résistance), produit des espèces végétales génétiquement modifiées, résistantes au dicamba. Le dicamba a été interdit par l’État de l’Arkansas en 2017. Monsanto, qui a fait appel contre cette décision, a été déboutée en 2018. Les réserves émises à l’encontre de son utilisation relèvent de son action nocive pour la flore (et possiblement la faune) locale — le produit, volatil, pouvant être transporté sur de longues distances après épandage — et du principe de précaution, son action sur les divers organismes (dont l’homme) étant toujours à l’étude.
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La CACG profite de l’argent public grâce aux méga-bassines
10 juillet 2023, par JMTCACG. Cet acronyme ne dit rien à vos oreilles. Et pourtant la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne, société privée dirigée par des élus départementaux et régionaux, joue un rôle clé dans la création des barrages, retenues et bassines en France. Née en 1959, cette société d’aménagement régional basée à Tarbes (Hautes-Pyrénées) se veut « au service des territoires » et du « développement de la ruralité » dans le Sud-Ouest. Mais jusqu’ici, elle a surtout répondu aux intérêts des agriculteurs irrigants (un quart des exploitations françaises), en suivant un schéma bien rodé : réaliser des études sur les besoins en eau, suggérer une solution technique souvent coûteuse, se voir confier la réalisation du chantier, et profiter de larges financements publics. Son trésor et sa vitrine : c’est le système Neste. En gros, le bassin versant du plateau de Lannemezan. Un ensemble de barrages, canaux et stations de pompage hérité de Napoléon qui s’étend des Pyrénées au Lot-et-Garonne, et que la CACG gère pour l’État. Ce « système Neste » fournit à la fois l’eau potable pour l’agglomération d’Auch, alimente de nombreux cours d’eaux du Gers, mais soutient aussi l’irrigation.